Capìtulo Tres : Le vice se teint de noir et de rose

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Ils marchaient à allure soutenue dans les couloirs du palais, tournant à gauche, à droite, descendant quelques marches. Tout se ressemblait tellement. Orihime se sentait ridiculement petite, mais cela lui faisait du bien de se dégourdir un peu les jambes après avoir été enfermée à longueur de temps. Les couloirs lui paraissaient sans fin et similaires. Elle se demandait comment Ulquiorra pouvait se repérer dans cette immensité. Il n'y avait rien, pas même de petites taches sur les murs ou d'érosions qui pouvaient indiquer où l'on se trouvait. Tout était blanc. Elle était derrière lui, distante de quelques mètres, traînant des pieds lorsqu'un bras la stoppa net dans sa progression. Elle laissa échapper un petit cri de surprise, ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait. La jeune fille sentit ce bras qui lui barrait la route passer sous le sien, frôlant sa hanche, pour finir par se glisser entre ses deux seins. La paume de l'inconnu vint se poser sur le haut de la plantureuse poitrine de l'humaine. Elle perçut un souffle chaud, désagréable, venir à l'encontre de son oreille gauche.

« Bonjour princesse... » susurra l'inconnu d'une voix qui lui figea le sang.

Son cœur manqua un battement avant de prendre une cadence effrénée. Qui était cet homme ? Que lui voulait-il ? Il resserra un peu plus l'étreinte exercée sur sa poitrine, pressant le dos d'Orihime contre son torse, l'empêchant de se mouvoir. Etre plaquée de la sorte contre le corps d'un homme qu'elle ne connaissait pas ni n'affectionnait, lui arracha un gémissement de dégoût. Sa tête se leva pour voir à qui elle avait à faire. C'était un Arrancar démesurément grand par rapport à elle. Des cheveux noirs venaient frôler les joues et le bout du nez de la captive. Son œil gauche était aussi sombre que ses cheveux, le droit étant dissimulé derrière un large bandeau blanc au contour noir. Ses cheveux étaient fins et longs, ils lui tombaient sur les épaules ainsi que dans le dos. Son vêtement formait un grand col comme une auréole blanche aux bordures noires derrière sa tête, pourtant il n'avait rien d'angélique. La jeune fille ne put retenir un cri de terreur lorsque ses yeux se posèrent sur l'immense sourire qui défigurait le visage de ce monstre. Ce sourire était tout ce qu'il y avait de plus malsain. Il semblait effroyable, elle restait comme pétrifiée. Un tremblement se fit ressentir, Orihime eut du mal à tenir sur ses jambes, elle se sentit tout à coup très lourde. Ulquiorra observait la scène et n'allait pas rester sans rien faire très longtemps. Une aura verte se dégageait de lui, ce devait être son reiatsu... Il semblait si puissant, elle ne ressentait là qu'une infime partie de ce qu'il était en mesure de libérer. Elle commençait déjà à faiblir alors comment pouvait-elle espérer rivaliser pour s'enfuir de ce lieu maudit.

« Nnoitra. » Dit Ulquiorra, impassible, en direction du Quinta pour l'interpeller.

A l'annonce de son nom l'Arrancar détourna les yeux, non sans difficulté, de la délicieuse poitrine d'Orihime et les leva vers ceux de l'Espada.

« Bah quoi ? On a plus le droit de s'amuser ? » dit-il en souriant de toutes ses dents, un air carnassier.

Ulquiorra fixa avec mépris le regard lubrique de Nnoitra, tout le répugnait chez cet homme, il ne pouvait pas le supporter. D'ailleurs, il ne pouvait pas supporter grand monde, lui encore moins. Et cette stupide femme incapable de se défendre ! C'était un être si fragile, si pitoyable... Il se demandait ce qu'Aizen pouvait bien lui vouloir. Elle était insignifiante. Seulement, les ordres étaient les ordres et les ordres ne se discutaient pas.

« Regarde-moi cette poitrine, ça ne te donne pas envie ? Tu peux bien partager un peu... » continua Nnoitra délaissant les yeux d'Ulquiorra pour venir se poser sur quelque chose de bien plus affriolant à son goût.

De l'ombre à la lumière étincelanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant