IV/ PRELIMINAIRES ET ENTERREMENT

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Je venais enfin de commander les fleurs : Stella adorait les roses, alors j'en avais acheté tout un lot

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Je venais enfin de commander les fleurs : Stella adorait les roses, alors j'en avais acheté tout un lot. M'étant portée volontaire pour m'occuper des préparatifs de l'enterrement, je me rendis aux pompes funèbres. Le vendeur me proposa cinq cercueils rangés par ordre de prix. Je choisis celui du milieu, un blanc cassé joliment gravé sur les côtés. Je choisis un capiton funéraire bleu pastel. Devoir décider d'où mon amie allait reposer pour l'éternité me pesai énormément mais je le faisais pour alléger Édouard d'un poids. Depuis hier, où le jeune homme avait parlé de son interrogatoire, il ne m'avait pas rappelé. D'ailleurs, Maëlla non plus n'avait pas prit la peine de me recontacter. Nous étions vraiment une mauvaise équipe.
Le soir, je décidai de rester un peu avec Stella, entreposé dans une salle identiques à toutes les autres, où tout les corps des morts récents reposaient pour leur dernière nuit. En entrant, je découvris Ed assis en face du cadavre de sa sœur. Ce dernier avait été arrangé et maquillé et la jeune femme semblait simplement dormir paisiblement. Il me sourit en me voyant.

« Salut, Ana.

-Salut. »

Il caressa une dernière fois les cheveux blonds de sa sœur et je retrouvai un voile de tristesse dans les yeux. Puis il se révéla en soupirant et marcha jusqu'à la porte.

« Je suis là depuis ce matin, je vais rentrer. On se retrouve demain à l'enterrement ? »

Je hochai la tête et le regardai partir. Je détournai alors les yeux pour les laisser se poser sur la jeune femme couchée sur le lit. Mon cœur de serra : sa beauté éclatante été douloureuse à regarder lorsqu'on avait en tête qu'elle ne rouvrirai pas les yeux. Les croque-morts étaient parvenus à cacher ses traces de coups sur la tête. Je passai doucement ma main sur son visage et fut frappée par la froideur de sa peau si douce et chaude auparavant. D'ailleurs, ses pommettes pourpres n'étaient maintenant qu'aussi blanche que le reste du cadavre. Je m'avachis sur le lit, au côté de mon amie, et lui attrapai sa main glaciale avec douceur.

« Alors c'est comme ça que tu m'abandonnes ? murmurai-je. Tu aurais au moins pu me laisser des preuves concrètes... »

Je sentis une larme s'écouler sur ma joue et l'essuyai aussitôt : je n'avais pas pleuré depuis environ quatre ans, je n'avais plus de raison de le faire. Ma vie était à nouveau belle mais le tueur venait de briser mes années paisibles. Je serrai le poing, une colère et une haine grimpant en moi. Je n'osai même pas imaginer ce que ressentait Ed face au corps de Stella.
Je finis par m'endormir au côté de mon amie, et ne me réveillai qu'à deux heures du matin. Je me hâtai d'embrasser le front de la jeune blonde et sortis de la salle. Je rejoignis le parking où je m'étais garée mais ne trouvai pas ma voiture. Pestant, je me rendis compte que dans la précipitation, je m'étais mise à un emplacement qui n'était pas une place. La fourrière avait sûrement récupérer ma voiture. Je poussai un long soupir et tentai d'appeler Ed et Maëlla, mais aucun ne me répondu, et c'était logique vu l'heure. Je me décidai donc à rentrer à pied. Je ne croisai qu'une seule personne dans la rue à cette heure là : elle avait l'air pressée et portait un long blouson noir sombre. Impossible d'identifier son sexe car sa capuche recouvrait entièrement son visage, en plus de l'obscurité.

slay || MEURTRES EN SÉRIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant