_01

71 2 0
                                    


"Que maudit soit celui qui place sa confiance en un homme."

L'entraîneur, essoufflé, interrompit la séance violente.
"Stop! Stop! Stop! Je crains que je ne puisse plus continuer. Je suis sérieusement meurtri, je saigne du nez."

Je l'observa imperturbable. "Tu ne peux plus endurer mes coups?. Rejoins-moi demain à la même heure.Tu te fais vieux je crois"

Sortant du ring, je fus trempé de sueur, une petite serviette adroitement drapée autour de mon cou, épongeant progressivement les perles de sueur qui dégoulinaient de mon front.

En traversant le chemin de ma salle de sport à mon salon, dans la cour, je remarquais mes gardes bien armés, toujours en état d'alerte.

L'un d'eux m'interpella, "Bonjour, patronne"

Je répondis, "Bonjour."

Un autre renchérit, "Vous sentez-vous en forme, patronne?"

Je souris, "Comme toujours."

En arrivant au salon, je m'étendis dans le couloir en direction de la cuisine, où mon chef cuisinier me prépara un jus de fruits.
Il me tendit la boisson en disant, "Tenez, patronne."

Je répliquai, "Bois-le d'abord."

Il n'était même plus surpris, ayant l'habitude de goûter chaque plat avant que cela ne touche mes lèvres.

Il vida le verre de jus devant mes yeux, tandis que je patientais, l'esprit encore en alerte. Après vingt longues minutes, je m'autorisai à me servir à nouveau. Les gouttes de sueur avaient séché sur ma peau, laissant une sensation de fraîcheur sur mon front.

En me dirigeant vers ma chambre, une voix perça l'air.
"Boss, la cargaison est arrivée."

Je m'arrêtai net, la tension de l'instant m'envahissant. "Ah bon, où sont-ils ?"

"Ils vous attendent dehors."

Sans perdre un instant, je me dirigeai vers la cour, où l'obscurité dissimulait deux hommes aux regards impénétrables. L'un d'entre eux, au regard froid et à l'œil blessé, retint mon attention.

"Alors, vous avez ma marchandise ?" interrogeai-je d'un ton imperturbable.

"Eh oui, elle est à l'intérieur."

Les enjeux étaient lourds, et je ne pouvais me permettre de laisser la moindre faille.
"J'espère que c'est de la meilleure qualité de cocaïne."

"Vous ne trouverez pas mieux que ça."

Le monde du crime était sans pitié, et je me devais d'être intransigeant.
"Les flics ne vous ont pas causé de problèmes ?"

"Non, tout s'est bien passé. Alors, notre argent, où est-il ?"

Je marquai une pause, scrutant leur réaction.
"Soyez patients, montrez-moi d'abord la marchandise."

Le silence pesa lourd dans l'obscurité de la cour, jusqu'à ce que l'un d'eux se dirige vers le van pour l'ouvrir.

"Voilà !"

La tension était palpable, et je ne pouvais laisser le moindre doute subsister.
"Prenez un paquet."

"Mais pourquoi ?"

Mon homme de main intervint, le pistolet pointé sur l'homme.
"Pas de questions inutiles. Obéis."

"OK, OK, doucement."

Il sortit un paquet, que je lui ordonnai d'ouvrir et de sniffer. "Tu vends de la cocaïne, tu sais comment ça se passe. Allez, vas-y."

Le temps s'écoula, et à la vue du sourire satisfait sur son visage, je sus que tout était en ordre. Je donnai l'ordre à mes hommes de transférer la marchandise dans nos camions pour la livraison imminente.

Je me tournai pour quitter la cour lorsque...

"Mais mon argent ? Vous ne comptez pas prendre ma marchandise et partir comme ça ?"

Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres. "Oh, désolé, j'avais oublié." D'un geste rapide, je pris le pistolet à côté de la porte, prêt à faire face à tout imprévu.

Soudain, deux détonations retentirent dans la cour, tranchant l'atmosphère d'un silence mortel. Deux corps gisaient désormais, abandonnés sur le sol dur de ma cour.

"Bon, nous avons deux témoins de moins," déclarai-je froidement. "Nettoyez-moi ça."

Mon homme de main répondit simplement, "OK, boss."

Delta, mon fidèle berger allemand, arriva en courant. Il avait dû entendre les coups de feu et se précipitait vers moi.

"Allez, viens, petit frère, tu es bien sage," murmurai-je.

Mon chien ouvrit grandement la gueule, laissant sa langue pendre joyeusement. Il m'offrit des coups de léchage affectueux sur le visage.

"Mais oui, tu es sage, mon ami. Viens," le félicitai-je.

Je tournai les talons et, accompagné de mon fidèle compagnon, regagnai ma chambre pour prendre une douche. Delta n'était pas seulement un chien à mes yeux, il était mon frère.

TraficOù les histoires vivent. Découvrez maintenant