Au sommet de la Tour Eiffel - Miraculous Ladybug

Chapitre 17

— C'est d'accord pour moi ! souffla Marinette à l'oreille d'Adrien d'une voix décidée tandis qu'ils se dirigeaient vers leurs places respectives.

— Hein ? Pour ce midi ? Tu sais que tu es vraiment parfaite ? glissa-t-il en retour d'une voix incrédule, tout en la fixant d'un regard émerveillé, avant de lui faire un tendre baise-main.

— Arrête, Chaton, je vais finir par le croire ! murmura-t-elle en tapotant délicatement le nez du jeune homme avec l'index de son autre main.

— C'est exactement ce que j'espère ! rétorqua-t-il avec un sourire en coin très Chat Noir qui fit lever les yeux à Marinette en même temps qu'elle souriait avec une émotion indéniable.

— C'est OK pour nous, on mange avec toi ce midi, indiqua-t-elle au passage à Chloé à voix haute.

La jeune fille n'eut pas le temps d'en dire plus, leur professeur de physique venait d'entrer dans la salle de cours d'un pas décidé et chacun s'empressa de regagner sa place. Madame Mendeleiev était sévère, mieux valait éviter de la mettre en colère ! Adrien parvint quand même à glisser quelques mots d'encouragement à Marinette pour le contrôle. Il espérait vraiment que leurs révisions l'aient vraiment aidée.

Les deux jeunes gens passèrent ensuite leur récréation avec Alya et Nino, qui leur demandèrent notamment leur avis sur le film qu'ils étaient allés voir. Marinette et Adrien échangèrent un regard complice à cette question. Ils avaient bien fait d'y retourner le lendemain ! Malheureusement pour eux, un nouvel akuma se manifesta peu après leur retour en classe.

Marinette et Adrien échangèrent un bref regard, et le jeune homme feignit aussitôt d'être malade. Arguant de son rôle de déléguée de classe, sa petite amie s'empressa de se porter volontaire pour l'accompagner à l'infirmerie, récoltant au passage quelques sourires et discrets rires de leurs camarades par rapport à son empressement. Une fois sortis de la salle de classe, ils ne perdirent pas un instant et se précipitèrent dans un coin isolé pour se transformer, avant de se diriger ensemble et avec détermination vers la nouvelle victime du Papillon.

— Tu n'aurais pas dû te mettre en danger à ce point, ma Lady ! pesta Chat Noir sur le chemin du retour. L'akumatisée a vraiment failli attraper ton miraculous !

— Je n'allais pas la laisser te blesser à cause de moi ! se justifia-t-elle.

— C'est mon job. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois, argua-t-il. Et ton Lucky Charm répare toujours tout à la fin, y compris nos blessures.

— Je n'aimais déjà pas que tu prennes ce genre de risques avant, Chaton, soupira-t-elle, mais... encore moins maintenant ! Tu m'étais déjà précieux en étant mon partenaire, tu l'es maintenant deux fois plus...

Il lui prit tendrement la main.

— Je suis toujours exactement le même Chat Noir qu'avant. On est une équipe, Buguinette. Toi, tu purifies les akumas et moi j'assure tes arrières. Ce n'est pas à toi de me protéger, c'est le contraire, et ça l'a toujours été.

— Mais...

— Crois-moi, ça me touche que tu tiennes à moi, que tu veuilles me protéger, expliqua-t-il tout en portant sa main à sa bouche pour l'embrasser. Ça me touche vraiment. Mais le danger est présent de toute façon, et on n'y peut rien. Et franchement, sans tes pouvoirs, il serait impossible de vaincre les akumas.

Ils se glissèrent dans une salle vide, à l'arrière du collège, et se détransformèrent.

— C'est vrai, Chaton, mais...

— Ma Lady, tu as insisté pour que l'on ne change pas notre relation en tant que Ladybug et Chat Noir afin de protéger nos identités, rappela-t-il tout en glissant une mèche de cheveux derrière l'oreille de la jeune fille. Et je pense sincèrement que tu as raison, qu'il ne faut surtout pas changer, au moins pour l'instant. Seulement, tu vois, moi je crois qu'il faut encore moins changer notre comportement lorsqu'on se bat. Parce que ça peut nous mettre en danger, nous, pas seulement nos identités. Tu vois ce que je veux dire ?

