Connexion 1 : Kokoro (Partie 1)

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Cyberpolis, 2205.

Une jeune fille court dans la technocité, elle semble courir un peu au hasard, comme si elle voulait échapper à quelque chose. Elle commence à se parler dans ses pensées :

[Je m'appelle Kokoro. Cela fait maintenant 16 ans que je cours...]

Elle passe d'un chemin à un autre tout en évitant les rares passants qui étaient sur sa route. Kokoro se retournait de temps en temps pour regardait derrière elle, pour s'assurer de lui avoir échappé.

[Je fuis, pour être plus précise...]

En effet, on pouvait voir derrière elle un homme au masque menaçant la poursuivre d'assez près, une arme à la main. Il tire des balles chargées électriquement, mais il est trop éloigné de Kokoro pour que son arme fasse mouche.

[On me chasse, car je cache un lourd secret... Trop important pour être dévoilé...]

Kokoro saute d'une manière impressionnante pour monter d'immeuble en immeuble. Cela était facile pour elle au vu de son agilité remarquable, mais son assaillant fit de même, ne laissant qu'une dizaine de mètres les séparant. Kokoro s'arrête tout d'un coup et se retourne vers son assaillant, la mettant à portée de tir.

[Mais aujourd'hui c'est différent... Cette situation m'épuise, j'abandonne...]

« Tu décides enfin de t'arrêter ? À moi la prime ! » dit le chasseur en pointant son arme vers Kokoro qui restait sans bouger, en le fixant droit dans les yeux. Elle avait abandonné, mais étrangement son regard ne le faisait pas penser. Kokoro avait un air combattif et déterminé.

[Je les laisse me capturer... Désolé, père...]

L'homme masqué s'apprêtait à tirer quand soudain, un jeune garçon lui tombe la tête. Son arrivée était totalement inattendue, mais elle a permis d'assommer le chasseur de primes, qui tomba au sol avec lui. Kokoro avait était sauvée d'une manière stupéfiante, elle resta elle-même bouche-bée en essayant de comprendre la situation. La jeune fille décida prudemment de s'approcher des deux corps inertes allongés sur le ventre : ils ne répondaient plus. « Sont-ils morts ? » pensait Kokoro à voix haute en les observant. Le garçon se leva d'un coup en disant : « En tout cas, moi non. » ce qui fit sursauter Kokoro.

Le garçon regarda autour de lui et aperçut le corps de l'homme au masque, qui était bien évanoui. Le garçon resta un moment sans rien dire avant de demander à Kokoro : « C'est toi qui l'as tué ?

- Tu rigoles ?! Tu viens de lui tomber dessus !

- Ah. Vous discutiez ?

- Il allait m'éliminer !

- Oooooooooh.

- Mais il est totalement à la ramasse ! » pensait Kokoro. Alors qu'elle était encore en train d'essayer de comprendre la situation, une petite fille arriva derrière elle pour s'adresser au garçon : « J'avais dit à Niji que prendre ce raccourci était une mauvaise idée.

- Mais c'est plus rapide par les toits ! » répondit Niji.

- Euh... fit Kokoro pour les interpeller, qui êtes-vous ?

- Nous ? répondirent en chœur les deux personnes.

- OUI VOUS !

- Bah moi c'est Niji et elle Setsuko.

- Oui, mais...

- D'ailleurs, continue Niji, on vient de te sauver la vie du coup ?

- Euh... Oui... Merci...

- Dans ce cas tu nous es redevable ! Je t'ordonne de rejoindre le H4CK !

- Le H4CK ? (« Je t'ordonne ? »)

- Nous sommes un réseau clandestin qui cherche à faire tomber le régime actuel.

- Mais... Ça fait de vous des hors-la-loi.

- Oui mais c'est le prix à payer pour la liberté du peuple !

- Vous êtes des voyous alors. » ces mots attaquèrent Niji telle une flèche ce qui le fit s'écrouler au sol. « Des voyous... » disait-il, la larme à l'œil. Kokoro continua : « Vous venez de m'offrir la liberté et je vous en remercie. Mais je n'ai pas envie de la perdre maintenant, et surtout pas avec des voyous ! À plus ! »

Kokoro s'en alla en sautant de toits en toits, laissant Niji et Setsuko. Cette dernière demanda à Niji « On la suit ?

- Évidemment, répondit Niji en se relevant, On ne va quand même pas abandonner un camarade pas vrai ?

- Oui !

- Dans ce cas allons la chercher !

- Oui !

- *gargouillis*

- ...

- ...

-  Est-ce que Niji a faim ? 

- Oui... Allons manger d'abord ! 

- Oui ! »

On voit Kokoro survoler de toit en toit Cyberpolis. Elle venait d'être sauvée accidentellement par un garçon nommé Niji.

Kokoro continuait de sauter de toits en toits, tout en regardant autour d'elle l'immensité de la technocité qui l'entourait. Elle continuait à se parler dans ses pensées :

[Je m'appelle Kokoro. Cela faisait 16 ans que je cours...]

Elle s'arrête sur un gratte-ciel pour pouvoir contempler une grande partie de Cyberpolis. Elle sourit.

[Mais maintenant... Je suis libre !]

Pendant qu'elle regardait la ville, Kokoro réfléchissait : « Que vais-je bien pouvoir faire maintenant ? » Après un petit moment de réflexion elle trouva quelque chose : « Pendant ma fuite, je n'ai pas pu faire attention à ce qui m'entourait... Il est temps de découvrir Cyberpolis ! » À ces mots Kokoro descendit du gratte-ciel pour se promener dans les rues de la technocité. Cependant en se baladant de la sorte, elle avait remarqué plusieurs choses qui avaient attisé sa curiosité. « C'est bizarre... pensait Kokoro tout en marchant, les rues ont l'air bien calmes il y'a beaucoup de policiers, les gens n'ont pas l'air heureux et puis il y a ces caméras partout où l'on va... Ce n'est pas comme ce que l'on m'a raconté... Il a du se passer quelq- »

Kokoro fut coupée dans ses pensées lorsqu'elle entendit un cri non-loin de là. Il s'agissait d'une jeune femme, entourée de plusieurs policiers dont l'un d'entre eux ne possédait pas de casque recouvrant son visage, c'était probablement le chef de leur patrouille. « Tu veux tenir tête à la police ? disait-il à la jeune femme, On dirait que tu ne tiens pas à ta vie. ». On l'entendait se justifier : « Mais, je vous promets que ses papiers sont légaux, et je n'- »

Elle n'a pas pu terminer sa phrase car le chef l'avait plaquée contre le mur, en l'étranglant avec son avant-bras. « Tu parles trop. Ici on fait régner la loi, il n'y a que nous qui commandons et c'est tout. ». Toutes les personnes qui étaient autour ne firent pas attention à la pauvre femme qui agonisait.

Toutes sauf Kokoro qui intervient : « Hé vous ! Laissez-la tranquille ! ». Il y'eut tout d'abord un court moment de silence avant que le chef ne prenne la parole : « Tu parles trop. Éliminez-la. ». Très vite, tous les policiers se mirent à encercler Kokoro pour la capturer. 

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