My perfect husband

Chapitre 23 - Happy birthday JeongHan

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. J'ai vingt-quatre ans. Et toujours aujourd'hui, il pleut. Mais pas la petite pluie qui crachine sur nos visages, non. C'est pas drôle sinon. C'est une bonne grosse pluie avec un vent glacial et qui ne donne aucune envie de sortir de chez soi.

La journée avait pourtant bien commencé. Joshua m'a réveillé en apportant le petit déj au lit – on refait chambre commune depuis le gala de charité – et j'étais aux anges. Puis il a ouvert les rideaux et a constaté ce temps de merde. Je n'ai jamais vu son visage se décomposer aussi vite. Il m'a expliqué qu'il avait prévu plein de trucs à faire – à l'extérieur évidemment – et que tout son programme tombait à l'eau. Je l'ai rassuré en disant que rester à la maison ne me dérangeait pas.

Du coup, on a passé notre journée entre le canapé à regarder des films que j'ai choisi – autant dire qu'il n'a pas apprécié la majorité mais ça ne m'a pas beaucoup surpris – et la table parce que, pour une fois, je n'ai pas eu à cuisiner. Il a tout commandé lui-même chez un traiteur donc on a, pour une fois, mangé à la maison quelque chose d'ultra-comestible, ce qui a ravi nos papilles.

Ma mère m'a appelé, mes amis aussi – à quinze trente-neuf, heure américaine et non coréenne, ce qui m'a beaucoup touché. Mon frère m'a envoyé un message rapide, simple et cliché mais c'est toujours mieux que rien, et Jun m'en a envoyé un super mimi, plein d'espoir et un poil mielleux que j'ai pourtant adoré. Comme je l'avais pensé, je n'ai pas encore reçu les cadeaux de mes amis mais je ne me préoccupe pas vraiment de ça parce que je sais que ça sera de la daube. Je me vengerai plus tard de toute façon.

Après avoir soupé et mangé un gâteau fantastiquement délicieux, on a gagné notre lit pour regarder un des mes énièmes films préférés. Je ne me suis pas gêné pour me coller contre mon époux et j'ai été ravi de voir qu'il ne rechignait pas.

Quand le film se finit, je m'écarte de lui alors qu'il éteint la télé. Je suis prêt à éteindre ma lampe lorsqu'il ouvre la bouche.

_ If you want, we can do...

Il ne finit pas sa phrase, me laissant comprendre immédiatement de quoi il veut parler. Je n'en reviens tellement pas que je fais mine de ne pas comprendre. Parce que c'est tellement inattendu que forcément, venant de lui en plus, ça ne peut pas être ce à quoi je pense.

_ Faire quoi ? je demande, pour être sûr.

_ You know... The thing you want us to do since we are married.

J'adore l'air gêné qu'il a et surtout sa timidité qui l'empêche de dire le mot sexe. C'est trognon dans un sens.

_ C'est vrai ?

Mes yeux s'illuminent lorsqu'il hoche la tête. Je vis un rêve là, pincez-moi.

_ T'es sûr d'être prêt ?

_ Yes.

Son ton est un peu hésitant mais je ne vais quand même pas laisser passer cette chance. Le sourire aux lèvres, je m'approche de lui et entoure son cou de mes bras.

_ Tu ne vas pas le regretter.

Et avant même qu'il ne puisse répondre, je l'embrasse. J'y vais doucement parce que je ne veux pas le brusquer et surtout parce que si j'agissais comme je le fais avec mes amants habituels, il se braquerait.

J'aurais pu lui dire « On arrête quand tu veux, même si c'est en plein milieu de l'acte », mais ça m'agacerait au plus haut point et je me souviens qu'il ne m'a encore rien offert comme cadeau. Lui qui voulait m'offrir quelque chose de spécial, je suis terriblement touché par cette surprise. Avoir le privilège d'être le premier partenaire sexuel de quelqu'un, c'est quand même rare de nos jours.