Chapitre 5 des Révélations Orageuses

4.2K 266 121
                                    

Tandis que Cassandra s'envolait vers le pays des rêves, Sirius posait sur la table basse du salon de la famille Potter, le dossier bleu, qu'il n'avait toujours pas eu le temps d'ouvrir

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Tandis que Cassandra s'envolait vers le pays des rêves, Sirius posait sur la table basse du salon de la famille Potter, le dossier bleu, qu'il n'avait toujours pas eu le temps d'ouvrir.
James et Lily l'observait attentivement.
- Alors ? Le pressa James
Avec un soupir, Sirius l'ouvrit, non sans une certaine appréhension, comme s'il craignait confusément, de découvrir un secret, qui aurait peut être dû rester ignoré, et qui risquait de bouleverser sa petite vie tranquille à tout jamais.
Il retint sa respiration, en découvrant la lettre. Malheureusement, elle était blanche.
- C'est une blague ?
- Fais voir. Dit Lily en s'emparant de la feuille.
Elle tenta plusieurs sortilèges, en vain.
- Méredith n'aurait pas laissé ce dossier à ton intention, sans une bonne raison. Dit James.
- Donne.  Dit Sirius
Il prit le papier des mains de Lily, mais dans sa hâte, il se coupa légèrement le doigt.
- Flûte ! S'écria t'il, en portant son doigt à sa bouche.
- Regarde ! S'écria Lily.
Une goutte de sang était tombée sur le parchemin, et des mots étaient apparus. Incrédule, Sirius observait le parchemin.
- C'est de la magie noire, s'écria James.
- Méredith n'aurait jamais utilisé un tel procédé. Affirma Lily.
- Sauf si elle n'avait pas le choix. Admit Sirius.
Il prit sa baguette et jeta un sortilège de découpe sur la paume de sa main.
Le sang coula sur la lettre, et elle apparut dans son entier. Lily se hâta de jeter un sort de guérison sur la main de Sirius, agacé.
- C'est bon, Lily, c'est qu'une minuscule coupure.
- Peut être, mais je préfère quand même la soigner.
Sirius soupira. Rien à faire, le côté mère poule de Lily, aussi agaçant qu'il soit, était la preuve indiscutable qu'elle veillait sur sa famille. Et il était fièr, d'en faire partie.

- Cher Sirius. Lut il.
Si tu as cette lettre entre les mains, c'est que le pire, m'est arrivé. J'espère que c'est la vieillesse qui m'a emportée, et que par conséquent, les révélations que je compte te faire n'ont plus vraiment d'importance. Mais si par malheur, je suis partie de mort violente, dans la fleur de l'âge, alors, ce que j'ai à te dire, va certainement te déplaire au plus haut point. Nous y voilà, songea t'il.
J'ai une fille. Elle s'appelle Cassandra, Avec un peu de chance, elle est avec toi, en ce moment même, si ce n'est pas le cas, alors, je t'en supplie, retrouve là, avant qu'il ne la tue. Elle est toute ma vie et le plus beau cadeau que la vie pouvait me faire. Elle est surtout une partie de nous deux, car elle est ta fille. Nous l'avons conçu cette nuit là. La seule que nous ayons passé ensemble.

Sirius s'interrompit. Froissa le papier, et se leva,  fou de rage.
- Connerie ! Cria t'il.
Lily pressentait ce que la lettre révélerait. L'enfant lui ressemblait beaucoup trop, pour que ce soit une simple coincidence.
Elle se leva et posa une main compatissante sur son épaule.
- Sirius, dit elle d'une voix douce.
Il se dégagea.
- Non Lily. Je sais ce que tu vas dire, mais au risque de me répéter, je suis pas fait pour être père. Ma vie me convient très bien comme ça. Je n'ai pas de vide à combler, je suis parfaitement heureux, et bien dans mes bottes. Alors désolé pour cette gosse, je sais qu'elle mérite d'avoir un père, mais ce sera pas moi. D'ailleurs, qu'est ce que j'en ferais, moi ? Je sais à peine m'occuper de moi même, tu me le répète assez. Et puis, je suis Auror, je te rappelle, je risque ma vie tous les jours. Qu'est ce que je ferais d'elle, si je pars en mission ? Si je suis blessé ou tué ? Si on ne retrouve jamais sa mère, ou si on la retrouve trop tard, je vais devoir me la coltiner jusqu'à sa majorité ? Merci, mais, non merci. Je n' ai pas demandé à être père, j'ai rien demandé à personne. Un cadeau ? Ah, la blague, un enfer, oui. Désolé, je marche pas dans la combine. Et d'ailleurs, Méredith le savait bien, tout ça, sinon, elle me l'aurait dit plus tôt. Pourquoi crois tu qu'elle ne voulait pas quelqu'un d'autre le sache, hein ? Parce que ce serait trop la honte, pour cette gamine, d'avoir un père pareil. J'aime les femmes, l'alcool, le tabac, les motos, et le danger. Ça, c'est ma vie. Les gosses ? Un tas d'emmerdements sur pattes.
Putain, j'ai besoin d'un verre.

CASSANDRA FLETCHER  Tom1  Entre Le Feu Et La Glace  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant