Chapitre 6

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   Il était un peu plus d'une heures de l'après midi et Newt attendait seul près du lycée, sous le soleil battant. Il regardait sans arrêts sa montre accrochée à son poignet et tapait du pied frénétiquement.

13h23.

Thomas était en retard et pas qu'un peu.

Le brun n'était toujours pas arrivé et c'était à se demander s'il viendrait vraiment. Le blond maintenant énervé décida de rentrer chez lui car il en avait marre d'attendre, quand il entendit une voix grave s'exclamer à sa droite:

« C'est sympa de m'avoir attendu blondinet ! »

Thomas était finalement venu et cela surpris Newt dont l'espoir de voir le bout du nez du brun se pointer s'était envolé.

Il se tourna vers le retardataire et le regarda dans les yeux en lui exprimant, à travers ce court regard, à quel point il était saoulé et énervé que celui-ci se soit permis de le faire attendre puis, il lui fit dos à nouveau et commença à marcher vers la petite ruelle mal éclairée qu'il prenait chaque jours pour rentrer et sortir de chez lui.

« Bon tu viens ? »Dit Newt sèchement.

Thomas obéissait et le suivait sans piper mots jusqu'à ce qu'ils arrivent à la maison.

C'était une petite maison toute simple en briques rouges avec des pots de fleurs accrochés aux balcons. Elle n'avait rien de spécial mais elle inspirait quelque chose de chaleureux et d'apaisant.

Newt ouvrit la porte, balança son sac dans l'entrée et enleva ses chaussures, incitant Thomas à faire de même.

Une petite femme brune à lunettes sortit de la cuisine et arriva dans le salon à l'entente de l'arrivée du blond vénitien.

« Coucou mon chérie, tu es enfin rentré ! Je vois que tu as ramené un ami, tu me le présente ? » Elle souriait de toutes ses dents et on pouvait en déduire que plus jeune, elle devait être vraiment jolie.

Elle s'approcha de Thomas pour lui faire la bise, quand Newt, ne voulant pas que ce contact ait lieu, coupa l'herbe sous les pieds de la femme en disant :

« C'est pas un ami maman. Il est juste venu pour m'aider dans un devoir de maths à rendre, c'est tout. »

Sa mère était un peu déboussolée face à la réaction de son fils et elle n'osait plus rien dire, ne voulant pas les déranger davantage mais elle dit quand même bonjour à Thomas et retourna par la suite dans la cuisine. Il y été allé un petit peu sèchement c'est vrai, mais Thomas ne méritait pas le bonjour de sa mère se disait t-il.

Newt tira Thomas par la manche de son pull à travers les escaliers jusqu'à ce qu'ils arrivent dans la chambre. Il le lâcha enfin sans lui adresser un regard et s'avança vers sont petit bureau en bois blanc, dégagea ce qui se trouvait dessus et s'assit sur la chaise.

Thomas était la, debout, un peu plus loin et ne se sentait pas très à laise.

« Waouh, quelle chance de m'accueillir dans ta chambre, franchement, mais je m'assois où moi ? »

« Ah oui... t'as qu'a prendre la chaise qui est derrière la porte si tu veux. »

Newt savais que l'attitude qu'il adoptait nétait pas polie mais il ne l'appréciait pas et sa présence le dérangeait mais il essayait tout de même de faire des efforts même si c'était difficile et décala sa chaise, laissant de la place à Thomas pour caler la sienne.

Ils avancèrent plutôt rapidement dans le devoir en grande partie grâce à Thomas qui, il faut le dire était doué en maths mais aussi car vu qu'ils n'avaient rien à se dire, ils ne perdaient pas de temps à bavarder.

Quand ils eurent fini, Thomas rassembla le peu affaires quil avait apporté et ils descendirent tous les deux dans le salon.

« Au revoir madame ! » dit soudainement le grand brun à travers la pièce.

Newt sentait que Thomas faisait exprès de dire au revoir à sa mère pour bien lui montrer que ce n'était pas lui qui allait lui dire ce qu'il devait faire ou pas et cela piqua le blond.

Une petite voix venant de la cuisine répondit au revoir au jeune homme puis Newt ouvrit la porte d'entrée et laissa sortir Thomas.

Newt se trouvait à présent sur le seuil de la porte et Thomas en face, était sur son smartphone.

« Merci de m'avoir aidé Thomas. » Dit timidement Newt. il ne voulait pas l'accepter mais sans lui, il n'y serait pas arrivé.

Thomas leva la tête, un sourire satisfait sur le visage :

« Te fais pas d'idées blondinet, j'suis juste venu parce que j'étais obligé hein. Bon aller, à lundi minus ! »

Il leva sa main en guise de salut et s'éloigna petit à petit.

Grâce à cette après-midi passée ensemble, Newt avait découvert une nouvelle facette du nouveau, qui à son grand étonnement semblait posséder un sens de l'humour plutôt contagieux malgré son insolence et son manque de ponctualité qui l'avait vraiment énervé mais sinon, il avait été plutôt supportable et été remonté légèrement dans son estime malgré le fait qu'il n'aimait pas se faire traiter de "minus".

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