Chapitre 15

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Il n'y a aucun poster sur les murs, comme-ci la personne à qui appartient cette chambre n'avait pas d'identité ou alors cette absence de décoration sur les parois symbolise la peur qu'elle a de dévoiler sa véritable personnalité à ses proches. Près de la porte, il y a une bibliothèque à quatre étages remplie de livre sur la musique en générale, ainsi que sur les arts martiaux, la psychologie et l'histoire. Dans le coin de la pièce, des peluches, témoins de son enfance sont exposées sur l'armoire de vêtement. A proximité du lit, des photos de famille sont encadrées et posées sur une petite commode éclairée par une lampe à chevet. A côté de la fenêtre, se trouve un bureau bien ordonné, avec les accessoires typiques d'un lycéen.

Cependant, un petit cahier noir retient mon attention. Je l'ouvre à la première page par curiosité pour distinguer la phrase suivant :

L'intimité est un droit que personne ne peut m'enlever, quelqu'en soit la raison.

Je saisit que Jay tient un journal intime, sans jamais m'en avoir parlé. De toute manière cela n'as pas d'importance, dans une relation, il est important de cultiver, à l'abri des regards de la personnes qu'on aime, un petit jardin secret afin de s'accorder un peu de temps à soi-même. Jay dort profondément. Je me saisis d'un stylo puis d'une feuille pour lui écrire un mot avant d'enfiler ma veste. Je me dirige vers la porte de sa chambre pour l'ouvrir mais quelqu'un me devance. Un visage souligné par des cernes se dessine à moi.

- Emilie ?

- Salut Iris ! Dis-je en l'entraînant dans le couloir, en prenant soin de refermer la porte derrière moi pour qu'elle ne puisse pas voir sa cousine nu dans ses draps et réaliser la véritable relation que j'entretiens avec elle.

- Qu'est-ce-que tu fais là ?

- Jay m'a appelé pour me dire que ses parents et toi étiez sortie ce soir, du coup elle m'a proposé de venir passer la soirée ici. On a regardé un film mais arrivé dans la chambre, elle s'est écroulée de fatigue et s'est endormie.

- Mais je croyais qu'elle devait aller au cinéma avec Bryan et sa bande ?

- Elle a changé d'avis, il faisait trop mauvais pour sortir.

- Ok, ok... Bon je vais me coucher, inutile de te t'accompagner jusqu'à la porte, tu connais le chemin puisque tu as réussi à entrer, tu arriveras à sortir.

Je le regarde entrer dans sa chambre avec un grand soulagement, tout en me félicitant mentalement de manier avec tant d'habilité le mensonge dans des situations pareils.

Les apparencesWhere stories live. Discover now