Chapitre 5- le réveil
Le médecin m'a donnée un sédatif à ma demande. J'ai dormis jusqu'à 18 heures le lendemain. Heures du souper. Personne à mon chevet. Parfait. Je vais pourvoir faire le point en paix.
Je suis maintenant cisailler de cicatrices. Il ne me reste plus que 5 jours ici, à la Maison. Avec Lizelle. Avec Aymerick. Mon sauveur. Oui, le médecin à bien confirmée qu'il m'avait pratiquement sauvé la vie. S'il ne m'avait pas donné la respiration artificielle, j'aurais manquée d'air. Je lui dois la vie. Je lui dois ce que j'ai de plus précieux, à part ma sœur jumelle. Ma jumelle à qui je ne ressemble plus, parce que j'ai trébuchée bêtement, parce qu'on faisait la course. J'ai encore du mal à crois qu'un accident si stupide a pu causer autant de dommage. Je me hais d'avoir étais si maladroite. Je me hais d'avoir enlaidie mon visage, mon abdomen et les jours qui me restaient avec ma sœur, avec ma famille.
Mon ventre gargouille violement. J'ai toujours eu un très bon appétit et je n'ai quasiment rien avalé depuis deux jours. Je me lève. Ça ne fait pas trop mal. Je ne suis plus brancher au moniteur cardiaque. Une pile de vêtement que je devine venir de ma chambre est posé sur la table de chevet. Je m'habille aussi rapidement que mon corps encore endolorie me le permet. Je sors de la chambre, dont les murs sont des rideaux. À la sortis de la salle, on me donne de la crème pour mes muscle. Je remarque que le regard de l'infirmier est fixé sur mon visage. Je vais devoir mit habituer. Je vais être un objet de curiosité à partir de maintenant.
Il me fait signer un registre et me dit de revenir en cas de besoin. Je hoche la tête, le remercie et pars vers ma chambre. Je ne croise personne. Tout le monde doit souper en ce moment. Je dois les rejoindre. Je dois affronter leurs regards. Moi, Suzanna Sertier, je dois maintenant affronter ma propre famille. Celle avec qui j'ai grandie.
Je respire et je repars vers la salle à manger. Seule et armée de tous le courage que je ne possède pas.
Je pousse la porte. Plusieurs personnes me voient et retourne la tête pour me regarder. Je ne garde pas la tête très droite. J'en suis incapable. Lorsque j'arrive à la hauteur des gens de mon âge, personne ne semble m'avoir vu. Les filles on toute l'air d'avoir pleuré et les gars ont l'air plus fatiguer que d'habitude. Surtout Aymerick.
Je m'assoie à ma place habituelle. Ils me voient enfin. Ma sœur ne dit rien, mais elle me prend dans ses bras. Les autres me jettent des regards pas si subtils. Je ne dis rien. Lorsque ma sœur me lâche, je prends une bouché de la soupe aux nouilles qui fume devant moi. J'ai si faim que je pense en prendre dix bols. Je ne dis rien jusqu'à ce qu'Aymerick prenne la parole.
-Et bien, Suzie chérie, je t'annonce officiellement que tu m'as donné la peur de ma vie. À Lizelle aussi, et probablement à Lou. Je ne te donne pas la permission de recommencer. J'ai presque fait une syncope.
-Et bien comme sa plus personne ne nous mélangeras plus jamais, Lizelle et moi, je dis, presque sarcastique, me surprenant moi-même
Je décide à ce moment que je vais le prendre du bon côté. Je n'ai pas envie de faire une tête d'enterrement toute ma vie. Je vais avoir la même attitude que Lizelle après la Fiche. En tout cas... je vais essayer.
Après cette blague presque drôle, presque tout le monde semble soulager. A croire que si moi je ris de la situation, ils ont la permission de rirent aussi. Et ils ont tout à fait le droit de rire. Léannie parle :
-Si tu veux, je peux te montrer une façon... d'attirer l'attention ailleurs.
-Non. (Je suis catégorique.) Je ne me cacherais jamais. Si les gens ont quelque chose contre la nouvelle moi, c'est leur problème. Je ne serais jamais triste à cause de mon apparence. Mais merci quand même.
