Moi: Et les T-Shirts quand est ce qu'ils seront prêts ??
Pa Ibou: Je ne sais pas encore dans une semaine peut être.
Amadou: Bon bah alors c'est calé, Aloulou tu viens ??
Alioune: Arrête de m'appeler comme ça. Et puis on va où??
Oumy: Bonne question.
Moi: Venait chez moi, je vais vous faire des crêpes.
Neila: Je suis partante.
Amadou: On y va alors.
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15H:27min
Moi: Laisse tomber Neila, elle est folle de lui.
Oumy: Oui bah c'est réciproque. On s'aime n'est ce pas petit babouin?
Alioune: Réponds petit babouin la reine babouine te parle.
Oumy: D'abords c'est à toi que je parle, en plus je ne suis pas une babouine. D'ailleurs ce mot n'existe même pas.
Amadou: Ça te dirait d'aller te reposer les tympans loin de ces animaux?? Chuchote-t-il à l'endroit de Neila.
Je soupçonne ces deux là d'avoir des sentiments l'un pour l'autre. Mais ils ne se l'avouent pas et se font du mal en permanence. Ils s'éloignent et s'assoient par terre à côté de la bibliothèque.
Moi: Bon si vous me cherchez, je suis dans la cuisine. Il ne faut pas que le prof se rende compte de votre visite.
Pape Ibrahima: Je viens t'aider.
Dans la cuisine je mets toutes les assiettes dans le lave-vaisselles et attends, assise sur le plan de travail.
Pape Ibrahima: Si ce n'est pas indiscret M.N est seulement professeur !?!
Moi: C'est ce que je me demande aussi. Il est tellement riche.
Lui: Tu n'en sais rien ??!
Moi: Non.
Lui: Toi qui es sa femme !?
Moi: Non.
Lui: Sha...
Moi: Pa Ibou tu sais quoi je ne suis pas proche de lui. Je me contrefiche de son argent ça ne m'intéresse pas. Je n'ai pas essayé d'être proche de lui. Je... Je...
Lui: Chuuut... Shaby tu n'as pas besoin de me faire des déclarations d'amour à tout bout de champ. Notre amour est plus fort que ça. Je ne dirai même pas que c'est de l'amour, ce qu'on ressent l'un pour l'autre est extraordinaire. Tu m'attire et m'intrigue. Depuis que je te connais je ne cesse de t'aimer et ce n'est pas un vieux fou qui va tout ruiner. Je ne sais pas si tu as remarqué mais depuis qu'on se connaît nous sommes sur la même longueur d'onde. Nos cœurs battent au même rythme. Nous n'avons pas besoin de mot pour exprimer notre amour. On se suffit, nos cœurs parlent pour nous...
Et comme si le temps était figé mes yeux se sont accrochés aux siens. Ses iris marrons rendu nacré grâce à la clarté de la pièce s'aggrandissaient à mon plus grand plaisir. Je ne pouvais plus cligner des yeux tellement j'étais subjugué. Nos souffles se rencontrèrent et entreprirent une danse frénétique. Chaudes, lentes, incontrôlées nos respirations se mêlèrent à la danse. Bientôt rejoint par nos lèvres qui se recherchaient depuis la rencontre visuelle. Elles se sont retrouvées. Non pas de façon sauvage mais de façon douce et incalculée, de façon lasse et perdue. Comme si elles avaient trop attendues, comme si elles s'étaient trop retenues. Mais c'est le cas... Imbue de pudeur je n'ai jamais osé ce contact charnel. Et Pape Ibrahima lui, respectant tout mes choix n'a pas voulu franchir le mur que je me suis créée.
Ce n'est pas que je ne l'aimais pas, loin de là. C'est juste qu'au fil du temps à cause d'un concours de circonstances ma pudeur c'est transformé en peur. Allez savoir pourquoi.
Nos langues ce battaient, se reconciliaient puis recommençaient. D'un élan de courage il pose sa main hésitante sur ma cuisse, puis une autre. Au premier contact je frissonne mais je ne voulu pas rompre ce lien. Pape Ibrahima parsème mille caresses sur mes genoux provoquant en moi l'extase que je n'ai jamais voulu connaître. Finalement ce n'était pas si mal. Puis il s'aventure vers le haut, les cuisses. Là s'en était trop, mes réflexions resurgissent et je retiens durement sa main. Je ne pouvais pas, il ne devait pas. Pape Ibrahima me regarde l'air intrigué. Je voulu sortir un mot pour lui expliquer mais quelqu'un d'autre s'en charge à ma place.
