numéro 26

guérison

À nouveau couchée dans mon lit, avec cette fois Maria, une énième blouse blanche, assise sur un fauteuil un peu moche, qui épie le moindre de mes faits et gestes pour éviter que je ne me blesse encore plus.
En plus, elle a interdit à 32 d'entrer, elle ne pouvait pas plus m'énerver.
Je contient ma colère, je ne garde pas un bon souvenir de la dernière fois que je l'ai laissée me submerger.
Après une vingtaine de jours d'ennui, de solitude et de plateaux repas sans goût, je peux enfin poser le pied à terre.
Maria m'emmène jusqu'à la bulle, elle m'aide à marcher, ça fait encore un peu mal mais c'est supportable. C'est l'heure de manger, elle m'explique comment fonctionne la cafétéria, et s'en va. Je choisis de la nourriture au pif, et cherche une place de libre.
Il y a une zone avec pleins de gens et une zone plutôt vide. C'est là que je trouve 32, assis à une table rayée et sale, seul. Je m'assieds en face de lui, il me fait un grand sourire et on mange ensemble en silence, un silence plutôt apaisant.
Je passe l'après midi couchée dans « la zone lecture » que la plupart des adolescents présents ici fuient. Je n'y vais pas pour lire, mais pour profiter des coussins pour regarder le ciel à travers la bulle.
Regarder le ciel est si apaisant, je pourrais passer ma vie à l'observer. Avant, j'étais allée jusqu'au bord de la bulle de verre, pour regarder au sol. Depuis là, on peut voir une ville à perte de vue, une ville pauvre, un bidonville. Le bâtiment où nous nous trouvons fait contraste, avec son blanc parfait, ses murs lisses. Regarder au sol n'est vraiment pas agréable, ça m'a donné comme l'impression d'être coupable de la pauvreté des autres.

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Bonjour à vous !
J'écris juste ça ici pour vous dire d'aller voir la page de Justine_brtll , c'est elle qui a fait ma couverture !