Cœur Enflammé [pause]

Chapitre 19

Quoi ? Je préfère quand même dormir avec elle, que sur le tapis. On ne va pas se mentir.

Et puis si c'est un moyen de se rapprocher d'elle, je ne dis pas non...

**

Plus tard et quelques paroles échangées, Soleil pouvait finir de prendre place chez moi.

« Tu peux déposer tes sacs sur le bureau là-bas. » Reprenais-je, avant d'attraper Fire dans mes bras.

Je calmais un peu cette boule d'énergie, en regardant Soleil se mettre donc un peu plus à l'aise ici. Ah ouais... Ça fait quand même bizarre de voir une femme ici, à part ma sœur et ma mère.

C'est même un peu mieux, je dirais...

« Tu peux aussi aller poser ta brosse à dent et les autres trucs que t'as acheté dans la salle de bain. Je t'attends dans le salon avec Fire. » Reprenais-je, avant de lui adresser un petit clin d'œil.

Je partais ensuite préparer deux verres de jus d'oranges, sortant également une boîte de viennoiseries. J'entendais quelques minutes plus tard, Soleil revenir dans la pièce, s'étant entre-temps attachée les cheveux en un chignon.

« Les cheveux attachés te vont bien. Tu devrais le faire plus souvent. » Déclarais-je avec un sourire, pendant qu'elle prenait place sur une chaise.

« Tu n'arrêteras jamais de me draguer, ou quoi ? » Renchérît-elle aussitôt, en donnant une petite caresse à mon chien.

« Ce n'est pas de la drague. C'est juste des compliments. Les femmes adorent en recevoir, je le sais très bien. » La contrais-je, en prenant désormais place à ses côtés.

« Tu as appris cela de tes collègues débiles ou pas ? » Me demanda-t-elle dans un haussement de sourcil, visiblement intriguée.

« Oh non. Juste de ma petite sœur. » Répondais-je, avant de lui donner une serviette.

Soleil me remerciait poliment, puis nous mangions ensuite nos viennoiseries. Elle essayait quand même, à quelques reprises, de freiner mon chien dans son élan d'amour, qui était un peu trop heureux d'accueillir une nouvelle personne ici.

Et oui. Tel maître tel chien, finalement.

« Tu veux faire un truc spécial ce soir ? » Questionnais-je plus tard, alors qu'elle relevait les yeux vers moi.

« Tu me proposes quoi ? Un dîner romantique avec une rose plantée dans un vase, au milieu de la table ? » Répliqua-t-elle, en me faisant déjà sourire.

« Pourquoi pas, oui. On enlèvera juste la rose, si tu n'aimes pas. Après, on reste cependant dans l'ambiance romantique. » Complétais-je aussitôt, pendant qu'elle toussotait.

« Ta marque de fabrique à toi est d'offrir des dîners aux femmes, non ? » Reprenait-elle, visiblement curieuse.

« Oh pas toujours, voyons. Juste avec celles que j'aime bien. » Répondais-je d'un air nonchalant, bien amusé au fond de moi.

« D'accord. Donc un bon paquet. » Souffla-t-elle, avant de reposer son verre.

« Non. Juste une petite dizaine. » Avouais-je, avant de voir un minuscule sourire apparaître sur ses lèvres.

« Dis-moi, vous faites bien une compétition de filles que vous réussissez à avoir avec tes collègues ? » Me demanda-t-elle avec intérêt, pendant que je lui rendais encore son sourire.

« Non, c'était avant ça ; à mes débuts, oui. Maintenant il n'y a que quelques uns qui le font. » Répondais-je dans un rire, en me rendant compte que Soleil en savait beaucoup sur nous.