Tous sans exception ont l'air surpris. Ma sœur semble avoir retrouvé sa langue.
-Je te considèrerais toujours comme ma sœur peu importe ce qui arrive. Tu le sais, n'est ce pas? Je ne te laisserais jamais tomber.
-Tant qu'à y être, je dis, je voulais vous dire que même si on est séparé par l'opération, je vous aime. Vous êtes ma famille et de tiens à vous. On peut nous séparer à tous moment alors je le dit maintenant.
Lizelle prend la main que j'ai posée sur la table. Aymerick vient prendre la main de Lizelle qui tient la mienne et ainsi de suite. Nous sommes tous reliés par le même point, huit individus qui ne forme qu'une seule famille. Unis par bien plus que le Code. Unis par quelque chose d'invisible, que nous percevons tous en cette instant.
Chacun notre tour, nous nous parlons de bon moment passée ensemble. Dimitri nous parle du jour où, à l'âge de 8 ans, nous avions mangés des nouille sans ustensiles, parce qu'on avait fait les fous en classe et que la professeure nous avait punis en nous privant de nos ustensiles. Cette journée avait était plus que parfaite. Soline nous parle de la fois où, à 11 ans, en cours de gym, Lou avait lancé un ballon à la figure d'Aymerick, parce que celui-ci lui avait volé précédemment. Ce geste avait provoqué une bagarre entre tous notre petit groupe. Léannie et Dimitri avait finis à l'infirmerie et moi et ma sœur avions eu des bleu pendant des jours. Lizelle ne dit rien, mais elle rit, au moins.
La salle ce vide peu à peu de ses occupants. Le vieux concierge Oméga, Stevenson je crois, vient nous dire qu'il est l'heure de quitter la salle. Je me rends alors compte que je suis super épuiser. Surement que les sédatif n'ont pas finis de faire effet. Nous nous faisons des accolades et montons dans nos chambres respectives. Je mets mon pyjama bleu dans la salle de bain attenante à notre chambre. Je ne me regarde pas dans le miroir. Je n'ai pas besoin de le regarder pour savoir ce qu'il me montrerait. Lizelle et moi ne parlons de rien en particulier, juste de la vie en général. Nous nous couchons toute les deux d'un commun accord, toutes les deux exténuées. Alors que je sombre presque dans le sommeil, Lizelle me dit :
-J'aime bien la nouvelle toi. Elle est plus comme une battante. Et pour ta cicatrice... elle ne te va pas trop mal. Tu as l'air plus... mature, comme quelqu'un qui en a vu de tous les couleurs et qui n'a plus peur de rien.
-As-tu... as-tu le reste des dégâts?
-Non..., dit-elle d'une voix méfiante.
Je détache ma chemise de nuit. Je porte une camisole courte en dessous. J'allume la lumière, me redresse sur mon lit, elle fait de même, je remonte un peu ma camisole. Et elle voit. Ses yeux s'agrandissent, telle deux billes, hypnotisée par les marques indélébiles que ces roches ont laissées sur moi. Je ne voie pas d'effroi dans ses yeux, juste une lueur triste, comme éteinte. Elle ne dit rien, ne pleure pas, ne réagis pas. Je finis par parler.
-Ça aurait pu être pire. Les marques auraient pu être sur mes bras. Alors que sur mon ventre... de toute façon, il était caché depuis toujours. Dormons maintenant.
Je reboutonne ma chemise. Elle ne bouge toujours pas. Je vois alors des larmes silencieuses couler sur ses joues roses et constellées de taches de rousseur. Je me lève et vais la serrer dans mes bras. On reste ainsi longtemps. On se recouche sans rien dire. Il n'y rien à dire.
Je m'endors. Mais je sais que plus jamais je ne serais comme hier. Faible, timide. Non, cette Suzanna là est morte quand je suis tombée, quand ces roches m'ont entaillée. Je ne serai plus jamais une victime de moi-même.
VOUS LISEZ
Mémoria
Science FictionLorsque l'apocalypse a pris fin, les femme sont devenus infertile. Le système a alors étais diviser pour mieux fonctionner, et les bébé sont fabriqué en laboratoire. Suzanna et Lizelle sont jumelles. Elles ne savent pas pourquoi, personne ne le sai...