Chapitre 11 1/2 : Inéluctable Éthérée

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"Inéluctable Éthérée" 1/2

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_ Mais tire plus fort bon sang !

_ Je fais ce que je peux je te signale ! Cette...robe de chambre est impossible à enlever. Et puis...rahhh...elle est comme collée à tes fesses !

Aussi énervée et agacée qu'Ada, Ellinanh tenta à son tours de tirer plus fort sur la matière blanche et moulante. Dans un ultime effort, Ada réussi à faire passer le tissu au dessus de la tête d'Ellinanh.

En faisant le tours de l'immense appartement, les deux jeunes femmes avaient fini par découvrir le cabinet adjacent. De grande taille -lui aussi- il comprenait un grand bac à eau chaude, deux grandes écuelles reliées à un mécanisme d'arrivée d'eau : une tuyauterie métallique et moderne ( qui évitait ainsi aux servantes de devoir faire 50 allées et retours entre le puis, la chauferie et les appartements royaux ).

Le vêtement tâché rencontra le sol dallé en un froissement d'étoffes. Ada s'autorisa quelques secondes de repos avant d'attraper une longue serviette pourpre. Tandis qu'Ellinanh se débarrassait du reste de tissus qu'il lui restait, Ada chercha à faire fonctionner le mécanisme du bassin.

Celui-ci était inconnu pour elle. Jamais elle n'avait vu ce genre de nouveauté aux royaume de l'eau ou chez les airs : tout était manuel. Pourtant, elle savait qu'elle n'avait pas à sa disposition -dans ses cartiers-, un pareil engin. Des domestiques lui apportaient chaque matin quelques sots d'eau chaude, qui lui servait à remplir son bain par la suite.

Ce genre d'avantage devait être réservé à une classe privilégiée.

Ellinanh releva précipitamment la tête du bac à savon ( dont la collection de barres et de gels était impressionnante; toutes plus originales de par leurs couleurs et leurs provenances), lorsqu'elle entendit un cri étouffé.

Une femme venait de crier dans la salle adjacente : la chambre.

D'abord surprise et curieuse à propos de l'identité de cette inconnue et de la raison de sa présence dans les appartements royaux, Adalys s'empressa ensuite de recouvrir le corps nu d'Ellinanh avec la serviette cotonneuse rouge.

Les mots d'une langue inconnue raisonnèrent jusqu'aux oreilles des deux jeunes femmes -qui ne bougeaient à présent plus, dans l'expectative-.

Une voix forte et féminine s'éleva de la chambre, semblant se rapprocher de la commodité rapidement. Elle cria des ordres à une petite voix qui semblait appartenir à une jeune femme plus discrète.

Ellinanh ne compris pas un mot de ce language -étrangement chantant et rocailleux à la fois-, mais devina que la propriétaire de la forte voix renfermait en elle une peur sourde, qui la faisait s'agiter plus que de mesure.

Cette déduction auditive lui parut néanmoins étrange et inexplicable. Que pouvait-il bien se passer dans la chambre ? Avaient-elles trouvées le canapé tâché et se demandaient-elles comment arranger cela ?
Si tel était le cas, les deux jeunes femmes devaient sûrement être deux femmes de chambre. Qui d'autres pouvait entrer ici de toute manière ? Ada lui avait certifié qu'elle n'avait vu personne appart des domestiques et un sorcier.
Aussi, Ellinanh savait qu'elle n'hésiterait pas à aller voir elle même le supérieur hiérarchique de ces deux femmes, l'empêchant ainsi de commettre une imprudence digne de la peur qu'elle percevait dans la voix de cette femme. Et ce, même si elle ne connaissait rien des mœurs et de la justice de ce pays. Risquait-elle de se mettre en danger si elle commençait déjà à avoir une idéologie "révolutionnaire" telle que celle-ci ? Sûrement.

Dour ha TanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant