Chapitre 24

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              Thomas arriva au bout d'une vingtaine de minutes devant un grand bâtiment qui se trouvait être l'hôpital Wicked. D'un pas décidé mais cependant un peu inquiet il s'engouffra à l'intérieur.

Le hall de l'hôpital était entièrement blanc et de simples photos de ce qu'il en déduit des médecins et des opérations chirurgicales habillaient les murs froids.

Les gens se pressaient à l'intérieur et Thomas avait l'impression que tout le monde courrait dans tous les sens, débordés.
Le brun un peu perdu se permit tout de même de se diriger vers l'accueil et de déranger une secrétaire plongée dans de la paperasse -sûrement très intéressante :

« Excusez-moi, est-ce que vous pourriez m'indiquez où a été installé Mr Newt Sangster s'il vous plaît ? Il doit être là depuis pas lo... »

-Premier étage chambre 250. Je crois que quelqu'un de sa famille est déjà à ses cotés. » Répondit instantanément la femme avant même qu'il ait fini sa phrase puis se remis à éplucher ses papiers comme si elle ne lui avait jamais parlé.

-Merci bien. Bonne journée à vous aussi. » répondit Thomas en s'éloignant du gichet.

Il tourna les talons et se dirigea vers l'escalier le plus proche. Arrivé en haut il alla comme prévu à la chambre indiquée et vit, assise sur un petit canapé à coté de la porte, une grande femme blonde aux traits fins en train de triturer les lanières de son sac à main posé sur ses genoux.

Elle paraissait anxieuse et Thomas en déduisit que ce devait être la personne de la famille dont la secrétaire avait mentionnée.

Thomas s'approcha doucement de la femme et quand elle l'aperçu enfin, Thomas pu lire dans son regard beaucoup d'inquiétude et de tristesse également. Son cœur se resserra encore plus quand il se remémora que c'était lui qui avait engendré tout ça -oups.

La femme comprit que c'était la même personne qu'il venait voir -Newt dans ce cas précis- alors elle lui offrit un maigre sourire et libéra suffisamment de place pour qu'il puisse s'installer sur le canapé. Thomas lui rendit son sourire et s'empressa de s'asseoir à ses cotés.

« Bonjour, je suis la mère de Newt. Vous êtes venu voir mon fils ? »

Elle souriait malgré tout et Thomas ne pu s'empêcher de trouver que Newt ressemblait beaucoup à sa mère. Le même sourire, les mêmes traits fins du visage, ce même désir d'être toujours souriant dans toutes les circonstances.

Il ne pouvait s'imaginer briser cette petite femme en lui annonçant qu'il était la cause de ses tracas car il était rentré en collision avec son fils. Au lieu de ça il dit simplement :

« Oui. Enchanté, je m'appelle Thomas je suis un ami de Newt. Est-ce qu'il va bien ? »

La mère de Newt se passa les mains sur le visage en soufflant, apparemment exténuée puis répondit d'une petite voix ;

« Oui, il se repose je crois. Il a déjà été dans un état bien pire que celui-là.. »

Thomas fronça les sourcils.

« Que voulez-vous dire par là ? »

Les yeux de la dame brillaient à la lumière des néons et elle semblait tout à coup plongée dans de douloureux souvenirs. Elle posa soudain une main délicate sur la cuisse du brun, releva son regard vers lui et déclara :

« Tu sais, Newt est quelqu'un de fragile depuis maintenant plusieurs années à cause de...

Elle marqua un temps d'arrêt.

-Je ne crois pas que ce soit à moi de te le raconter, je n'en ai pas le pouvoir, ni le droit, ni la force d'ailleurs mais demande à Newt quand il ira un peu mieux, peut-être acceptera t-il de te le dire... ?Toujours est-il que Newt doit souvent se rendre à l'hôpital pour effectuer des tests et des contrôles.
Rien de bien méchant je te rassure.
Ça va un peu mieux maintenant mais il faut toujours faire attention, alors ça m'inquiète un peu de le voir aussi faible et dans cet état.. Comme s'il n'avait pas assez de soucis. »

« Oh.. je ne savais pas que Newt avait des problèmes de santé, Il ne m'avait rien dit.. Mais c'est tout à fait normal de s'inquiéter pour son fils Madame. » répondit Thomas pour essayer de la rassurer.

La femme hocha la tête et le brun se sentait deux fois plus nerveux : Le fait de voir la mère de Newt s'inquiéter aussi fort pour son fils lui faisait se sentir encore plus coupable que toute à l'heure et ce sentiment le rongeait de l'intérieur.

Il se grattait nerveusement les mains et voulait poser une question qui le démangeait depuis quelques minutes mais la femme blonde lui coupa l'herbe sous les pieds avant qu'il eu l'opportunité de poser sa question :

« Les infirmières sont dans la chambre et s'occupent de Newt. Quand elles partiront, tu pourras aller le voir ne t'en fais pas. »

A ce moment là, deux femmes sortirent de la chambre 250 une feuille de soins à la main et autorisèrent Thomas à rentrer. Le brun remercia la mère de Newt et pénétra dans la pièce.


NEWT

Le bruit régulier de l'électrocardiogramme résonnait dans sa tête et la lumière du jour à travers les volets lui fit froncer les sourcils.

Newt se réveilla doucement et plissa les yeux pour s'habituer à la lumière. Quand il y vit mieux, il arriva à distinguer une silhouette assise sur une chaise à sa droite.

Il fut prit au dépourvu et un sursaut de frayeur le fit se redresser dans son li. Ce geste fut alors accompagné par une vive douleur dans le crane qui se réveillait en même temps que lui.

Thomas se trouvait à coté de lui, silencieux.

Newt ne s'attendait pas du tout à le voir ici lors de son réveil.
Le brun passa un oreiller derrière sa nuque et il se cala dessus afin de pouvoir s'asseoir confortablement.

Newt ne savait pas quoi dire et cette situation devenait gênante d'autant plus après ce que lui avait fait le brun.
Thomas approcha davantage sa chaise du lit et adressa un sourire timide au blond.

« Hey... » finit par lancer Thomas.

« Hey.. » répondit le blond en fronçant les sourcils.

Pourquoi était-il là ? Que lui voulait-il de plus après l'avoir mit à terre ?

Newt pu entendre Thomas prendre une grande inspiration et se pencher légèrement vers lui, assez pour pouvoir poser un de ses avants bras sur le matelas avant de prendre la parole :

« Écoute Newt, tu dois te poser pleins de questions, sur pourquoi je t'ai fais ça, pourquoi je suis ici ou bien pourquoi je persiste à tout le temps vouloir m'expliquer, mais saches que moi-même j'en sais rien. Je suis, comment dire.. perdu. Sur le terrain tout à l'heure, je ne sais pas ce qu'il m'a prit, j'ai subitement été rongé par la colère de tout pleins de trucs et sincèrement je ne souhaitais pas te faire de mal.. »

Thomas marqua une pose.

« Quand je t'ai vu jonché au sol, inconscient, j'étais tellement mal.. »

La voix de Thomas était subitement devenue fébrile, tremblotante et Newt aperçut que Thomas se cachait une partie de son visage avec ses mains pour se retenir de pleurer.

« Je m'en veux tellement tu sais. Quand je me suis rendu compte de ce qu'il venait de se passer j'ai cru que j.. J'ai cru que je t'avais tué ou quelque chose comme ça. Tu peux pas savoir à quel point j'ai eu peur Newt, j'suis tellement désolé.. »

Des larmes perlaient de ses yeux rougis et s'écrasaient violemment sur le matelas du lit sans que le brun ne fasse quoi que ce soit pour les retenir.

Le cœur de Newt se compressa face à l'attitude de Thomas et il lui vint soudain l'envie de pleurer lui aussi. Peut-être ressentait-il de l'empathie pour la personne qui se tenait à coté de lui ? de la pitié ? ou bien était-ce autre chose ?

Le brun avait l'air tellement sincère dans ces propos que Newt ne savait pas comment le rassurer pour qu'il cesse de pleurer.
Timidement, il posa sa main sur celle de Thomas et, de la manière la plus douce et naturelle qu'il le pouvait, il la caressa en faisant de petits cercles avec son pouce.

« Eh Thomas, c'est rien t'inquiète. Arrête de pleurer. Je suis là et je vais bien maintenant. »

Le brun renifla bruyamment et essuya ses larmes d'un revers de la manche. Subitement, il vint serrer le blond dans ses bras, appuya sa tête contre son épaule et enlaça sa taille avec ses bras musclés.

« Je suis tellement désolé Newt »

« Je sais Tommy, je sais. » Il lui frictionna maladroitement le dos comme pour le rassurer et après un court moment d'hésitation, il déclara :

« C'est pas la premier fois que je viens ici. j'ai l'habitude.. »

Thomas fit mine de lever la tête et de le regarder pour inciter ce dernier à développer.


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