2. さようなら

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Un mois s'était écoulé.

J'avais, à plusieurs reprises, recroisé son regard dans les couloirs.
Elle avait prit l'initiative de me faire la bise à chaque fois.
Ses joues étaient douces, autant que sa voix.

C'était aujourd'hui la dernière journée de cette année scolaire.

Comme à leur habitude, Noé, Martin, Marie et Eve m'attendaient à la sortie, cigarette au coin des lèvres.

Comme ce lundi-là, elle était avec eux. Et pour mon plus grand bonheur, elle ne fumait pas.

J'ai fais le tour de tout le monde pour les saluer.
Ils puaient le tabac.
Je n'avais jamais touché à ça. L'addiction de mes parents m'en avait dégoûtée, bien que la presse dise que les enfants de fumeurs le deviennent plus facilement.
Je suis sûre que non.

Comme le mois passé, nous avions marchés le long de la Seine.
Nous nous étions réinstallés sur le ponton.
On était en cercle, et j'ai eût peur que Noé lance son jeu préféré.
Mais il ne l'a pas fait.

On avait simplement rigoler et ressasser les moment les plus mémorables de notre année.

On s'était rendu compte que dans un an c'était le lycée.
Ça nous faisait peur.
Peur de ne pas être en sécurité.

Mia racontait à quel point elle haïssait les maths.
A quel point sa moyenne en cette matière baissait.

Son truc, c'était les langues.
Pas les puissances et le théorème de Thalès.

Moi mon truc, je ne savais pas ce que c'était.
J'aimais bien la lecture et la poésie. J'aimais bien la géographie, la musique et la chimie.
Mais je n'avais pas mon truc.
Pas comme elle.

Mia avait enlevé ses chaussures et ses chaussettes.
Elle s'était assise au bord du ponton et avait tremper ses pieds dans l'eau.

Marie l'avait rejoint, et moi aussi.
L'eau était froide, et mon petit cri de surprise les avait fait rire.

Elles étaient restés longtemps comme ça, à admirer le bleu du ciel.
Moi, je l'admirais elle.

Personne ne parlait, le calme nous appaisait.

Noé et Martin avaient mit de la musique et s'étaient mit à danser.
Une vieille dame était sortie de son balcon pour les engueuler.
Mais ils n'avaient pas arrêté.

Lorsque les cloches de l'église avait retentit, je m'étais rendu compte qu'il fallait que je rentre.

J'avais dis au revoir à tout le monde en leur faisant un signe de la main.
Mia m'avait dit au revoir en japonais.
Ça m'avait fait sourire.

Et puis je me suis éloignée, les laissant là, tous les quatre.
J'avais une dernière fois tourné la tête.
J'avais regarder les reflets du soleil couchant dans ses cheveux.
Et j'avais garder cette image dans mes pensées.
Pendant tout l'été.

Parle-moi JaponaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant