Partie 22

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Chapitre 22

*****Assiya*****

J’ouvre difficilement les yeux en repoussant la couverture, tout respire le silence ici, mais je veux quand même me lever. La montre électronique affiche déjà onze heures.

Hagarde, je me redresse et je regarde autour de moi. La chambre est dans une semi-pénombre mais d’après ce que je peux en juger, il semblerait que j’ai trop dormi.

Tout à coup, je me sens honteuse. Mon cœur est reparti, et cette fois, il bat la chamade ! Paniquée, je me retourne et heureusement, je constate qu’il n’y a personne dans le lit.

Ouff

Je ne saurais pas comment réagir si Hamza se trouvait là en face de moi. Les souvenirs d’hier soir sont bien là pleinement dans ma tête. Même en secouant la tête, je frissonne en me rappelant tout en détail. Ses baisers, ses caresses, ses mots doux tout est bien là stoqué dans ma mémoire. Je ne savais pas que l’acte en tant que tel pouvait être si intense.

Je veux me lever de ce lit pour aller prendre une douche mais j’ai mal sur la partie inférieure de mon corps. C’est comme si je venais de me réveiller d’un état de plusieurs jours. C’est en soufflant que je force mon corps à m’obeir et heureusement avec quelques crampes j’arrive à me lever. J'attrape le drap de couverture et vais prendre mon portable où je vois des appels en absences de ma mère.

Je le repose et me dis que j’allais la rappeler plus tard.

Suis un peu déçue 😞 de ne pas trouver un petit mot venant de Hamza.

Même en entrant sous la douche je sens son odeur, plutôt l’odeur de son shampoing. Je retiens mon souffle en réfléchissant, sur ce que je devais faire. Et c’est encore en trainant les pieds que j’entre sous la douche avec les souvenirs d’hier qui me hantent.

*****

Je terminais ma toilette lorsque j’entend la sonnette de la maison retentir et au fond de moi je remercie qu’on ait un gardien ainsi qu’une femme de ménage, parce que s’il fallait que je descende les escaliers aujourd’hui ce serait signé mon arrêt de mort.

À peine que je me pose sur le lit qu’une voix s’élève, je ne reconnais pas le timbre mais devine déjà qu’il s’agit d’une griotte. Sa voix ainsi que plusieurs pas se font entendre. Je prend vite de nouveau la couverture pour me couvrir un peu. À deux coups donnés sur la porte, je vois passer belle maman, une autre femme et ma mère qui a le sourire jusqu’aux oreilles.

La femme (chantant) : ahh là voilà, la fille qui n’a pas déshonoré sa famille, la fille qui connaît la valeur de sa vertu. Assiya tu as montré que tu joues dans la cour des grands. Ahh al hamdoulilah c’est tout ce que toutes les mères rêvent pour leur filles. Ahh tu as augmenté la grade de ta famille. Hé Assiya tu es une linguère mais c’est normal…

Belle-maman s’approche en me souriant avant de me prendre dans ses bras.

Elle : cava ?

Timide, je hoche simplement la tête en voyant ma mère en faire de même.

Ma mère : si tu savais le bonheur que j’ai ressenti lorsque ta belle-mère m’a appelé tout à l’heure Assiya. Je suis si fière de toi mon enfant.

😅

La griotte : ahh c’est rare de nos jours de voir une fille qui se préserve jusqu’au mariage mais toi Assiya tu prouves bien le proverbe qui dit que :

Samba choisit ce moment pour passer la porte avec une grande valise.

Belle-maman (à lui) : pose la ici

Assiya: la collectionneuse d'hommes. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant