Virgin of ecstasy.

Chapt 15

L'eau froide suivait sa course sur ma peau en inspectant tout les recoins. Elle était mélangé à mes larmes mélancoliques d'amour. J'étais dans un état second tant et si bien que malgré les petits bruits que j'entendis je ne chercha pas à en connaître la provenance. Quelqu'un m'appelle au loin. Une, deux, trois fois puis plus rien. Je me réjouis de ne pas m'être dérangé car c'était une voix féminine, donc Aïda, qui m'appelait. Je n'étais prête pour aucune forme de confrontation. Oui, j'ai honte.

Après ma douche je m'habille d'un débardeur bleu-blanc fleuris, d'un jean noir délavé mis-taille haute et d'un Pull-over bleu clair à capuche. Je suis un peu frileuse, surtout quand je fais une bêtise. Je n'ai même pas consulté ma messagerie, ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie. Je ne voulus pas sortir de la chambre car j'avais peur de croiser Latyr ou Aïda dans la maison. J'entendis encore du bruit puis plus rien. On venait de sonner les coups de 20h.

Torturé par la faim je sors de ma cachette vers 22h30 et me fais un sandwich au jambon. Puis retourne vite dans ma planque. Seule dans cette immense villa je m'assoupie par cause d'ennui.

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...: Shaby... Shaby...

Moi: Hum... hummoui... Ah! Je sursaute en voyant le visage de Latyr en panorama devant le mien.

J'ai tellement honte de le regarder, alors je baisse vivement la tête soudainement intéressée par mes doigts.

Latyr: Je peux dire que tu aime bien le lit. J'espère que tu n'y fera pas venir d'homme.

Moi: Monsieur pour ce que Aïda vous a dit...

Lui: Elle était au courant !!

Moi: Attendez si ce n'est pas elle qui vous l'a dit alors comment êtes vous au courant ??

Lui: Tu pense vraiment que je vais laissez une villa aussi grande sans surveillance avec tout ce qu'il y a à l'intérieur !?

Je venais de découvrir la macabre vérité. Aïda ne lui avait rien dit, elle voulait me laisser la responsabilité d'avouer ma faute. Que diable n'aurais je pas donné pour avoir une sœur comme elle ou une soeur tout simplement. Je me sens tellement seule. Ma mère n'a jamais tenu son rôle. De toute mon existence personne ne m'a jamais assisté dans mes choix. Je n'ai pas eu l'amour paternel, ni le soutient maternel, encore moins les conseils fraternels. Je suis née seule et je mourrais seule.

Revenons à nos moutons. Latyr a assisté à mon infidélité via des caméras de surveillance installées un peu partout dans la maison. Cependant ce n'est pas le fait de savoir qu'il y a des cameras de sureillance dans la maison le plus inquiétant, mais où.

Moi: Mais est ce qu'il y en a partout?

Lui: Oui.

Moi: Je veux dire vraiment partout?

Lui: Oui.

Moi: Même dans les toilettes ?? Dis je peu sûre de moi.

Lui: Oui.

Cette annonce s'inflige en moi comme une punition. Je venais de perdre toute estime que j'avais du professeur. Et loin de le déranger il esquisse un demi sourire, satisfait de m'avoir décomposé le visage.

Lui: Tiens ceci, c'est un cadeau de Aïda pour toi. Elle te dit au revoir. Elle est rentrée à Paris cette nuit.
Sans attendre de réponse Latyr depose un gros paquet orange à mes pieds et s'en va. Mais arrivé au seuil de la porte il se retourne et ajoute: Il n'y a de caméras que dans les couloirs, le salon et la cuisine. Mine de rien je me respecte et je respecte aussi l'intimité des gens.

D'accord, depuis l'incident de la veille j'enchaîne humiliation sur humiliation. Peut être que Aïda était venue plutôt dans ma chambre pour me dire au revoir. Je me désole de ne pas avoir pu profiter de sa présence, de ses conseils et de l'amour qu'elle me voue. On ne se rend compte de l'importance d'une personne dans notre vie que lorsqu'elle en est absente. Je me sens mal, mais pas en colère. J'aime toujours Pape Ibrahima. Aujourd'hui plus qu'hier j'ai des sentiments pour lui. Peut-êtreme trouverez vous bizarre mais quand l'amour nous tient nous en défaire serait suicide.

~ Point de vue de Latyr:

Mes sentiments sont mitigés.
D'un côté je me sens stupide d'avoir pensé qu'elle était timide. On voit nettement son regard incendiaire, animé de désir à l'envers de celui du jeune homme surtout quand il s'approche d'elle, malgré la qualité de la vidéo. Je la revois encore et encore cette fichue vidéo.
De l'autre je me sens coupable de ne pas avoir été assez possessif, de ne pas lui avoir montré assez d'amour. De toute façon je ne peux m'en vouloir qu'à moi même étant donné que je l'ai marié sans son consentement. Jai l'impression de l'assouvir, de l'emprisonner. Ce n'est pas ce que je voulait. Mais j'ai étais égoïste, je n'ai pensé qu'à moi même.

Elle lui ressemble tellement. Shaby me rappelle de jours en jours ma chère Sanou qui n'avait pas une beauté extravagante ou blessante. Sa beauté était plutôt délicate, à traiter avec attention et tendresse. Une beauté pudique et particulière, comme celle de Shaby. Je l'aime mais qu'est ce qu'il lui faut, elle pour m'aimer en retour.

Je prend soin d'elle, veille à ses moindres envies, la couvre de cadeau. Malgré celà elle me fuit. Elle dépérit à vue d'oeil. Sa beauté qui m'avait attirée se fane et sa bonté que j'avais découvert par la suite se tarit.

Je n'aurais pas dû la marié surtout avec son jeune âge. Latyr qu'est ce qui t'as pris? Toi qui repousse des dizaines de jeunes demoiselles chaque jours. Pour quoi avoir flanché alors qu'elle ne t'avais même pas aimé? Ce n'est pas dans mes habitudes. Ce n'est pas moi. Je suis comme ensorcelé. Je rêve d'elle la nuit, me réveille avec son image que je garde jusqu'au déjeuner où je salive à sa cuisine puis je repense à son parfum enivrant jusqu'au soir. Je suis de nouveau amoureux.

Non! N'oublions pas que j'ai compromis le bel avenir d'une jeune fille qui a des ambitions et des rêves. Je dois la laisser partir. Je dois y remédier et lui rendre à nouveau ses ailes.

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Pour Elisa qui n'en pouvait plus de l'attente.

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