numéro 26

Reste-t-il un espoir ?

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
À la première lueur du jour, je cours dans la chambre de 32.
-reveille-toi ! C'est très important !
Il ouvre les yeux et me regarde, l'air dubitatif.
-mmm ?
-écoute, dis-je en m'asseillant sur son lit, hier, j'ai entendu des blouses blanches parler.
Il me regardais avec attention.
-ils ont dit qu'on n'était pas humains, et ils nous cachent sûrement beaucoup d'autres choses !
32, l'air interrogateur, pris une grande inspiration, et dit
-plus rien ne m'étonne après le cadavre dans une chambre...
-il faut qu'on en sache plus ! J'irai ouvrir toutes les portes si il le faut !
-je t'aiderais ... réponds-t-il sans entrain.
-c'est normal d'être déboussolé, je serais toujours avec toi ne t'inquiètes pas !
On se fait un câlin, et je sens mes muscles se détendre.
On va prendre un petit déjeuner avant d'aller s'affaler dans les poufs de la bibliothèque.
Pendant plusieurs jours, nous passons nos journées couchés, à regarder le ciel et à mettre en place un plan pour découvrir qui nous sommes vraiment.

-Les enfants 26 à 35...
Je n'écoute pas la suite. Je sais que c'est à nouveau à nous d'aller à ce qu'ils appellent « la salle d'entraînement ».
On y passe la matinée, on est crevés, et j'espère que ce sera la dernière fois.
Alors que 32 dort dans sa chambre, épuisé par les tests, je décide d'aller voir les autres chambre précédent mon numéro, on ne sait jamais, c'est pas parce qu'il y a un cadavre dans une qu'il y en a un dans toutes !
Mes espoirs étaient vains, il y a bien un cadavre dans toutes. Je n'ai juste pas pu ouvrir là numéro 24, allez savoir pourquoi.