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Une noire, un reubeu : tel est leur destin

|| Partie 126 || ✨

Dans la peau de Chiara.

Je m'apprête à partir récupérer ma fille quand Antonio et Linda commencent à se disputer.

Jusqu'à là, ça allait encore, mais il a fallut que Massimo et Farid viennent se rajouter.

Je m'assois par terre, dans un coin de la pièce et fonds en larmes.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai pleuré mais j'en peux plus. J'en ai marre. Je pense que je viens de réaliser enfaite.

Depuis petite je ne ramène que le malheur :

Lorsque je suis née, mon père a commencé à battre ma mère jusqu'à ce qu'on la retrouve inerte sur le sol, dans une flaque de sang

Dieu merci elle a survécu et que mes oncles fassent disparaître mon père je suis d'ailleurs sûre qu'ils l'ont tué

Depuis mes 16 ans Antonio m'a battue parce que d'après lui, je me "montrais trop" je lui "faisais honte"

Ensuite, à mes 18 ans, lorsque j'ai eu mon BAC, Mon grand frère Roberto meurt d'un accident de voiture , alors que je m'apprêtais à lui montrer mon diplôme.

Depuis ça, tout a encore basculé dans ma vie : mon frère me battait deux fois plus, je ne comptais même plus mes allers-retours à l'hôpital;

ma mère ne faisait que de pleurer, ma grand-mère aussi, elles pleuraient mon frère mort et puis Massimo, le seul qui me "soutenait" était parti à Milan avec sa femme qui était enceinte des jumeaux

À partir de là, j'en pouvais plus, je me faisait battre et personne ne parlait. Personne, j'aurais pu mourir sous les coups d'Antonio, à chaque fois ma grand-mère le répétait le même choses "dis rien, parce qu'il va s'énerver".

Je me sentais vraiment inutile, parce que j'étais inutile enfaite. Personne ne me calculait mais vraiment, c'est comme si j'existais pas.

On me parlait même pas. La seule qui me parlait, m'aimait et m'éduquait, c'était ma grand-mère.

Alos j'ai préféré partir pour la France chez ma Tante qui habitait dans le 91.

Je me sentais libre, heureuse et délivrée. J'ai fais des études

Que je n'ai d'ailleurs pas finit, j'ai aussi rencontré ma sœur de cœur Linda...

mais non, il a fallut qu'il m'arrive ce qui m'est arrivé et que cela bousillé ma vie.

Aujourd'hui, je pleure ma fille, le fruit de mes entrailles. Enfaite je pense que je ne serai jamais heureuse, à chaque chose positive dans ma vie, il faut qu'il y en ait une autre pour que je replonge dans mon malheur.

Il y a pire. C'est ce que je me tue à dire depuis mes 10 ans. Oui, il y a pire, mais là, aujourd'hui, c'est différent. Il s'agit de ma fille, pas de moi.

J'avais ma tête dans mes mains et pleurais en sanglots. Ma grand-mère s'approche de moi et me prend dans ses bras.

Heureusement qu'elle est là ma grand mère, depuis le début, elle seule me console ❤️

10 minutes plus tard, je m'étais à peu près calmée oui tout le monde s'est arrêté.

... - Viens Chiara, je vais t'accompagner moi.

Tu peux pas y aller toute seule comme ça

Il me relève, je n'avais même pas la force de marcher mais c'est pour ma fille. Je vais chercher ma fille.

Une noire , un rebeu : tel est leur destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant