Chapitre 13

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Au petit matin les doux rayons du soleil caressent le plancher et éclairent faiblement la pièce. Cet éclat délicat suffit à me réveiller et je grogne comme un ours avec la grâce d'un sanglier.
Le bras protecteur de Peter autour de ma taille me remémore brièvement les évènements de la nuit dernière. Un moment absolument magique que je ne me lasse pas de ressasser. Je sens encore ses doigts courir sur les courbes de mon corps, ses lèvres embrasser mon cou toujours plus avide de ses baisers et les millions de frissons qui m'ont secoués lorsque nous ne formions qu'un.

La tête dans les nuages et un sourire niais figé sur les lèvres, je caresse du bout des doigts ses cheveux blonds qui commencent petit à petit à former des boucles. Ils commencent à être long.
C'est amusant de constater que je ne me lasse pas de l'admirer, la courbe de son nez, de ses lèvres, de son menton. La fermeté de son buste, la puissance de ses épaules.
La douceur de sa peau, la chaleur de son corps. Comment peut-on désirer aussi ardemment une autre personne ?

Délicatement je laisse glisser ma main sur sa tempe, j'épouse l'ovale de son visage, caresse sa pommette légèrement rosée. Je veux qu'il n'ait d'yeux que pour moi, qu'il ne pense qu'à moi en permanence.
L'attente fut si longue chez Killian, je commençais à perdre espoir. Le doute s'insinuant dans mon coeur et faisant vaciller maladroitement mes sentiments.
Il est difficile d'aimer une personne lorsqu'elle n'est pas présente à vos côtés et pourtant lorsque l'on parvient à passer outre la distance, on révèle à soi et à ceux qu'on aime le plus pur et puissant de tous les amours.

J'aime Peter, je l'aime de tout mon coeur. Lui seul aura le courage de venir me chercher même si je suis à l'autre bout du monde. Lorsque j'ai besoin de lui, il est là. J'aimerais lui rendre le même amour mais j'ai le sentiment de ne pas être assez forte pour y parvenir.

Avec un sourire amusé mes doigts glissent derrière son oreille, dévalent sa nuque, passent par dessus son épaule et s'échouent sur son torse puis au creux de ses reins.
Peter grogne légèrement, sa main entame un mouvement circulaire sur mon ventre puis doucement mon beau blond ouvre les yeux et m'adresse un sourire au coin.
Il soupire d'aise alors que je m'émerveille devant son sourire envoûtant.

-Bonjour ma princesse.

Dans mes tempes mon coeur résonne et ses mots font un mélodieux écho à mes oreilles.
Princesse.
Ma main friponne dépasse le creux de ses reins et se pose juste sur sa fesse droite que je m'empresse de presser contre ma paume.
Peter hausse les sourcils en m'adressant un sourire au coin juste avant de se pencher en avant pour déposer ses lèvres sur les miennes en grognant.

-Petite coquine.

Sans hésiter je lui rends son baiser non sans mordiller ses lèvres avidement. Je suis totalement dingue de lui, je plane littéralement dans ce lit mon corps nu collé contre le sien.
A son tour Peter fait glisser sa main sur mon ventre avec un sourire polisson puis remonte attraper ma poitrine en coupe.

-C'est à se demander qui est le plus coquin ici.

Mon beau blond ne répond pas et plonge la tête au creux de mes seins en soupirant. Venant mouler son corps contre le mien.
Pendant plusieurs instants nous restons lovés dans les bras l'un de l'autre puis Peter décide finalement de mettre fin à notre instant câlin tandis que je fais courir mes doigts dans les boucles de ses cheveux.

-Nous devrions monter voir les autres et chercher de quoi rassasier ton estomac.

Avec douceur il fait passer sa main sur la peau de mon ventre, il semble presque un instant nostalgique mais ce sentiment passe si furtivement dans ses yeux que je peine à l'apercevoir. Puis il se redresse et attrape de quoi se vêtir alors que je roule en boule sous la couette, bien trop à l'aise au chaud sous la couverture.

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