chapitre 9 - Suprême

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Deux semaines ont passé. La routine qui s'est installée me plait bien. Je crois que les employés du Labo m'apprécient. Je me sens à ma place. Il y a quelque jour, j'ai reçus ma Ration de Points de vie. Je ne pense pas que les Alpha ont des problèmes financiers...

Je me réveille et, quelques minutes plus tard, je sors de mes cartiers. Anatole est là, comme toujours. Nous marchons ensemble vers la cantine. Nous mangeons avec Marie-Jo, une belle brunette qui travaille au Labo avec moi, et avec Nathine, la fille avec les cheveux plus pâles que je n'ai jamais vus. Elles sont, pour moi, ce qui se reproche le plus d'ami, avec Gabrielle. Nous partons dans nos voitures respectives. Mais Anatole semble prendre un chemin différent.

-Mais où nous mènes-tu donc?, je lui demande

-Mademoiselle Gabrielle m'a appelé tout à l'heure. Nous allons à Suprématie.

-LA Suprématie? Le bâtiment le plus beau de la Cité? Celui-là même qui est en fait la résidence des Suprêmes et leur bureaux?

-Oui, mademoiselle Susa, dit-il en riant. Celle-là même.

-Mais... pourquoi?

-Et bien, M. Carvis a jugé bon de vous rencontrer, puisque vous êtes la nouvelle responsable des naissances de son peuple.

Je suis sous le choc. Les personne qui ont le privilège de rencontré le Suprême en chef sont si rares, que je me sens vraiment très chanceuse. Le trajet et plus long que celui qui mène au Labo. Lorsque nous arrivons, il y un tel nombre de mesure de sécurité que j'arrête de compter. Lorsque nous entrons enfin, le hall me coupe le souffle à lui tout seul. Un lustre en cristal pend du plafond le plus haut que je n'ai jamais vu. Les murs sont de tous les couleurs. Or, rouge, bleu, vert. Chaque petits détails est absolument magnifique. Les meubles sont en verre de toutes les couleurs. Même les yeux d'Anatole sont grands ouvert. Une jeune femme, Bêta, arrive alors. Elle n'a rien de vraiment remarquable, à part ses cheveux carotte. Elle nous dit de bien vouloir la suivre. Nous prenons le couloir à droite, puis tournons à gauche et encore à gauche jusqu'à ce que je ne m'y retrouve plus. On entre enfin dans un bureau, une pièce où il y a une grande bibliothèque, et tout ce qu'il y a de plus luxueux. La jeune femme nous indique de nous assoir sur les chaises rembourrées, mais mon Gardiens reste debout près de la porte, discret, furtif, pour ne pas dérangé. J'attends quelques minutes en silence, en comptant mes doigts. La porte ce rouvrent enfin.

Un homme grand, d'une vingtaine d'année, le tient olive, les cheveux brun noir porté à la hauteur de ses larges épaules, entre dans la pièce, tout de blanc et de noirs vêtus. Il est suivie par trois Gardiens qui ce poste près d'Anatole. Je me lève.

-Bonjour, monsieur Carvis. C'est un réel plaisir de vous rencontrer, je dis en lui tendant la main.

-Le plaisir est pour moi, mademoiselle Suzanna, me dit-il en me fixant dans les yeux de ses deux yeux gris.

J'avais oublié le fait que les suprêmes avaient les deux yeux gris. Mais le gris de ses yeux à lui tire sur le noir, et cela les rend franchement inquiétant. Comme les nuages avant l'orage. Il ne doit pas avoir plus de vingt ans... oui, il subit le Mémoria il y a deux ans, et a pris ce poste 2 mois après. Je le sais, c'est tous.

Il s'assoit de l'autre côté du pupitre. Il prend la parole après quelque seconde.

-Si je vous ai fait venir ici, c'est car je voulais mieux vous connaître. Après tous, vous êtes la nouvelle responsable des Jeunes de ma Cité, dit-il d'une voix grave et riche.

-Cela va de soi.

-Alors, dit-moi, que vous est-il arrivé au visage et à la poitrine?

Il sait pour ma poitrine, parce que je porte un col large.

-Et bien, monsieur, pour tous vous dire, je n'en ai pas la moindre idée. Mais je sais que je ne dois pas en faire grand cas. Je dois être moi et m'accepter pour me faire respecter par mes employés.

Il a l'air surpris de me voir si sûre de moi. Il soulève un sourcil et à un petit sourire en coin.

-Et bien, voilà la bonne attitude adopter.

Nous parlons ainsi pendant plusieurs minute, jusqu'à ce que sonne midi. Je me rappelle alors que je dois me rendre à une réunion au bureau à une heure.

-Je suis désolé, monsieur, mais je dois vous quitter. J'ai quelque chose de prévus depuis deux semaines à faire au bureau. Ce fut un réel plaisir de vous rencontrer. J'espère vous revoir un jour.

Il se lève à ma suite.

-Le plaisir a été partagé. Je vous souhaite continuité.

-Je vous souhaite continuité également, monsieur Carvis.

Nous avons simplement dit la seul phrase acceptable en tant qu'Alphas. La jeune femme aux cheveux de flamme nous raccompagne alors jusqu'à l'entrée, Anatole et moi. Mais je sens les yeux d'orage de cet étrange homme me fixer la nuque avant que je ne tourne le coin du premier couloir.

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