Prologue

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Comme chaque soir depuis un an, je déambule dans les rues de Paris. La bonne odeur qui sort des étalages marchands me donne envie. Mon ventre grogne, l'appel de la nourriture. Cela fait deux jours que je ne me suis pas mis quelque chose sous la dent. J'ai beau quémander de l'argent, les gens ne sont pas très solidaires. 

Enfin si ! Ils le sont quand il s'agit de me cracher au visage, de m'insulter ou de me pousser dans la boue. Il est vrai que depuis la crise économique beaucoup de gens ont perdu leur emploi et sont d'humeur maussade. 

L'autre jour on m'a dit : "Va crever sale chienne !" avant de me faire tomber. Ce n'est pas agréable d'entendre ce genre de remarques mais, comme d'habitude, je me relève et me tais. Les larmes dévalent mon visage abîmant le maquillage que je porte à outrance. Elles tombent ensuite sur mon petit haut qui m'arrive au-dessus du nombril ainsi que sur la mini jupe que je porte. Elles finissent, enfin, par s'écraser à côté de mes chaussures à talons aiguilles noires. Le fait que je sois blonde et sale ne m'aide pas non plus. Dans l'esprit des gens, une blonde est conne. Selon eux, je suis à ma place et pourtant, je déteste mon métier. Je le hais du plus profond de mon cœur et j'espère, qu'un jour, je rebondirai et arriverai à me trouver un métier normal. Malheureusement, pour l'instant, mon travail est ma seule porte de sortie pour échapper à mon ancienne vie.

Oh ne vous trompez pas sur ma personne ! Je suis bel et bien pauvre seulement... les chaussures sont un vestige de mon ancienne vie et le peu de vêtements que je porte me vient de mes maigres économies et me permet de gagner ma vie. Malheureusement avec la crise économique les clients se font de plus en plus rares. 

En ce qui me concerne, je ne suis pas à la rue parce que j'ai perdu mon emploi. Non. Mon histoire est tout autre. J'ai, un jour, connu la belle vie. J'avais tout, le luxe, des amis, de l'argent, la popularité... tout ! Tout ? Non, je croyais avoir l'amour mais il s'est avéré qu'il ne s'intéressait pas à moi mais à mon argent. 

Voilà que j'arrive dans la maison abandonnée ou j'ai trouvé refuge. C'est une vieille bâtisse qui devait être, autrefois, pleine de charme. Aujourd'hui, le plafond menace de s'écrouler et le vent traverse les murs. 

Je rejoins mon lit de couvertures usées et m'y écroule. Épuisée par cette journée intense, je m'endors aussitôt.

****

Salut ! 

Si vous saviez comme je suis contente ! Je peux enfin écrire un peu ! J'ai l'impression de revivre, de reprendre une bouffée d'air ! 

Je reviens en force avec une nouvelle histoire, j'aime beaucoup la trame et son passé. J'espère que je pourrai finir celle-ci car je n'ai pas tous les éléments de l'histoire, les personnages sont assez indépendants. 

En tout cas, j'espère que vous aviez apprécié et que ce prologue vous donne un avant goût et vous donne envie de lire la suite.   

Fandelecture80

La chute des diamantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant