Le silence est maître des lieux, il n'y a personne d'autre que moi à la maison. Je suis allongée depuis déjà deux heures sur mon lit a fixer le plafond dans la blancheur me fait penser à la peau d'Emilie. Je me remémore notre dispute de vendredi soir, puis toutes celles d'avant provoquées par le même prénom, comme toujours. Il n'y a aucun moyen de les éviter, elles sont liées à une fatalité indécise. Il s'écoulera des minutes ou peut-être des heures voir des jours avant qu'Emilie réalise son erreur. Alors elle m'appellera pour me fixer un rendez-vous à la maison abandonnée dans le but de me présenter ses excuses en m'assurant que c'est la dernière fois qu'elle réagira de la sorte. Je ferai semblant de la croire. Je m'apprête à écrire dans mon journal intime quand on sonne à la porte. Je descends les escaliers pour aller ouvrir.
Un petit être frigorifier tremblant de tout son corps se présente à moi. Il est mouillé de la tête aux pieds, son visage noyé sous la pluie qui ruisselle.
- Mon dieu Emilie ! Qu'est-ce que tu fais sous cette pluie battante ? Tu es dingue ! Tu veux être malade ?!
Elle essaye de répondre à mes interrogations mais je l'interromps aussitôt, emportée par mon inquiétude dû à son insouciance.
- Mais bon sang ! Reste pas sur le palier, entre ! T'es vraiment insouciante parfois, c'est pas possible. Je vais te chercher une serviette pour te sécher avant que tu ne tombe malade.
Je m'apprête à aller dans la salle de bain mais elle me retiens par le bras. Une goutte de pluie descend le long de sa joue gauche pour venir mourir sur ses lèvres. Elle me pénètre du regard afin de prendre possession de mon être. Je reste figée sous l'emprise du vert éclatant de ses yeux.
- Je suis désolée Jay... J'ai mal réagis comme d'habitude. Je sais que je te l'ai déjà trop de fois promis mais cette fois-ci crois moi. Plus jamais je ne m'emporterai pour des conneries comme ça.
Elle me caresse si doucement le visage que j'ai l'impression de rêver.
- Je t'aime mon ange.
La sincérité avec laquelle, elle prononce ces derniers mots, efface de ma vue toutes les futilités qui m'entourent, ne laissant à mes yeux que la possibilité d'admirer avec ardeur cette jeune fille embrasée par l'amour qu'elle me porte. Je me laisse guider par la passion dévorante que ses paroles ont éveillées en moi. Nos lèvres s'enflammement alors à nos baisers, la nuit nous appartient.
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Les apparences
RomanceAttention, contenu réservé aux personnes majeurs. Les mêmes images, les mêmes gestes, les mêmes souffrances à chaque réveil. J'ai l'impression de revivre sans cesse la même journée. Comme dans un tableau, le temps ternie les couleurs de ma vie. Mon...