— Oui, soupira-t-elle. Tu as raison, Adrien. Mais quand même... sois prudent, s'il te plaît. Je ne sais pas si tu réalises à quel point je tiens à toi... avoua-t-elle en baissant la tête.

— Marinette... Ma Lady, ma Princesse... souffla-t-il tout en la prenant dans ses bras tendrement. Moi aussi, je tiens à toi. Tu m'es plus précieuse que n'importe quoi d'autre au monde. Je n'aime pas te savoir en danger... surtout quand je peux te protéger. Mais on ne peut pas laisser nos sentiments interférer avec nos combats... soupira-t-il. Pour vaincre, on doit être une équipe soudée et ne pas se laisser distraire.

La tête posée contre le torse du jeune homme, elle soupira à son tour.

— D'accord, d'accord, Chaton. Mais que cela ne t'empêche pas d'être prudent, hein ! Bon, sinon, tu es prêt à retourner en classe, après ton soit-disant passage à l'infirmerie ? Très bonne idée, d'ailleurs, ça m'a évité de chercher une excuse.

— Suffisamment rétabli, oui, ma très chère déléguée ! confirma-t-il avec un sourire très Chat Noir. C'est vrai que ça devrait nous aider, à l'avenir, de pouvoir nous couvrir l'un l'autre. C'est une bonne chose que l'on soit dans la même classe !

Lorsque la sonnerie retentit pour la pause de midi, Chloé se précipita vers Adrien et attrapa son bras pour lui rappeler qu'ils allaient manger ensemble. Il sursauta et fronça les sourcils, avant de se dégager de l'emprise de son amie, puis de se tourner vers Marinette. Tout en tendant la main à sa petite amie, il rappela à Chloé que celle-ci serait elle aussi de la partie, sur un ton qui ne laissait pas prise à la négociation.

Marinette saisit la main d'Adrien pour le suivre, sans un mot mais avec un petit sourire au coin des lèvres. La situation risquait d'être piquante mais, dans le fond, cela l'amusait beaucoup. Et, s'il devait y avoir un conflit, elle ne voulait surtout pas l'initier. Après tout, Adrien était beaucoup plus important que sa vieille rivalité avec Chloé. D'ailleurs, la jeune fille avait l'impression que cette rivalité ne lui importait plus du tout, vu qu'elle avait indéniablement gagné.

Il était clair que Chloé ne partageait absolument pas son ressenti. En observant son air buté, Marinette se demanda si elle croyait sérieusement avoir encore une chance avec Adrien. Tandis que Marinette restait volontairement silencieuse, tenant simplement la main d'Adrien dans la sienne, Chloé ne cessait de bavarder, lui racontant mille petites choses qui ne semblaient pas le passionner, s'accrochant sans cesse à son bras dont il ne cessait de la décrocher.

Tandis qu'il serrait un peu plus fort sa main dans la sienne, Marinette fit un sourire très Ladybug. Elle venait de réaliser que le jeune homme les entraînait toutes les deux vers la cantine. Sa petite amie savait parfaitement que ce n'était pas le lieu le plus indiqué lorsque l'on voulait manger calmement et discuter. Mais vu les réponses lapidaires qu'il faisait à son amie d'enfance, son intention n'était sûrement pas de discuter tranquillement.

Toujours silencieuse, la jeune fille continua à sourire, profitant simplement de marcher à ses côtés et de leurs mains liées.

Lorsqu'ils prirent enfin place à table, Adrien se tourna vers Marinette et lui demanda avec sollicitude :

— Tout va bien, Princesse ?

— Tout va bien, Chaton, lui confirma-t-elle avec un grand sourire, se demandant s'il s'inquiétait de son silence.

— Cette fille ? Une princesse ? Et puis quoi encore ? s'offusqua Chloé d'une voix indignée. Et pourquoi tu lui donnes un surnom, d'abord ? Tu ne m'en as jamais donné, à moi ! s'insurgea-t-elle.