3. こんにちは

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La rentrée approchait.
Les vacances étaient finies.
Je ne lui avait pas reparlé, ni revu.
Elle me manquait, terriblement.

Ce jour-là, j'étais allé au collège, sourire aux lèvres.
Je m'étais approchée des panneaux d'affichages des classes, boule au ventre.

J'avais trouvé son nom, quelques lignes en haut du mien.
Elle était dans ma classe, et ça me remplissait de joie.

Je l'avais trouvé, elle aussi.
Je l'avais vu arriver, toujours aussi belle que deux mois auparavant, si ce n'est plus.
Ses cheveux avaient poussés, et elle les avais lissés.
Je les préférais naturels, ondulés.

J'avais retrouvé la douceur de ses joues lorsque qu'elle m'avait dit bonjour.
Je l'avais perdu, pendant trop longtemps.

Ensuite, en classe, elle s'était assise à côté de moi.
Elle m'avait dit qu'elle avait pris l'option japonais, pour renforcer son niveau.
J'ai regretté de ne pas l'avoir choisi aussi.

On avait passé tout le cours à discuter, à rigoler.
Son sourire m'avait manqué...
Son rire aussi.
En fait, tout chez elle m'avait beaucoup manqué.

À la fin de la journée, on était restées avec les autres.
On avait marché le long du fleuve, puis on s'était installé sur le ponton.

Un rituel commençait à se créer.

On avait parlé de notre rentrée, nos vacances.
Elle était partie à Tokyo, pour la première fois.
Elle voulait vraiment s'y installer, pour tout le lycée.

Je trouvais ses projets ambitieux.
Moi, je n'en avais pas.
Je ne savais pas ce que j'allais faire l'année d'après.
Pas même l'établissement scolaire que j'allais intégrer.

Mes parents me demandaient souvent comment je voyais ma vie dans une dizaine d'années.
Et je n'en avais aucune idée.

Alors que Mia, elle, elle avait tout prévu, jusqu'à commencé a repéré des petits jobs d'été pour y arriver.

J'étais effrayée de voir la vitesse à laquelle le temps s'écoulait.
Il était bien plus rapide que le courant de Seine.
Bien plus que l'avancée de mes projets.
Il allait bien plus vite que ce que je croyais.

Plus je la regardais, plus je m'égarais.
Je me perdais dans la lumière de ses yeux, la brillance de ses cheveux et la douceur de sa voix.

Elle était parfaite.
A mes yeux, en tout cas.

Parle-moi JaponaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant