CASSANDRA FLETCHER Tom1 Entre Le Feu Et La Glace

Chapitre 14 le Quai 9 3/4

Cassandra ouvrit les yeux, et son premier réflexe fut de se tourner vers son père, mais elle n'était plus dans la chambre de Sirius.
Elle se leva et s'habilla très vite, avant de descendre les marches de l'escalier quatre à quatre.
Elle se rua dans le salon, aménagé en chambre, mais elle était vide. Un instant, elle imagina le pire, son coeur manqua un battement.
- Tu as perdu quelque chose, gamine ?
Un grand sourire éclaira son visage.
Elle se retourna. Et lui adressa un regard indifférent. Elle résista à la tentation de courir dans ses bras. Pas question de lui montrer à quel point elle avait eu peur de le perdre.
Il se tenait nonchalamment appuyé contre le chambranle de la porte, les mains dans les poches de son jean, un sourire moqueur en coin, les yeux pétillants de malice, bien vivant. Elle remarqua cependant, les cernes noires, autour de ses yeux, les traits las, et tirés, le teint un peu trop pâle, et la fatigue, qui se lisait sur son visage.
- Je cherchais Harry. Mentit elle effrontément.
- Ah, je crois qu'il est en haut, il prépare sa valise. D'ailleurs. Tu ferais bien d'en faire autant.
- J'y vais.
Elle passa devant lui, alors qu'il s'effaçait pour la laisser passer, il fut prit de vertige, et s'accrocha au chambranle.
Une lueur d'angoisse passa dans les yeux gris de Cassandra.
- Ça va ?
Il se redressa, un sourire moqueur aux lèvres.
- Tu t'inquiètes pour moi, finalement ?
- Pas du tout. Elle lui rendit son sourire moqueur et fit mine de regagner l'escalier.
- Cassandra ?
Elle se retourna.
- Viens par la, il faut que je te parle.

Ils entrèrent dans le salon, et s'assirent sur le lit.
- Ce que tu as fait pour moi, c'était dangereux.
- Mais...
- NON, je sais pourquoi tu l'as fait, et je te remercie du fond du coeur, mais tu ne dois jamais le refaire. Tu es une gamine intelligente, et puissante, et tu as une force de caractère peu commune, pour une enfant de ton âge, mais tu joues avec des forces que tu ne comprends pas et ne maîtrises pas. Si tu te laisses tenter, la magie noire te détruira, elle t'enlèvera tout ce que tu aimes.
- Mais j'ai gagné. Je l'ai battue.
Il déglutit.
- Cette fois, tu as gagnée, ce ne sera peut être pas toujours le cas. Et je ne veux pas que tu te mettes en danger. Ni pour moi, ni pour personne.
- Tu t'inquiète pour moi, finalement ?
Il lui ébouriffa les cheveux.
- Je m'inquièterais toujours pour toi morveuse.

Elle sourit et quitta la chambre, avant de gagner le hall, elle se retourna
- Finalement, t'es pas mal, comme père.
Un large sourire éclaira son visage.
- T'es pas mal aussi, gamine.
Elle sautilla jusqu'à l'escalier.

La gare de King s' Cross était bondée, en ce lundi matin. Lily, James, Sirius et Tonks, accompagnaient Harry et Cassandra.
James entra le premier, dans le passage, à travers le pilier du quai.
Harry fut le suivant. Lily se tourna vers Cassandra, qui regardait le mur, d'un air méfiant.
- Alors gamine, tu as peur d'un mur ? Lui demanda Sirius, un sourire moqueur au coin des lèvres.
Elle haussa les épaules, et passa fierement devant Sirius, la tête haute, elle franchit le pilier, vaguement inquiète, à l'idée de s'écraser contre le béton.
Sur le quai, élèves et Parents se bousculaient, dans un boucan infernal de miaulements, de hululements, de cris et de rires.
Alice et Frank Londubat hélèrent Lily. Eux aussi, accompagnaient leurs fils, Neville, un garçon rondouillet et maladroit, qui faisait également sa rentrée, à Poudlard.
Les deux femmes s'enlacèrent,tandis que Frank serrait la main de ses trois collègues.
- Alors, Black ? Déjà sur pieds ? S'étonna Frank.
Sirius sourit.
- Comme tu vois. J'envoie la gamine à Poudlard, et je reprends du service.
Alice pâlit.
- Tu plaisantes j'espère ?
- Pas du tout, pourquoi ?
- Mais...Maugrey disait que...que tu...
- Étais mourant ? Coupa Sirius.
- Oui. Admit elle.
- Il ne faut pas se fier aux rumeurs. On ne m'abat pas si facilement.
- Et bien, tant mieux.
- Ne dis pas que tu t'inquiètes pour moi ?
- Pas du tout. Répliqua t'elle d'un ton sec.

Harry et Cassandra longèrent le quai, jusqu'au dernier wagon, suivis des adultes.
Alice et Frank s'étaient arrêtés pour saluer d'autres personnes, et Sirius s'était dépêché d'entraîner ses amis loin d'Alice et de sa suspicion maladive.
Ils aperçurent Arthur Weasley, un agent du département de détournement de l'artisanat Moldu. Ils leur arrivait de se rendre dans son bureau, pour les besoin de leurs enquêtes. Étant le beau frère de Gideon et Fabian Priwett, il avait des liens particuliers, avec le bureau des Aurors. Son épouse, Molly, mère au foyer, avait fort à faire, avec sa tribu, composé de six garçons et d'une fille, d'un an plus jeune que Harry.
- Ca va Arthur ? Demanda James
- Oui, mais j'ai hâte que tout ce petit monde soit à l'école.
- Charly est toujours en Roumanie ? Demanda Sirius.
- Oui, et Bill est en mission pour Gringott.
- Vous avez des garçons sérieux. Lui dit Lily.
- Oh, ils ne sont pas tous comme eux, hélas.
Il soupira et désigna les jumeaux, Fred et Georges qui chahutait leur plus jeune frère, Ron.
Sirius sourit. Fabian et Gideon parlaient très souvent de ces deux garçons, facétieux, et très forts pour s'attirer des ennuis.
- Je les aiment bien ces deux là. Dit Sirius.
- Ça ne me surprend pas. Répliqua Lily.