Chapitre sept : Laisse moi une chance

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Je suis en pyjama dans mon lit, n’arrivant pas à dormir. Les seuls bruits de la maison sont les chuchotements indistincts d’Allison et Lydia à l’étage d’en dessous. Je soupire et change de côté pour essayer de dormir. J’entends un bruit, venant de ma fenêtre. Comme des petits coups frappés. Je prends le couteau placé sous mon oreiller par vigilance, et me redresse d’un coup en position de combat, face à la fenêtre.

Mais c’est juste Derek. Tout simplement perché comme si c’était totalement normal. Je pose le couteau sur mon bureau et me précipite pour lui ouvrir. Dès qu’il est entré, je referme la fenêtre, mais reste en face de peur de me retourner. De lui faire face. Mais finalement, je le fais. Cependant, je garde la tête baissée pour ne pas croiser son regard.

-Pourquoi est-ce que tu n’as pas répondu à mon sms ? Je demande.

Un long silence s’écoule, j’en viens presque à me demander s’il n’est pas parti.

-J’étais énervé. Contre tout le monde.

-Pourquoi ?

-Parce que je t’ai vu avec Nathan.

-Tu étais… Jaloux ?

Je remonte timidement les yeux vers lui, et je vois qu’il me regarde avec un petit sourire attendri.

-Oui.

Je rebaisse les yeux immédiatement pour ne pas qu’il les voit briller. Je le sens s’approcher, il me prend le menton pour me remonter la tête et capter mon regard.

- Laisse-moi une chance, s’il te plaît.

Et je ne peux absolument rien répondre. Parce qu’il est à quelques centimètres de moi, parce qu’il est magnifique, parce que je reste simplement bouche bée comme un idiot.

Il m’embrasse.

Avec plus d’amour, plus de tendresse que tout ce que j’aurais pu imaginer.

Je crois que je pleure quand je l’étreigne de toutes mes forces.

Je crois que c’est le plus beau jour de ma vie.

Le plus beau moment de ma vie.

Et quand il me dirige vers le lit, aussi.

-Derek… C’est trop tôt.

- Laisse-moi juste te prouver que je t’aime. Que je t’aime plus que lui.

Lui. Nathan. De la jalousie possessive. Tellement mignon. Alors j’entre dans son jeu.

Tant pis si Allison et Lydia ont sans doute entendu quelque chose.

Tant pis si techniquement j’étais en couple avec Nathan.

Tant pis si il est un loup-garou et moi un chasseur.
Tant pis pour tout. Sauf pour nous.

Le lendemain, quand je me réveille, il me faut quelques secondes pour me rappeler de pourquoi je ne suis pas seul dans mon lit. Je suis dos à lui, il ne peut pas voir que j’ai les yeux ouverts. Il est réveillé aussi, car il bouge régulièrement pour se redresser. Il doit attendre que je me réveille. Mais je n’ose pas bouger, car j’ai peur de ce qu’il pourra me dire. « C’est une erreur » ?

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