[Voltron Klance] Amis d'Enfance

Ch 5 : Entracte d'un semestre

Bien que Lance n'ait en rien oublié sa haine envers le jeune homme à la coupe mulet, l'épisode du salon des découvertes lui fait enfin comprendre que sa façon de lancer constamment des piques à son détesté camarade est plus que puérile, et il décide donc d'arrêter. Il a vite fait de comprendre qu'il en était temps, car soudain, Keith semble réagir encore plus mal et brutalement à la moindre provocation.

La fin du semestre arrive, et avec celle-ci la fin des cours, donc des séances de travaux pratiques, ce qui met un terme aux entrevues houleuses entre les deux jeunes hommes. Craignant plus que tout d'échouer à nouveau et de risquer donc un échec définitif à la Garrison, Lance décide pour une fois à se mettre sérieusement au travail. Pendant la période d'examen, il passe son temps à la bibliothèque avec Pidge et Hunk, et fait rapidement la connaissance de Mattieu, le frère de Pidge, qu'ils surnomment Matt. Ce dernier, malgré son côté geek-hippie, se trouve avoir un certain nombre de points commun avec Lance, ce qui fait qu'ils s'entendent assez bien, malgré une petite rivalité au sujet d'Allura, et tout semble aller pour le mieux.

Au sujet de la jeune femme, Lance trouve enfin une occasion de lui faire bonne impression au moment où il s'y attendait le moins. Durant les épreuves orales de physique, elle accompagne le professeur examinateurs, et l'étudiant qui connait sa matière sur le bout des doigts répond à toutes les questions avec brio, tirant quelques sourires à l'assistante. Il la croise également lors d'une soirée qui vient conclure la cession d'examen, et elle vient lui parler, le félicitant pour son passage, lui assurant que, même si elle n'a pas connaissance des résultats, elle a de solides raisons de croire qu'il a obtenu la meilleure note.

Un verre à la main, Lance tente de profiter de l'occasion pour discuter un peu plus longuement avec Allura et se met à parler de physique. Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est qu'une fois lancée sur le sujet, la jeune femme est inarrêtable. Comme il est loin de comprendre tout ce qu'elle lui raconte, il joue sur ses talents de rhétorique pour lui donner l'air de suivre un minimum, alors qu'il retient à peine ce qu'elle lui dit, trop occupé à observer ses magnifiques yeux bleu clair contrastant avec le teint sombre de sa peau. L'heure tardive et la quantité d'alcool absorbé aidant, sans qu'il n'ait besoin de faire quoi que ce soit, la jeune femme se met à lui parler de sujets plus personnels.

Il apprend ainsi que le père de la jeune femme, le Professeur Alfor, était un chercheur de renommée mondiale dans le domaine de la physique des plasmas, dont les articles créaient beaucoup de discussions car ils remettaient en cause certains points fondamentaux des théories du Professeur Zarkon qui est la référence dans le domaine.

Allura, avec son charmant accent britannique : Mon père et le Professeur Zarkon ont étudié ensemble, mais alors qu'ils allaient publier leur premier article, Zarkon s'est débrouillé pour ne le publier que sous son nom. C'est cela qui l'a rendu internationalement célèbre. Mon père a immédiatement arrêté de travailler avec lui lorsqu'il a compris qu'il a compris cette escroquerie. Il a continué à faire des recherches de son côté, et il a fait de nouvelles découvertes qui lui ont permis de se faire connaitre par la suite. Malheureusement, il a laissé son travail inachevé.

Lance : Il lui est arrivé quelque chose ?

Allura : Mes parents sont décédés dans un accident de voiture lorsque j'avais quatorze ans.

Malgré une ombre qui passe dans ses yeux, elle prononce ces mots sans laisser la tristesse que lui provoque ces souvenirs altérer ses traits.

Lance : Oh, je suis désolé, ça a dû être terrible.

Allura : Cela a été une époque difficile, je ne peux le nier, mais j'ai su rebondir. Étudier la physique m'a beaucoup aidé pour me reconstruire. Et puis... avec mon oncle qui est aussi physicien, nous nous sommes penchés sur les recherches de mon père et cherchons actuellement à compléter ses travaux, dans l'espoir de les publier un jour.