Heart

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- Oui mon fils mais elle s'en sortira, j'ai confiance en elle, elle est forte. Viens avec moi, nous allons aller là où elle s'abritait pour l'aider à combattre son passé. Tu lui parleras ensuite. Il paraît que parler aux comateux les aident. 

Je n'étais plus que l'ombre de moi-même mais malgré tout j'opinai de la tête et, après avoir embrassé le front de Wendy, je suivis ma mère. 

***

Je me rends dans le salon où se trouve ma tante. Avant de rentrer je me calme.

- Bonjour ma tante. Avez-vous bien dormi ?

-Amandine. Oui, très bien, je te remercie, me répondit-elle de sa voix de harpie.

Je n'ai jamais vraiment aimé ma tante. Elle a toujours été froide avec moi et même lorsque j'ai perdu mes parents elle n'a montré aucune compassion. Elle s'est contentée de me prendre sous sa tutelle. 

-Bon anniversaire. J'ai un cadeau pour toi. Il se trouve dans la véranda. Vas-y. 

"Un cadeau ? Pour moi ? C'est la première fois !", pensais-je. 

Dans la véranda je découvris un joli piano en bois blanc. Il donnait un certain charme idyllique à la pièce. La véranda semblait de nouveau vivante. Les plantes qui la décorait semblaient revivre au contact du joli piano. Le ruissellement de la fontaine apportait à cet endroit une touche de paix et d'harmonie.  Quelqu'un attendait sur le siège qui accompagnait le piano.

  Quelqu'un attendait sur le siège qui accompagnait le piano

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- M-ma tante... je vous remercie pour ce somptueux cadeau mais je ne sais pas en faire. A quoi cela va-t-il me servir ?

- Je veux que tu prennes des leçons pour te produire ensuite des cabarets. Il est grand temps que tu commence à gagner ta vie. Ta famille du côté de ta mère est pianiste de génération en génération, ça ne devrait pas te poser trop de problèmes. 

Aussitôt qu'elle eut prononcer ces mots mon excitation retomba d'un coup. J'aurai du me douter que ce cadeau n'était pas sans intérêt. Tante Bérénilde ne fait jamais de cadeaux sans intérêts derrière. Elle a toujours ce petit trait de caractère vicieux.

-Et si je refuse, osais-je demander 

-Si tu refuse ? Tu veux vraiment savoir ? Si tu refuses, le peu de libertés que je t'accorde te sera retiré à vie et tu deviendras la bonne à tout faire de la maison. Ça soulagera Antoine, n'est-ce pas mon brave ? 

-Madame... sans vouloir vous offenser...

-Je ne t'ai pas demandé ton avis ! Allez Amandine ! Tu vois bien que ton professeur t'attends. 

- Mademoiselle Devantemec. Comment allez-vous ? 

- Oh je t'en prie, on a à peu près le même âge, appelle moi Amandine et tutoie moi. Si je suis obligée de suivre tes cours autant rendre ça plus conviviale. Comment t'appelles-tu ?

- Rodrigo, made... Amandine. Comment se fait-il que vous... que tu penses que ces cours sont si ennuyant ?

- Le piano m'intéresse ne t'inquiète pas. Ce que je trouve ennuyant c'est le fait que ma tante y trouve un intérêt pour servir ses plans diaboliques. 

Je continuai à parler ainsi avec cet homme à peine plus âgé que moi. Sa mâchoire carré s'ouvrait en grand à chaque fois qu'il parlait. Il n'était pas spécialement beau, paraissait modeste, mais surtout il avait un je ne sais quoi dans la voix qui me faisait ressentir pour lui de l'admiration. Sa voix me captivait tout simplement. C'est donc de bonne grâce que je finis par toucher aux notes du piano. 

La chute des diamantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant