Chapitre 20

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Il faisait frais dehors et les feuilles des arbres jonchaient au sol, mortes. Thomas s'était assis sur un banc vide en face du port. Il avait un peu marché depuis qu'il était sorti du bar et se promener seul lui faisait vraiment du bien.
A cette heure-ci, il n'y avait pas un chat dehors et la rue était aussi vide que lui.

Vu qu'il ne savait pas quoi faire et qu'il n'avait pas envie de rentrer, il dégaina ses écouteurs et se mit à écouter de la musiques sans vraiment l'écouter, le dos courbé.

Au bout de quelques minutes après s'être assis sur le banc froid il sentit la présence de quelqu'un en face de lui car la lumière du lampadaire qui l'éclairait de sa couleur jaunâtre avait disparue. Il décida d'abord de l'ignorer puis se dit que ce devait sûrement être Minho qui venait le chercher, alors il leva le regard sur la silhouette.

Ce n'était pas Minho et ce n'était pas une silhouette qui s'offrait à lui mais deux.
Devant lui se dressait Newt et sa copine, Sonya.

Au départ, Thomas n'en cru pas ses yeux et dû cligner des paupières plusieurs fois avant de se rendre compte que c'était bien réel et qu'ils étaient bien devant lui.
Pourquoi est ce qu'il fallait qu'il le croise partout où il allait?!

La blonde lui affichait un sourire courtois en guise de bonjour et tenait Newt par le bras comme pour l'empêcher de s'enfuir.
C'est vrai qu'elle était jolie Sonya. Elle avait de beaux cheveux blonds, un corps parfait et était joyeuse à toute heure.

Thomas accrochait ses yeux dans ceux de Newt, comme suspendu à ces jolies prunelles brunes qui lui permettait de ne pas tomber dans la sombre tristesse.
cependant, Newt évitait de croiser son regard.

« Salut... Newt » chuchota pratiquement Thomas .

Newt excisa un maigre sourire, gêné.

Il avait d'ailleurs arrêté de se débattre pour s'éloigner et se tenait à présent aux cotés de sa petite amie.
On pouvait sentir la gêne entre les deux jeunes hommes à 10km à la ronde.
Sonya essaya de rompre le silence en s'adressant à Thomas :

« Quel bon vent t'amènes ici à cette heure Thomas ? Tu attends quelqu'un ? »

« Oh, euh j'étais juste venu marcher un peu, me changer les idées voila tout. Et non je... Enfin si. En fait j'attends quelqu'un. Exactement. »

Sonya parut un peu surprise car elle haussa les sourcils et s'empressa de répondre :

« Ah bon ? Qui ? »

« Sony'! on a pas à savoir. Ça le regarde enfin ! » Newt paraissait embarrassé et voulait apparemment fuir cette question.

« J'attends Teresa. » Dit simplement Thomas en fixant le blond.

Il aurait très bien pu dire qu'il attendait Minho ou tout simplement dire la vérité ; qu'il n'attendait personne parce qu'il était seul, beaucoup plus seul que ce que les autres pensaient. Qu'il était perdu à propos de tout et surtout de Newt et qu'il lui en voulait terriblement, mais non, il ne voulait pas dévoiler au autres sa véritable facette de quelqu'un de sensible et à vif. Il voulait à ce moment même surtout voir comment allait réagir Newt face à tout ça.

« Cool. » répondit Newt sans aucune émotions dans sa voix.

« Et vous ? Vous faites quoi ici à une heure pareille ? »

« On était sur la route pour le métro. On était allés au cinéma pour nos 1 mois ensemble ! »

Sonya pressa subitement ses lèvres rosies sur celles du blond et Thomas sentit une part de son cœur se déchirer un peu plus.
Déjà un mois.
Seulement un mois.

« Bon bah peut-être à demain Thomas ! On file ou on va le rater ! » Lança Sonya en tirant Newt par le bras pour le faire avancer.

Le blond se retourna un instant vers Thomas alors qu'ils s'éloignaient vers la bouche de métro et porta enfin un regard à son attention avant de disparaître dans la nuit.

Ils partirent et tout redevint calme, silencieux.

Minho l'avait amené ici pour lui faire changer les idées, lui faire oublier Newt le temps d'une soirée et le hasard les avaient fait se croiser.
Le hasard se foutait vraiment de sa gueule.
Comme tout le monde d'ailleurs.

Les vagues du port apportaient le vent frais de la mer dans ses courbes et Thomas inspira un bon coup pour tout évacuer.
Par la suite, il sortit son téléphone de sa poche et le porta à son oreille :

« Ouais Teresa j'te dérange ? Parfait. Est ce que tu pourrais être chez moi dans genre.. 15 minutes ? J'ai envie de toi. »

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