9. On profitait

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Mia m'embrassait tout le temps.
On passait notre temps à se faire des câlins.

On profitait.
De nos moments à deux.
Nos derniers.

Elle me regardait.
Avec ses yeux amoureux.
Et ça me plaisait.

On n'allait plus toujours en cours.
C'était la fin de l'année, on était fatiguée.
On l'avait plus rien à perdre vu que, quelques semaines après, c'était le lycée.

J'avais été accepté dans un établissement privé d'à côté.
Il ne me plaisait pas tant que ça.
Mais rien ne me plaisait, tant qu'elle n'était pas avec moi.

Je la voulais a mes côtés.
Et si ce n'était pas pour l'éternité, ni pour des années, je la voulais auprès de moi encore quelques mois.

J'espèrais qu'elle me voyait de la même façon.
Qu'elle m'aimait.
Que j'étais plus qu'une simple occupation de collège.

Chaque jour, elle m'apprenait de nouveaux mots japonais.
Elle disait que ça m'aiderait.
Pour quand je lui rendrai visite.
A vrai dire, j'aimais beaucoup.
Puisque ça engageait que je la reverrai.
Elle me faisait répéter certains phrases jusqu'à ce que ma prononciation soit parfaite.

Parfois, j'exagérais, simplement pour qu'elle dise le même mot encore et encore.
Qu'elle le répète.
Comme quand je devais me présenter.
Parce que, même les phrases toutes-faites, quand c'est elle qui parlait japonais, c'était beau.

Fin juin, on était toutes les deux allées au collège.
Pour le brevet.
Je l'avais eût, mention assez bien.
Elle l'avait eût, mention bien.
Sans les maths, elle aurait eût la mention très bien.

Ensuite, les vacances d'été étaient arrivé.
Et par la même occasion, le mois de juillet.

Je savais que dans quelques semaines, l'avion de Mia décollait.
Mais j'essayais tant bien que mal de ne pas y penser.
Et elle tentait de me le faire oublier.

Comme ce 14 juillet.

C'était la fête nationale, et elle m'avait invité voir les feux d'artifices.
Au bord de la Seine.
Sur notre ponton.
On y était que toutes les deux.
Et c'était tellement mignon.

Le bruit de la premiere fusée qui avait éclaté m'avait fait sursauté.
Et elle aussi.
Ce qui nous a valu un fou rire.
Et un baiser.

Le spectacle était époustouflant.
Surtout parce que j'étais à ses côtés.
Et qu'elle était époustouflante.

On était ensuite rentré chez elle.
On s'était enlacées.

C'était une superbe soirée.
La meilleure que j'avais passé.
La dernière à ses côtés.

Parle-moi JaponaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant