numéro 26

Meurtre

C'est après une bonne heure d'interrogatoire particulièrement houleux et sanglant que la blouse blanche dit son premier mot :
-ok ok ! Je vais tout vous dire !
24 lâche son col, la laissant tomber au sol. Après avoir toussé assez pour pouvoir cracher ses poumons, la femme lève la tête et regarde 32 dans les yeux.
-tu as vu ce qu'elles me font ? Je souffre ! tu es quelqu'un de bien, tu sais que je n'ai rien fait !
Mon ami est décontenancé, il ouvre la bouche, mais rien n'en sort. Je vois ses épaules se crisper, ses poings se serrer.
Il saute sur la provocatrice comme un lion sur sa proie, je ne m'y attendais vraiment pas. Il agrippe sa tête de ses doigts, et la jette au sol. On entend un bruit sourd, et puis plus rien.
-oh non ! Oh non ! Crie le jeune garçon
-chut ! Ne fait plus un bruit, on va nous entendre, lui dis calmement notre nouvelle recrue, pendant que je mets mes doigts sur le cou de la femme, cherchant désespérément un poult.
-elle est morte.
C'est la première fois que j'utilise un ton aussi froid, enfin, que je me souvienne.
Le sang coule à flots.
Le pâle du visage de 32 n'est même plus blanc, il est vert. Un frisson traverse mon corps, et je dis :
-on va simuler un suicide.
Mes amis se tournent vers moi, encore abasourdis.
-tu as raison, on ne peut pas faire disparaître le corps de toute façons. Me réponds 24, toujours la tête sur les épaules.
-je..je...
-32, ça va aller ! Lui dis-je.
-je suis..je.. je suis un assassin !
Il se laisse tomber sur les genoux. Je veux le réconforter, mais nous sommes pressés par le temps. Le jour va bientôt se lever et la disparition du médecin se fera remarquer.
Je prends le seringue qui traîne au sol et la plante dans le poignet du corps inanimé. Je tire sur le côté de toutes mes forces et du sang gicle. Je lui ouvre les veines et fait en sorte que le sang sorte abondamment, histoire de cacher le sang qu'elle a pu perdre avant sa mort.
Je ne sais pas d'où me sort ce courage, d'ailleurs peut-on appeler ça courage ? C'est plus de la violence, je n'aime pas ça, mais je n'ai pas le choix.