II/ DEBUT DU CAUCHEMAR

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Je repris mes esprits après un temps que je ne pourrai déterminer

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Je repris mes esprits après un temps que je ne pourrai déterminer. Je me hâtai alors d'aller éteindre l'eau qui coulait toujours dans la baignoire et qui inondait la salle et nos trois corps. Tremblante, je me rapprochai une nouvelle fois de Stella et Édouard et, d'une main mal assurée, je fermai avec douceur et mégarde les yeux de la jeune femme, résignée à ne plus jamais voir ses jolies pupilles bleues claires rouler dans ses orbites. Son frère semblait comme paralysé : il ne bougeait plus, n'esquissait pas un mot et laissait son regard vitreux sur le visage de sa sœur. Sa main était mollement posée dans ses cheveux blonds et ne remuai même pas d'un centimètre. Si son torse ne balançait pas doucement lorsqu'il laissait échapper ses expirations, j'aurai juré que le temps s'était arrêter ou qu'il était mort assis.

« Édouard, ça va aller ? » je finis par demander, connaissant déjà la réponse.

Je vis ses iris se tourner vers moi mais il ne répondu rien. Son corps convulsa alors et de nouveaux sanglots émanèrent de lui alors que je l'enlaçai. Je n'étais pas très douée pour ça mais j'avais déjà vu des gens réconforter par le biais d'une étreinte. Et je crois que j'en avais aussi besoin, car les larmes continuaient de couler sur mes joues. Nous restâmes ainsi durant quelques minutes avant que je ne le lâche et que je ne me relève.

« Il faut que tu sortes d'ici, Ed. »

Il secoua simplement la tête en signe de négation. Je poussai un long soupir en tentant de me calmer et sortis en claudiquant de la salle, puis de la grande et belle maison. Je sortis, les mains tremblantes, mon téléphone et composai le numéro de la police. Je leur expliquai avec une grande difficulté pour être claire la situation.

« Nous arrivons, finirent-ils par lâcher.

-Merci. »

Puis, la phase la plus difficile arriva. Je devais prévenir Eric. Lorsque son numéro s'afficha, j'eu du mal à appuyer sur le petit téléphone vert au bas de l'écran.

« Moana, tout va bien? » me demanda t-il en décrochant.

Sans crier gare, j'éclatai en sanglot. Comment pourrai-je le prévenir que la femme avec qui il venait de se marier, avec qui il avait temps de projets d'avenir, venait de mourir ? Non, pire, venait d'être assassinée. Car les preuves ne trompaient pas, la situation ne ressemblait pas du tout à un suicide ou un accident. Quelqu'un avait bien tuer mon amie, et quelqu'un qui lui en voulait, vu l'état du corps. Serrant les poings jusqu'à ce que les paumes soient coupées par mes ongles, je me jurai de trouver le meurtrier.

« Moana ? Réponds ! s'écria t-il, l'inquiétude se lisant dans sa voix.

-Eric, je suis sincèrement désolée. On vient de retrouver Stella m-... »

Ma voix se brisa, comme bloquée. Il m'était impossible de prononcer le mot. A l'autre bout du fil, Éric s'énervait, cédant place à la panique. Je l'entendis dire à quelqu'un qu'il prenait la voiture pour chercher Stella.

slay || MEURTRES EN SÉRIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant