Transplanage en fête

Chapitre 7

Harry se leva comme chaque matin et constata que le lit à côté de lui était encore vide. Il avait passé un peu moins de quatre mois à dormir avec Lucius et c'était devenu une habitude pour lui. Il avait vraiment du mal à s'endormir maintenant, cherchant en vain la chaleur d'un autre corps. Ses nuits étaient plus courtes et beaucoup plus agitées.

La douche lui fit un peu de bien. Il n'avait pas vraiment faim, mais une odeur de pain grillé et de chocolat chaud l'appelait. Attendez, une odeur de pain grillé et chocolat chaud ? Depuis quand la cuisine se faisait toute seule ? Le Gryffondor ne mit que quelques seconde pour comprendre. Il courut rapidement jusqu'à la cuisine et sans réfléchir, sauta dans les bras du revenant. Lucius attrapa comme il le pu le brun avant de le serrer contre lui. Il ne s'était pas attendu du tout à cet accueil. Il avait plutôt pensé galérer et devoir récurer les toilettes pendant un mois pour se faire pardonner. Mais il constatait que même Harry avait été très affecté par cette séparation, malgré ses mots blessants.

« - Lucius ne part plus jamais. Ne me laisse pas ! des larmes commençait à couler sur les joues du Gryffondor. Je ne veux plus jamais revivre ça !

Lucius essuya les perles salées et dans un souffle presque inaudible il lui murmura un petit « je suis désolé ». Harry tourna la tête vers le blond pour lui retourner ses excuses car lui aussi se sentait un peu en tort, mais des lèvres un peu timides se posa sur les siennes. Harry se figea un petit moment avant que son cerveau ne comprenne se qu'il se passait réellement puis il répondit volontiers au baisé. Lucius constatant que le plus jeune ne le rejetait pas, approfondit le baisé, laissant sa langue caresser les lèvres gonflées de son amant. Curieux par cette caresse, Harry ouvrit la bouche et leurs deux langues se rencontrèrent pour la première fois, électrisant chacun de leurs sens. Le manque d'air les sépara et Lucius profita pour contempler le visage rougit de son petit griffon. Un sourire s'étala sur le visage du blond mais il se perdit immédiatement en voyant Harry disparaitre devant ses yeux.

« - Merde ! » S'écria le survivant en regardant autour de lui. Où diantre, avait-il atterri. Et Lucius allait-il le suivre. Il venait à peine de le retrouver ! Le brun tourna frénétiquement sur lui-même à la recherche de son amour. Cette foutu magie se moquait bien de lui ! Il venait à peine de faire un énorme pas en avant et voilà qu'on lui mettait des bâtons dans les roues ! Comme si Lucius allait trouver où il avait atterri ! Il ne devait pas paniquer. C'était peut-être la première fois qu'il faisait le voyage seul, mais il pouvait très bien se débrouiller. Premièrement, analysé et trouver le nom du pays.

C'est avec soulagement qu'il trouva des panneaux anglais. C'est après vingt minutes de recherches intensives qu'il identifia la ville. Sydney était une ville très agitée en ce début de soirée. Il était à peine 17h, soit 7h de décalage avec son ancienne destination. Des groupes de personne montaient rapidement dans des bateaux. Un grand nombre voguait déjà sur le fleuve à la recherche d'une place.

Puis Harry se souvenu. On était le 31 Décembre. Ce qui signifiait que le nouvel an était pour ce soir. Et au vue de la réputation de cette fête en Australie, il comprenait maintenant pourquoi tout le monde se précipitait. Résolu, il se dirigea vers le bord du fleuve pour se poser et attendre. Il n'avait rien d'autre à faire. Lucius était loin et Harry désespérait de faire cette nouvelle aventure sans lui. Il n'avait vraiment pas le gout à la fête ce soir.

Son ventre le rappela, malgré tout, à l'ordre. Il n'avait pas encore eu le temps de manger. Il pleurait son délicieux chocolat chaud et son pain grillé qu'il n'avait pas eu le temps de toucher. Il se dirigea vers un petit restaurant à emporter et commanda pour quatre personnes. Certes, se consoler dans la bouffe n'était pas la meilleure de ses idées, mais il avait besoin de réconfort. Il repartie s'assoir proche du fleuve, sur un banc en pierre miraculeusement vide. Le sac de nourriture chinoise sur les genoux, il piocha à l'intérieur, tout en se lamentant. La pensé sur se qui était arrivé avant le transplanage le fit rougir jusqu'aux oreilles. Il avait embrassé Lucius. Mince, il voulait recommencer. Ce qui le faisait rougir venait surtout du fait qu'il s'était rendu compte qu'il n'attendait que ça depuis l'Allemagne.