Chapitre 3

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  Thomas

Ce matin, son réveille toujours réglé à l'horaire des vacances ne s'était pas déclenché ce qui lui avait fait perdre les 45 minutes qu'il avait prévu pour se préparer. Il s'était réveillé le cœur battant plus fort que d'habitude, un sourire radieux au visage comme à chaque fois qu'il faisait ce rêve. Il était vague comme tout le temps, mais ce rêve lui procurait comme une chaleur dans le cœur, des picotements dans le ventre. Les images qui défilaient devant ses yeux étaient floues,  comme des flashs, des projections de courte durée qui lui procuraient un grand bien inexpliqué.

Émergeant petit à petit du sommeil, il se dépêcha donc de sortir de son lit et de s'habiller en quatrième vitesse avant de quitter son appartement, rivalisant avec la brise légère de ce mois de septembre.

Il courait aussi vite que ses jambes le lui permettait jusqu'à son arrêt de bus, priant pour que celui ci ne soit pas déjà passé. Il s'adressa à une jeune femme qui attendait sur le banc de l'arrêt, lui demandant si elle avait vu passer son bus et elle lui répondit affirmativement.                                        

Il venait de le rater de peu.
La journée avait mal commencée et forcement ça allait continuer.

Il dût donc attendre le prochain qui passait toutes les demi-heure. Quand le tant attendu bus arriva enfin, Thomas se hâta de monter à l'intérieur, valida son titre de transport, trouva un siège bleu en plastique peu confortable et sale libre et s'y engouffra. Il sortit ses écouteurs de sa poche et les brancha à son téléphone. Il mit en marche la musique en aléatoire et tomba sur un morceau de Muse.

Il aimait ça Thomas, les aléas de la vie, les complications, elles rendaient le but et la destination visée meilleure. Il aimait écouter la musique aléatoirement aussi, comme il aimait ne pas savoir ce que serait son demain, ce qu'il se passerait.

Il aimait les surprises.

Au bout de quelques minutes, le bus s'arrêta enfin, non loin de l'établissement. Il se leva et sortit du véhicule, se dirigeant vers la porte d'entrée restée ouverte pour les retardataires comme lui.
Il n'y avait plus personne à l'extérieur. Tout le monde était déjà rentré dans les classes se disait-il.

Il s'approcha d'une porte ou été écrit « directrice Lycée ». Il frappa doucement sur celle-ci, pensant qu'elle pourrait sûrement le renseigner sur la classe qu'on lui avait attribuée, et l'ouvrit quand il entendit une voix fluette lui ordonner d'entrer.

Une femme aux cheveux blonds lumineux coiffés très tirés, se tenait assise face à son bureau, de la paperasse posée devant elle. Elle paraissait très occupée et bougeait dans tous les sens, allant chercher des dossiers à droite et à gauche, dans les tiroirs et les placards, restant toujours sur sa chaise. Elle leva finalement les yeux vers le brun ténébreux qui attendait toujours au seuil de la porte, et attendait qu'il commence à parler.

Elle devina finalement qu'il était arrivé en retard, souffla et se leva de son siège, lui proposant de l'accompagner vers sa salle de classe. Ce dernier accepta en la remerciant et ils quittèrent son bureau.

La directrice était rentrée dans une salle au fond d'un sombre couloir du rez de chaussé et lui avait demandé de l'attendre ici le temps qu'elle parle avec le professeur principal de cette classe en question. Thomas était donc resté seul, devant la porte. Celle-ci possédait le nom de  « Salle 107 Blocards ». Il se demandait ce que cela signifiait, alors, prit de curiosité, il se déplaça, pas trop loin non plus et alla jeter un œil sur les portes fermées des salles alentours. Il pouvait lire sur des plaques métalliques semblable à celle de sa future classe principale, des inscriptions différentes comme « Salle 103 Terre Brûlée » ou bien « Salle 105 Coureurs ». Il en conclut donc que c'était des noms donnés aux différentes salles même si il ne savait pas à quoi cela faisait référence.

Après quoi, il retourna se placer là où la directrice l'avait laissé, il commençait à avoir l'habitude maintenant de se caler à une porte Il lança un bref coup d'œil par l'embrasure de celle-ci et ressentit une légère appréhension devant toutes ces personnes qui le regardaient, curieux.

Il n'était pas timide, non, il n'aimait juste pas plus que ça l'idée dêtre observé et d'être jugé sur la première impression.

Quand Ava Paige sortit enfin de cette classe, elle le poussa délicatement, le décollant de la porte et le fit entrer. Il se retourna un court instant, voulant remercier la femme mais cette dernière lui fit un clin d'œil, comme pour lui faire comprendre de ne pas se soucier d'elle et partit en direction de l'entrée, trottinant avec ses petits talons crèmes, lui faisant dos.

Il se dirigea donc avec lenteur, vers le centre de la pièce où l'attendait le professeur principal, les épaules crispées, réfléchissant, se disant que par rapport à l'attitude qu'il adopterait, les gens allaient se former une image, un aperçu de lui qui déterminerait ses futures relations. Il devait se montrer décontracté, cool. Il relâcha la tension qui s'était formée dans ses épaules et fourra ses mains dans ses poches de pantalon.

« Les gars, je vous prie d'accepter comme il faut votre nouveau camarade qui est arrivé en retard...Thomas Andersen.
J'espère que vous l'intégrerez bien parmi vous, ainsi que Newt Sangster, nouveau au passage. » Dit Janson à l'attention du reste de la classe.

Thomas eut comme un mouvement de recul en entendant ce prénom.

Newt.

Ça résonnait dans sa tête comme un écho en haut d'une montagne, un ricochet dans la rivière. Ce prénom lui revenait souvent dans la nuit, lorsqu'il songeait où ne faisait rien, mais il ne savait dire pourquoi. Les élèves se tournèrent pratiquement tous vers une petite tête blonde à la dernière table. Thomas en conclut donc que c'était lui l'autre nouveau, et qu'il était, contrairement à lui, arrivé à l'heure.

Le brun marchait dans les rangées de tables saturées et vit Newt qui était tout seul, ranger son sac à ses pieds pour qu'il puisse s'asseoir. Thomas baissa subitement le regard, sentant celui du blond sur lui et vint se poser un peu plus loin derrière, seul également.

Il ne comprenait pas pourquoi, mais quelque chose le tenait à distance du nouveau, peut-être de la peur, l'appréhension ou bien encore le stresse.

Peut-être que ce garçon n'avait rien à voir avec ces rêves étranges, peut-être juste un nom en commun sans autres similitudes, mais ça le perturbait tout de même.

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