J'accepte de souffrir

6.

Le lendemain on était samedi, heureusement. Je n'aurais pas supporté juste l'idée de le voir. C'est dur vous savez ? Un amour non réciproque est dur à supporter. J'étais assise face à ma fenêtre et je regardais la rue recevoir toutes les larmes du ciel. J'étais triste, j'avais mal pourtant, je ne pleurais pas. Je ne savais pas si c'était parce que je savais dès le début qu'il m'étais inaccessible ou alors si c'était parce que je n'arrivais simplement pas à pleurer. J'étais comme vide. Je n'avais rien en moi à pars cette douleur et cette solitude qui s'était agrandi. Je fixais les gouttes de pluies tomber et se transformer en flaque d'eau. D'un coup, cette phrase qu'avait écrit une de mes amies sur Wattpad m'était venu à l'esprit, " Ne pleure pas le ciel le fait déjà pour toi". C'était exactement ce qu'il se passait.
Lui et moi on aimais les mêmes choses, on avait tellement de points en communs, on pouvait tellement bien s'entendre, je l'aimais tellement.... Je me rappelle de ce jour où je l'avais croisé un jour ou j'avais fini mes cours le midi. Il marchait juste devant moi et je m'étais précipité pour aller à côté de lui. On avait parlé de tout et de rien. Je me souviens que je tripotais mon bracelet en lui parlant parce que j'étais nerveuse. Il l'avait remarqué mais il avait rien dit. Il avait regardé mon bracelet puis à plonger son regard dans le mien. Je sentais que je rougissais du coup j'ai regardé le sol mais il continuait de me regarder, je le savais. Nos chemins se sont vite séparés parce qu'il habitait très près du lycée et bien sûr dans une rue dans laquelle je passais tout les jours. Ce jour là j'étais tellement étonné de savoir qu'il habitait dans CETTE maison précisément, CETTE maison devant laquelle je passais tout  les jours. CETTE maison qui avait de très jolies fleurs qui dépassait du portail et que je touchais très souvent. CETTE maison que je trouvais très accueillante était à lui. Fin à ses parents mais il y habitait.