Capìtulo Doce : Yammy rime avec bêtise ou presque

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Bonjour,

Je tiens à vous mettre en garde, il va y avoir quelques scènes dérangeantes et violentes dans la deuxième partie du chapitre.

Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne découverte !

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« Ne crois-tu pas qu'il serait plus sage d'aller vérifier que tout se déroule convenablement ? »

Un grognement comme seule réponse parvint jusqu'aux oreilles d'Astrae. Sans utiliser de sonido, elle éprouvait toutes les difficultés du monde à suivre les grandes enjambées du félin bien déterminé à ne pas la laisser le rattraper. Une fois arrivée à hauteur des imposantes portes en granit de la forteresse, l'animal, de ses mains puissantes les ouvrit avec grande facilité. La gardienne ne tarda pas à lui emboîter le pas tout en se faufilant entre les battants qui se refermaient déjà - Grimmjow n'ayant pas eu la courtoisie d'attendre. A peine eut-elle le temps de franchir le seuil d'entrée que les portes se fermèrent dans un claquement sourd. Closes, elles ne laissaient passer aucun rayon de lune, seule la faible lueur de quelques flambeaux accrochés aux murs leur permettait de ne pas être entièrement plongés dans l'obscurité. Sa main dans la poche de son hakama, Grimmjow en tira un trousseau de clés qu'il jeta négligemment par-dessus son épaule, sans même se retourner. Il atterrit aux pieds de la jolie brune qui se pencha en avant pour s'en saisir, non sans un certain agacement.

« Je te saurai gré de m'accompagner, j'ignore le lieu de sa captivité. »

Nouveau grognement de la part de la panthère qui changea de direction, l'écho de ses pas sur le sol résonnant dans tout le vestibule. Il se posta quelques instants devant un escalier en pierre qui semblait indéfiniment long. Avant d'amorcer la montée, il attendit qu'Astrae soit assez proche pour lui lancer de son habituel ton hargneux :

« Je ne fais que t'accompagner, me les brise pas. »

Astrae ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire qui adoucit son visage alors que la panthère ne put retenir plus longtemps un soupir de mécontentement. De connivence, ils grimpèrent rapidement les marches. Distante de quelques pas, la jeune femme préférait rester en retrait afin de ne pas gêner davantage le félin. De grâce, il avait accédé à sa requête, elle ne voulait pas le brusquer sous peine de perdre le peu qu'elle s'était échinée à obtenir.

Ils bifurquèrent dans un grand couloir avant de monter d'autres marches qui parurent ne mener à nul part. Après un long périple, ils arrivèrent au sommet d'une des tours où était enfermée Orihime. L'Espada avança jusqu'à se retrouver devant une porte en bois où il s'immobilisa. En face de celle-ci, un creux profond, à hauteur de tête, avait rongé la pierre. La gardienne fronça légèrement les sourcils à cette vision, puis elle reporta son attention sur l'humaine dans sa cellule. A première vue, son reiatsu ne présentait rien d'anormal. Ne sachant pas comment s'y prendre, elle frappa maladroitement quelques coups avant d'insérer la clé dans la serrure.

La porte s'ouvrit dans un long grincement sinistre. Les éclats de lune éclairaient avec pudeur la geôle où tout n'était que nuance de gris. Elle avança d'un pas, puis d'un deuxième. Ses yeux sondèrent la pièce avec lenteur, mais il n'y avait personne d'assis sur les chaises ni d'allongé sur la banquette. Doucement, elle laissa ses iris glisser au sol. Ils s'accrochèrent avec stupeur sur la personne négligemment affalée au pied du lit. Sans attendre, elle se précipita au côté du corps inerte, et se laissa tomber à genou sur la pierre. Elle agrippa les frêles épaules dénudées de la rouquine. D'un coup de main, elle tira la jeune femme sur ses cuisses pour la redresser. Décidément, sa magnanimité semblait même outrepasser les barrières des espèces.

De l'ombre à la lumière étincelanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant