Une heure ! Une heure que je fouille partout sans aucun succès ! La petite voix n'est donc pas réelle et ment !
Il me reste un tiroir... devrais-je l'ouvrir ?
Alors que j'allais l'ouvrir j'entendis un bruit. Aussitôt je me figeais, la main sur la poignée. J'attendis quelques secondes avant de me décider à ouvrir le tiroir.
Lorsque je l'ouvrit je tombais sur un dossier noté "Top secret".
Top secret... autrement dit, n'ouvrez pas ! Je devrais laisser ça là, je ne dois pas fouiller. Ce bureau ne me concerne pas, ce sont les affaires de Bérénilde. Que faire ?
-Amandine ? Où es-tu ? Dors-tu ?
Bérénilde ! Je me dépêche de tout remettre en ordre et de fermer la porte.
- Je suis là ma tante.
-Que faisais-tu, me demande-t-elle toute guillerette
-J'étais partie boire un verre d'eau...
Soudain, son sourire disparu et laissa place à un visage froid et dur.
-Petite sotte ! Je sais que tu mens ! La cuisine est de l'autre côté ! Tes parents doivent avoir honte et doivent vouloir te renier ! On ne t'a pas éduqué comme ça ! File dans ta chambre !
Je fais ce qu'elle me dit trop contente de lui échapper. Arrivée dans ma chambre, je sors le dossier "Top secret" que j'avais caché dans mes jupes. Il est temps de l'ouvrir.
Je ferme ma porte de chambre et ouvre le dossier d'un grand coup sec. Une photo tomba. Je la ramassai. Le cliché montrait un couple assez jeune avec, dans les bras, une petite fille qui paraissait avoir environ 2 ans. Au dos Bérénilde avait marqué : "Hector, Marie et leur fille Amandine". Cette famille était la mienne ! Ma tante m'avait dit qu'elle n'avait aucune photo d'eux ! Je pris la liasse de feuilles contenue dans le dossier et commençait à lire.
***
-Bonjour Alexandre, bien dormi ?
Je me retournai vers ma collègue. Aujourd'hui encore elle était peu vêtue mais contrairement à Wendy, c'était un choix. Elle essayait de se faire tous les mecs de la boîte. La plupart ne lui résistait pas mais comme je lui résistais elle s'acharnait sur moi. Oh bien sûr elle me plaisait. Mais j'aimais Wendy et mon amour pour elle allait bien au-delà du physique.
- Pas trop mal, merci.
Je mentais. J'avais les traits tirés et mes cheveux n'étaient pas coiffés. Elle en profitait d'ailleurs pour jouer avec. Je bougeai la tête, agacé, et décrochait le téléphone.
- Bonjour, j'aimerai savoir si la patiente de la chambre n°213 est réveillée.
- Non monsieur, elle n'est toujours pas réveillée.
- Très bien, merci, bonne journée.
Je raccrochais. J'avais appelé l'hôpital au moins dix fois depuis le début de la journée et il n'était que dix heures.
-Qui est hospitalisé mon chou ?
-Ma petite amie.
-Oh...
D'accord je lui mentais quelque peu mais je voulais me débarrasser d'elle.
J'ouvrais le dossier sur mon bureau et commençai à le lire.
***
Je ne pouvais pas y croire. Bérénilde... non, un homme de main avait tué mes parents. Pour une histoire d'argent. Elle m'avait recueillie ensuite pour hériter d'un plus gros héritage. Toute ma vie avait été un mensonge... Il ne me restait qu'une personne : Rodrigo.
Elle avait prévue de me faire tuer juste avant ma majorité qui était... dans deux mois !
J'en avais assez lu. Je pris un sac dans mon placard et le remplit de tout ce que je pu emporter : mes économies, mes vêtements, mon maquillage et une couverture. Je sortis ensuite par la fenêtre de ma chambre et dévalait la rue à grandes enjambées. Je sonnais ensuite chez Rodrigo. Il s'étonna de me voir mais me laissa entrer. Quand j'eus fini de pleurer je lui racontais ce qui s'était passé.
-Je risque d'être portée disparue et de ne plus avoir accès à mon héritage mais ce n'est pas grave. Je veux vivre avec toi, rédigeons le testament.
-Wendy...
Encore cette voix !
-Wendy... Méfie-toi de tout le monde. Tu m'as dit que dans ton passé tu ne t'étais pas assez méfiée.
-Amandine, va-t-en. Je ne veux plus d'une relation avec toi.
-Q-quoi ?
Je me tournai vers Rodrigo. Pendant qu'il me parlait la voix de l'homme continuait de dire "Wendy".
- Pauvre conne. Qui voudrait d'une fille comme toi ? Tu n'es rien, rigola-t-il, tu croyais vraiment que je sortais avec toi parce que je t'aimais ? Pauvre idiote ! La seule chose que j'aime chez toi c'est ton argent ! Maintenant que tu n'en a plus, tu ne me sers plus à rien ! Dégage !
Cet homme... moi qui croyait connaître sur le bout des doigts je découvrais un nouveau visage. Effrayant, menaçant...
-Wendy... reviens s'il te plaît... je t'aime. Ne te l'ai-je pas déjà assez prouvé ? Ma mère te préparait à manger l'hiver et ma grand-mère te tricotait des pulls. Je venais tout le temps te voir et te consoler. Ne m'abandonne pas s'il te plaît... j'ai besoin de toi. Je t'aime...
Tout se mélangeait dans ma tête. Les voix des deux hommes se mélangeaient et livraient combat. Puis le combat pris fin, l'un des deux avait gagné.
J'essuyai mes larmes d'un geste rageur et m'avançai vers Rodrigo. Je lui donnai la plus grosse claque que je n'ai jamais donné avant de claquer sa porte.
Libre ! Enfin ! J'étais enfin libre de vivre ma vie ! Je pris les escaliers de l'immeuble dans lequel habitait Rodrigo.
Un jeune arriva en courant en sens inverse et me renversa. Je tombai la tête contre les escaliers avant que ce ne soit le trou noir.
***
Je continuai à parler à Wendy et à lui caresser les cheveux quand les capteurs reliés à son corps s'affolèrent. Des infirmières arrivèrent aussitôt et débranchèrent les machines. Me voyant protester l'une d'elle m'expliqua qu'elle était en train de se réveiller et qu'il fallait qu'on la débranche si elle voulait vivre. Une fois leur travail finit, les infirmières se reculèrent et attendirent.
Wendy bougea d'abord les bras avant d'ouvrir les yeux. Dès qu'elle commença à bouger je me précipitais à son chevet. Elle ouvrit les yeux. Elle me regarda, sans aucune expression sur le visage, regarda la pièce et parla d'une voix cassée :
-Où suis-je ? Et qui êtes-vous tous ?
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La chute des diamants
General FictionCe livre raconte mon histoire, ma pauvre vie. En vérité, des milliers de gens vivent ma situation à cause la crise économique qui a frappé notre pays. Ma situation... n'est pas due à la crise économique. Entre amour, haine, trahison, déception, il y...