Au Gré Du Hasard ( Boyslove)

Chapitre 1- Bonjour Dublin

Lundi 1er août 2016

20 h 15

Ça y est, j'y suis. Après une longue journée entre deux avions, je pose enfin les pieds sur le sol irlandais. Au milieu des autres touristes, j'emprunte le tarmac pour me rendre dans l'aéroport. Au début, je me perds un peu dans toute cette immensité. Toutefois, je parviens à retrouver mon bagage et mon chemin. Une fois dans le hall, mes yeux scrutent les environs à la recherche de mon guide. Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il a la soixantaine passé. C'est vague, mais il tiendra une pancarte à mon nom.

J'observe les gens, mais aucune personne ne semble chercher quelqu'un. C'est la première fois que je pars en vacances à l'étranger, et mes connaissances en anglais sont très limitées. Je serais totalement perdu, si je me retrouvais sans accompagnateur.

Commençant à m'inquiéter, je fouille dans mon sac à dos et saisi mon téléphone. Je lance la composition du numéro qu'on ma fourni et porte l'appareil à mon oreille. La première sonnerie retentit puis la seconde. Pas de réponse. J'attends encore, l'angoisse se faisant ressentir, quand soudain, j'aperçois une pancarte. Je raccroche aussitôt. Malheureusement, je me rends vite compte que l'individu en question ne correspond pas à la description que j'ai. Bien trop jeune.

Je soupire en le regardant lever son carton, et m'apprête à vaquer à mes occupations, quand je distingue en lettre capitale.

Mr DUPRÉ

Je mets quelques secondes avant de réaliser que c'est bien mon nom puis m'avance vers lui.

— Good evening, Sir.

— Bonsoir monsieur Dupré. Bienvenue en Irlande. Excusez-moi de mon retard. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas le guide qui vous était attribué.

— Yes, I see

— Vous pouvez vous exprimer dans votre langue si vous préférez. Je parle français.

— Je vous avoue que ça me rassure. Ça sera plus simple pour moi. Monsieur McMullen a eu un problème ?

— Oui, il a été victime dune mauvaise chute. J'ai dû le remplacer. Je suis son fils, Rowan.

Je serre la main qu'il me tend et répond :

— Jérémy Dupré. J'espère que ce nest pas trop grave, pour votre père.

— Non, une entorse. Mais, il ne peut pas poser le pied à terre. Avec les excursions prévues dans votre séjour, ça aurait été gênant. Est-ce que tout va bien ? Vous me semblez nerveux ?

— En effet, c'est la première fois que je voyage à l'étranger, je suis légèrement stressé.

— Je comprends. Mais rassurez-vous, tout va bien se passer à partir de maintenant. Pardonnez-moi encore de mon retard. Vous me suivez ? Je suppose que vous avez envie de poser vos bagages et de vous installer après ce long vol ?

— Oui effectivement.

— Ma voiture est garée pas très loin. Nous serons vite arrivés. Seulement, vingt minutes nous séparent du centre-ville.

— Très bien. Je vous suis.

Je lui emboîte le pas et nous nous retrouvons, peu après, à l'extérieur de l'aéroport. Il range ma valise dans le coffre et m'invite à m'installer, dans le véhicule. Je suis un peu perturbé de monter du côté gauche, la place pour conduire, sur les automobiles françaises.

— C'est la première chose que les Français remarquent, le volant à droite. Dit-il me voyant observer l'habitacle.

— C'est déroutant, c'est inversé par rapport à chez nous.