...: Shaby !!! Que fais tu là avec ce garçon !!?!!!
Moi: Moi... Euh...
Pa Ibou: Désolé désolé c'est de ma faute Shaby n'a rien fais désolé...
Moi: Attends je vais tout t'expliquer Aïda. Ce n'est pas ce que tu crois.
Aïda: Shaby B*** tu ferais mieux de dire à tes amis de partir. Ton mari ne va pas tarder à arriver. Dit elle d'un ton tellement froid que même les pingouins du nord grelottent.
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Il n'y a plus personne dans la maison à part moi. Aïda est ressortie comme elle est entrée et mes amis sont partis juste après. Ils ont tous essayé de me consoler car j'ai beaucoup pleuré. Tous sauf Pape Ibrahima. Peut être qu'il avait honte. Il n'a pas reparlé et est partis le premier. À l'instant je me trouve dans ma chambre entrain de réfléchir à ce qui pourrait ce passer après. Ce n'ai pas pour Latyr que je m'inquiète, mais bien pour Aïda. Que va-t-elle penser de moi ? En moins d'une semaine j'avais réussi à en faire une amie, une alliée, une confidente. Elle connaissait pratiquement tout de ma vie. Je lui ai parlé de Pa Ibou, elle l'a un peu mal pris au début mais s'est un peu adoucit quand je lui ai expliqué les circonstances dans lesquelles je me suis mariée à son frère.Maintenant je viens de tout gâcher. Elle va me prendre pour une fille aux mœurs légères ou même pire. Et je ne pourrais pas me défendre parce que j'ai tort. Oui, je sais que je n'aurai jamais dû lâcher du leste et me voilà dans le pétrin.
Devant Pape Ibrahima je vais paraître comme une dépravée qui, étant infidèle à son mari, le sera avec tout autre homme. Je suis infidèle et je mérite un châtiment. J'ai été religieusement marié et même pour ça c'est un manque de respect notoire pour ma religion.
Comment vais-je expliquer à Aïda qu'elle m'a bel et bien surprise entrain de tromper son propre frère ?? Comment?...
...: SHABY... SHABY... SHABY !!
Je sursaute à l'entente de mon nom. Je sais pertinemment à qui appartient cette voix et cela ne me rassure guère. Je sais qu'il est au courant. Aïda a dû lui en parler.
La porte de la chambre s'ouvre dans un grand fracas. Latyr entre, le visage fulminant.
Latyr: Sale trainée !!
Moi: Monsieur ce n'est pas pas ce que vous croyez. Je n'ai aucunement l'intention de vous tromper. Mais je vous ai déjà dis que c'est lui ce garçon même que j'aime.
Et Bim!! La gifle atterrit sur ma joue comme un réveil. À l'expression du visage de Latyr j'apprend que je n'ai pas le droit de dire ça. Malgré la chaleur qui émane de ma joue aucune larme ne s'échappe de mes yeux.
Jusqu'à ce qu'il commence à m'insulter. Ses injures étaient comme des poignards; ils me transpercaient la peau.Lui: Un mari ne te suffit donc pas il a fallut que tu trouve le temps de fréquenter d'autres hommes. Tu me dégoûte. Donc tu te refuse à moi pour te donner à des garçons immatures et irresponsables. De toute façon je t'emmenerai moi même chez un gynécologue quand je reviendrai de l'aéroport. Pour l'instant ne sors pas de la chambre et ne touche à rien, surtout pas à la cuisine tu es souillé et degueulasse.
Sur ces mots Latyr tourne le dos et s'en va. J'attends quelques secondes avant d'entendre la porte principale claquer, puis je me dirige vers la sale de bain. Là bas j'ouvre la chasse et y reste une bonne heure, pleurant toutes les larmes de mon corps.
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Virgin of ecstasy.
RandomSa vie va changer le jour où elle fera ce premier cours de Français avec le nouveau professeur. Entre convoitise, danse, secrets et déceptions sa vie sera tout sauf ordinaire. Je vous invite à plonger dans la vie de Shaby B*** , une adolescente part...