Chapt 16

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Je dois l'appeler elle pourrait me guider et me dire quoi faire. Shaby ne dois pas souffrir j'en ai assez fais c'est à moi de résoudre le problème qui n'est autre que moi même.

Moi: Allo... oui c'est moi... je vais... nous allons bien oui... c'est à son sujet que je appelle... non elle va très bien... oui je pense que le mieux serait qu'on se voit... oui je vous attends chez moi... merci au revoir.

Je raccroche et m'installe dans mon bureau puis me mets à réfléchir. Je réfléchis à ce que je viens de faire, au coup de fil que je viens de passer et à ses conséquences. Trente minutes après la sonnerie de la maison retentit. Du coin de l'oeil je vois ma gracieuse femme accourir pour ouvrir. La façon unique qu'elle a de sourire en coin en louchant les yeux et sa manière à elle de prononcer les mots m'enchantent au point de me rappeler que je ne pourrais pas vivre sans elle, ne serait ce qu'une seconde, depuis que je l'ai marié. Reviendrais-je sur ma décision de lui rendre sa liberté ?

~ Point de vue de Shaby:

Je suis dans mon coin préféré de la maison: la bibliothèque, accompagnée de mon kit "je m'ennuie". Cette fois-ci j'ai opté pour un livre moins romantique, j'ai choisi de lire "Le grimoire d'Arkandias". C'est un livre fantastique et on se surprenait à partager les émotions du jeune garçon au fil des pages. Mais encore une fois quelqu'un vint gâcher mon petit plaisir en sonnant à la porte. D'habitude j'y vais toujours sachant que Latyr ne le ferait pas, aujourd'hui non plus je ne dérogerai pas à la règle.

Moi: J'arrive !!

Ah quel imbécile est entrain de défoncer la sonnette de la maison! Ce bruit est énervant à la fin. Je suis presque à moitié demi sûre que c'est un marchand. Ces gens là n'ont pas le sens de la mesure.

En regardant à travers l'oeil de bœuf une toute autre sensation bien loin de l'agacement naquit en moi: La peur. Ce n'est pas une silhouette de jeune homme trimbalant avec lui des sacs remplis de marchandises qui se présente à moi mais plutôt celle svelte, mince et pourtant encore jeune de ma mère qui se présente devant moi. Prise de panique je me baisse automatiquement pensant qu'elle pourrait me voir à travers la porte en bois massif. Un dernier coup de sonnerie m'extirpa de ma transe. Je pris mon courage à deux mains et alla lui ouvrir la porte.

Ma mère: Mais que faisiez vous donc!? Tu sais que je suis malade et que je peine à me tenir debout plus de cinq minutes et tu te permet de me laisser poiroter dehors avec cette chaleur. As-tu oublié que je suis ta mère Shaby!?

Moi: Bonjour maman nous allons bien merci. Et maintenant si tu le veux bien je vais t'emmener dans le salon.

Elle: Laisse moi passer je connais le chemin.

Moi: Comment ça, mais tu n'es jamais venu ici maman.

Elle: Tu crois vraiment que j'allais te laisser te marier sans avoir vérifié que ton futur mari aura de quoi te nourrir??

Moi: Vous m'avez simplement vendu quoi.

Elle: Ne dis pas ça ma fille. Cet homme est brave et il t'aime. Si tu t'étais un temps soit peu rappelé que t'avais une famille avant le mariage et que tu étais venu nous rendre visite tu serais surpris de tout le changement qu'il y a eu grâce à ton mari. Notre situation financière c'est beaucoup améliorée et la tienne aussi. Regarde toi, tu es magnifique on voit bien que tu es heureuse.

Moi: Et si ce n'était qu'une façade Yaaye (maman en wolof)? Et si, en réalité, je souffrais de l'intérieur?

...: Bonjour belle mère.

Elle: Ah Latyr te voilà enfin. Ta femme ne m'a même pas servit à boire. Je suis venue dès que tu as raccroché. Que voulais-tu??

Latyr: Shaby apporte une boisson à ta mère.

Moi: Daccord. Dis-je en m'éclipsant.

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Moi: Voilà du jus d'ananas maman.

Elle prend le verre et le porte à ses lèvres. En même temps je tends un autre verre de jus à Latyr en m'asseyant sur le canapé à côté de ma mère.

Moi: Alors maman que nous vaut cette visite ?

Elle: Mais Shaby c'est à vous de me le dire. M.N, c'est toi qui m'as appelé n'est pas ?

Latyr: Shaby laisse nous seuls s'il te plaît.

À ces mots je m'en vais dans la chambre toute frustrée. Que me cache-t-il encore ce Latyr ?? Pour quel motif a-t-il convoqué ma mère ?? Peut être que je serai mise au courant. En attendant je me mets à faire quelques exercices pour ne pas perdre la main. À cause du mariage et tout ça je n'ai pas vraiment pris le temps d'avancer dans les révisions mais je veux me rattraper avant que ça ne soit trop tard.

Le temps s'écoulait mais aucun des deux ne se présenta à moi. Même si parfois j'entendais quelques élévation de voix par ci par là. Contrairement à ce que vous pensez je ne m'inquiète pas du tout. Je suis même un soupçon soulagée car comme on dit "diviser pour mieux régner" s'ils se disputent plus je pourrais plus facilement me défaire de ce lourd fardeau qui est mon mariage.

Après une heure de discussion l'un d'eux daigne enfin à venir frapper à la porte de ma chambre.

Moi: Entrez.

La silhouette de ma mère se dessine dans l'encadrement de la porte. Je lui indique le lit et viens moi aussi m'installer dessus. Il faut noter que j'étais assise à même le sol, c'est ma position préférée pour étudier.

Maman: Shaby comment ce passe ce mariage et parle moi avec sincérité.

Moi: Affreux maman. Je regrette tellement de m'être engagée la dedans.

Elle: Ma fille s'il te plaît apprends à être une femme. Apprend à faire plaisir à ton mari, apprends à l'aimer. Tu sais avant les femmes ne connaissaient même pas leurs maris mais elles s'occupaient de leurs foyers. Toi tu as de la chance saisis là. Tes demi sœurs sont toujours au même stade. Cet homme t'as choisi toi. Pour l'amour du ciel reste dans ce mariage. Shaby fais le pour moi.

Et elle se mit à pleurer sur mes genoux. Elle implorait même la clémence de Dieu pour me faire changer d'idée.

Moi: Sèche tes larmes. Celà ne sert à rien, ma chère mère veux tu mon bonheur ??

Elle: Bien sûre Shaby.

Moi: Alors laisse moi retourner à la maison.

Elle: Mais tu ne comprends pas en fait. Ton père ne veut plus te voir dans la maison. Shaby ça fait quelques mois depuis ta dernière visite mais ton père n'a pas du tout aimé. Il m'a quasiment interdit de te faire venir à la maison. C'est vrai qu'il profite des avantages de ton mariage mais depuis ton départ j'ai vraiment la paix à la maison. Il est bien plus doux à mon égard et ça c'est grâce à toi. Je t'en pris ne reviens pas j'ai vraiment souffert dans cette maison.

J'en avais les larmes aux yeux après son discours. Dans ma tête je pèse le pour et le contre. Bien sûre le contre fait largement le poids mais je ne supporte pas de voir ma mère en larmes, surtout si j'en suis la cause.

Moi: D'abord cet homme n'est pas mon père...

Elle: Shaby!

Moi: C'est bon je ne reviendrai plus jamais dans cette maison tu as ma parole.

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Bonnes vacances Elisa ma fidèle lectrice. ❤

Virgin of ecstasy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant