Le Temps de nos rêves - Nouvelles.

[Poème] Promesse à la croisée des chemins

Oui, c'est censé être des nouvelles. Mais là j'ai fait un poème. Et j'ai pas envie de faire un recueil. Et de toute façon, ça va avec. Mais ça, c'est moi qui le sait et je te le dis. Sur ce, enjoy.

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Il était deux enfants, marchant main dans la main.

Ils s'en allaient ensemble le long d'un chemin.

L'un était la nuit, renfermant le jour,

Et l'autre était le jour, contenant la nuit.

Lorsque les temps furent lourds,

Leurs âmes, leurs rêves ont fui.

Renversés, piétinés, ils n'étaient plus que deux.

Perdus en pensant à quand ils étaient un.

Il semblait bien que tout, peut-être était vain

Et vint le moment où durent mourir leurs vœux.

La lune les regardait avec bienveillance

Ne soupçonnant pas que viendrait l'errance.

Ils se séparèrent.

Loin dans cet été aux allures d'hiver,

Appelant le printemps

Haut dans le firmament.

Ils n'étaient plus des enfants.

Juste des pantins, la démarche chancelante.

Quelquefois ils se levaient

Mais souvent ils se couchaient.

N'écoutant que leur cœur,

Envahis par la peur

Ils attendaient la fin,

La fin des jours gris.

Et sans un bruit,

Croyant à leur déclin,

Ils aperçurent la lumière

Se tracer sur la Terre.

Leurs pieds étaient ancrés

Dans des lignes parallèles.

Oui la vie était belle,

Pour elle ils étaient nés.

Le petit oiseau babillait,

Leur montrant leurs chemins

Croisés mais non conjoints

Et puis jonchés d'obstacles dont ils se repaîtraient

Dans la jungle, bien armés

Où ils devraient se battre.

Dans un rythme endiablé,

Les pieds dans le plâtre,

S'ils savaient une chose

C'est que fanent les roses.

Pris dans leurs épines, ils se sont démêlés.

Maintenant ils s'en vont dans des routes séparées.

Seuls dans la nuit, ils étaient décidés

À rejoindre l'horizon

De leurs destins croisés,

Chemins de souffrances et de raison

Sur lesquels ils se devaient de grandir

Aujourd'hui et demain, pour vivre et pour mourir.

Et d'un accord tacite, ils se le sont promis

De vivre en avançant, ayant quitté leur nid.

Leurs regards, déviés

Se rencontrèrent à nouveau.

Sans que le silence ne put s'articuler,

Ils se cherchaient entre les flots.

Au détour d'un sourire,

Ils voulaient tout se dire

Tout ce qu'ils voulaient croire

Et d'où naquit l'espoir.

Celui d'un monde meilleur,

Où ils vivraient sans peur.