L'heure des révélations...?

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Pendant que nous attendions que Wendy se réveille ma mère soigna les quelques blessures que le poivrot m'avait infligé. Je n'avais pas pris la peine d'appeler la police, ils n'auraient rien fait. Dans notre monde actuel, les faibles n'étaient absolument pas défendu... J'avais donc mis K.O l'homme avant de m'enfuir, Wendy dans mes bras. 

Heureusement pour nous, nos blessures n'étaient pas sérieuses. Wendy avait une bosse sur la tête. Un peu de glace permettrait de la faire partir. Quant à moi, des coups de couteau zébraient mon visage et mes bras mais ils n'étaient pas assez profonds pour que ma santé en pâtisse gravement.

Toutefois, ma mère, toujours stressée, était aux petits soins pour nous. Au point de commencer à faire l'hyperventilation.

-Maman ! Arrête de t'agiter et assieds-toi ! Nous allons bien, nos blessures sont superficielles ! 

-Oui je sais mais et si...

-Maman ! Assieds-toi !

J'avais haussé le ton mais elle commençait vraiment à me taper sur les nerfs. Nous attendîmes donc plusieurs heures dans le silence, ma mère un livre à la main et moi plongé dans mes pensées. 

Wendy se réveilla au terme de ces quelques heures. Ma mère et moi avions arrêtés nos activités et nous la regardions tout en attendant bêtement qu'elle prononce un mot. 

-J'ai soif...

Comme si ses mots avait réveillé quelque chose chez ma mère celle-ci se leva d'un seul coup et fonça droite comme un piqué dans la cuisine.

-Comment vas-tu Wendy ? 

-Bien, je vais bien. Je me souviens de mon passé, de notre rencontre.

-Décris-moi tout ce dont tu te souviens s'il te plaît. 

-Je me souviens que je me suis enfuie de la demeure de ma tante Bérénilde le 4 janvier 1920. J'ai également rompu ce même jour avec mon petit-ami Rodrigo. Ensuite...

-Non, je ne te parle pas de cette époque de ta vie. Enfin, si tu veux me la raconter vas-y mais je pensais que tu voulais taire cette partie de ton histoire. 

-Non, je veux te la raconter. Ensuite, j'ai longtemps erré dans les rues en faisant la manche. Au tout début, ça allait. Mes économies venant de mes prestations dans les opéras m'ont permis de vivre sans trop de misère pendant deux ans. Malheureusement pour moi, j'ai dû démissionner de mon travail pour éviter que ma tante me retrouve. Une jeune de 18 ans, sans travail, tu imagines bien que c'était compliqué pour trouver un toit. J'avais tout de même réussi à trouver une chambre chez l'habitant en falsifiant quelques documents. 

-Quelques mois plus tard, la manche ne suffisant pas, je n'avais plus de quoi payer la propriétaire. La supercherie fut alors découverte puisque mon garant n'existait pas. La propriétaire me mit donc à la rue et c'est là que je commençais le boulot de péripatéticienne. Toutefois, pendant les quelques mois que j'avais passée chez la propriétaire j'avais passée en revue un dossier que j'avais volé chez ma tante. 

Wendy s'arrêta un instant pour reprendre son souffle. Moi, pendant ce temps-là, je restai subjugué par elle et son récit.  

-Il contenait des informations précieuses sur la mort de mes parents. Dans le dossier il y avait deux noms entourés en rouge. L'un d'eux était annoté avec la mention "À éliminer". L'autre personne, avait la mention "À surveiller". Le premier se nommait Jean De Layfrange tandis que le deuxième se nommait Henri Allard de Grandmaison. J'ai réussi à retrouver la trace de Grandmaison qui m'a révélé pas mal de choses sur ma famille et a fait renaître l'espoir en moi. Il m'a proposé de subvenir à mes besoins mais j'ai refusée, trop fière. Le jour où tu m'as rencontré... Tu m'as défendue contre un homme... Cet homme ne m'avait pas agressée comme je te l'ai dit, pas exactement comme ce qui s'est passé tout à l'heure...

-Quoi ? Comment ça ? Tu veux dire que je me suis battu contre un innocent ?

Je commençai à avoir peur. Avais-je commis une erreur lors de notre rencontre ? Wendy était-elle une voleuse ? Non, je ne voulais pas le croire. Et pourtant, était-elle vraiment la Wendy que je connaissais ? Après tout... j'ignorais pas mal d'éléments sur son passé à commencer par son véritable prénom.  

***

J'avais marqué une pause dans mon récit le temps de boire un peu d'eau mais je crois avoir choisi le pire moment pour boire. En effet, je le voyais de plus en plus blêmir. Je pense que je dois lui donner les explications dont il a besoin avant qu'il ne s'enfuie.

-Ce n'est pas ce que tu crois. Cet homme m'a en quelque sorte agressée. En réalité, il m'a accosté dans la rue, comme tout ceux de son espèce dis-je avec une grimace de dégoût, et m'a entraîné chez lui en me promettant de me payer. Toutefois, une fois chez lui, il m'a poussé vers le lit et a commencé à vouloir m'attacher. Comprenant qu'il voulait juste abuser de moi puisque mes clients me paient avant la prestation, je me suis débattue et lui ai donné un bon coup de talon à l'entrejambe. Il m'a donc lâché à cause de la douleur et j'ai pu m'enfuir. Il a quand même réussi à me rattraper dans la rue, là où nous nous sommes rencontrés et a commencé à me rouer de coups tout en tentant de me déshabiller. La suite tu la connais. 

Il mit un peu de temps avant de digérer toutes ses informations mais finit tout de même par me répondre : 

-Oui... ensuite je me suis fait passer pour un client régulier afin de sympathiser avec toi et te protéger de cet homme au cas où il reviendrait. De quoi te souviens-tu exactement après notre rencontre ?

-L'homme avait réussi à me blesser à l'arcade sourcilière avant ton intervention tu m'as donc emmenée chez toi pour que ta mère me soigne. Ensuite, j'ai continuer à venir vous voir régulièrement et vous à m'aider du mieux que vous pouviez. 

-Autre chose ? Ce que nous avons fait de notre temps libre par exemple ? Pourquoi étais-tu obligée de te prostituer ? 

-J'étais obligée de me prostituer car tu n'avais pas assez d'argent pour subvenir aux besoins de trois personnes adultes. Tu travaillais en tant que musicien. 

-Y a-t-il un moment précis que nous avons vécus à deux dont tu te rappelle ?

-Écoute Alexandre, je sais que je ne me souviens pas de toute notre relation mais je me souviens d'une chose, ce sont mes sentiments pour toi. Eux, sont intacts et authentiques. Il m'a certes fallu du temps pour qu'ils reviennent mais ils sont de nouveau là. Ce n'est pas pour rien que mon cœur s'emballait à chaque fois que j'entendais ta voix pendant que j'étais dans le coma. Ce n'est pas pour rien qu'il s'emballe lorsque des souvenirs fugaces te concernant resurgissent. Alors, peut-être que les souvenirs des moments précieux que nous avons passés ensemble ne reviendront jamais mais les sentiments que j'ai pour toi, eux sont bien là, dis-je en désignant mon cœur.

***

La déclaration de Wendy m'avait fait un choc. Et je crois que c'était la même chose pour elle. Ses joues devinrent subitement rouges et elle se leva précipitamment pour se rendre dans le jardin.

À ce moment-là je voulu la suivre mais ma mère me retint par le bras me recommandant de la laisser tranquille pour le moment. 

***

Coucou, c'est moi !

Bon, je pense que ça ne sert plus à rien de s'excuser vous commencez à avoir l'habitude de mon retard non ? 

Je vais publier ce chapitre et commencer à écrire le suivant pendant que vous relirez le livre. 

Merci de votre soutien

Bisous ;)

La chute des diamantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant