Après avoir versé toutes les larmes de mon corps, je me lève mais un pic de douleur me traverse le corps. Prise dans ma colère, je n'avais pas remarqué que je m'étais planté des bouts de verre sous les pieds, ça fait très mal !
Je boitille jusqu'à mon lit, m'assieds et entreprend d'enlever tous ces petits morceaux de la plante de mes pieds, qui faisaient couler mon sang.
Tout à coup la porte s'ouvre violemment, c'est Neko, et une autre « blouse blanche ».
-oh mon dieu ! Ça va ? Dit-il, apparemment sous le choc.
-ne touche plus à rien ! Crie la femme, tu vas aggraver les choses !
-qui êtes-vous ? Répondis-je
La femme reprend son souffle, ils avaient sûrement couru. Puis elle dit :
-je suis Annie, je suis infirmière ici, reste assise, je vais chercher de quoi te soigner.
Elle part rapidement.

                                ***

Les pieds emballés, assise dans mon lit, je m'ennuie. J'ai l'interdiction de poser le pied à terre, ce qui me donne encore plus envie de le faire. Je fais le soupir le plus sonore possible, dans l'espoir que quelqu'un m'entende.
-heu... ça va ?
Cette petite voix, toute timide, appartient à un petit garçon, qui s'approchait doucement de moi.
-je suis 32, je ne te dérange pas ? Murmura-t-il
C'est un peu perturbant qu'il utilise ce numéro comme prénom.
-non, ça fait plaisir d'avoir de la compagnie ! Mais toi, pourquoi tu es venu ?
-... désolé, les autres refusent de me parler, et quand je t'ai vu... je me suis dit que tu étais différente ...
-hein ? Mais pourquoi ?
Ses yeux se remplissent de larmes. Je ne sais pas quoi lui dire pour le réconforter.
-je suis le seul... le seul de cette race.
Je suis choquée. C'est un magnifique jeune homme, il doit avoir douze ou treize ans. Il a l'air sensible, et d'une gentillesse infinie. Et les autres jeunes ne se sont arrêté qu'à la couleur de sa peau ?!  Comment ce genre de choses peuvent exister ?
La colère monte en moi, une colère créée par l'injustice. Qui laisse très vite place à une tristesse qui me fait mal au cœur. Je ne peux m'empêcher de me lever, et de le prendre dans mes bras.

numéro 26Où les histoires vivent. Découvrez maintenant