Transplanage en fête

Chapitre 6

La Laponie était jolie, mais froide, surtout en hiver. Harry avait loué un petit chalet et depuis leur arrivée le feu de la cheminée n'avait jamais été éteint. Harry en avait fait sa priorité. Lucius l'avait laisser faire, secrètement ravi d'avoir un salon réchauffer pour contrer le froid hivernal qui lui abimait la peau. Harry était présentement avachi sur le tapis en peau de renne qu'il avait déplacé au plus près du feu. Lucius admirait le jeune homme avec les flammes qui se reflétaient sur son dos. Il trouva cela magnifique. Harry avait fait fondre toute la glace qui entourait son cœur. Depuis quelques temps, Lucius avait enfin accepté un fait : il l'aimait. Mais il se retenait, conscient qu'il n'était qu'un mangemort en fugue et que le jeune homme méritait bien mieux que lui. Ironique pour un Malfoy de penser cela ! Mais Lucius ne pouvait pas penser autrement. Il l'aimait. Il le voulait. Mais sa conscience le poussait à s'éloigner du Gryffondor pour ne pas le blesser.

Lucius avait passé ses premiers jours en Laponie entre l'absence et la résolution. Même les activités concoctées par le petit brun euphorique, ne l'avait pas assez diverti. La seule vue de son compagnon de route suffisait au blond pour retomber dans ses pensées, au grand damne d'Harry qui voyait parfaitement le changement de comportement de l'aristocrate. Déterminé à comprendre la mélancolie de Lucius, Harry entra dans le salon. Lucius s'y reposait, les pieds posés sur la petite table, la tête reversée en arrière sur le dossier et les yeux fermés. Tant pis s'il devait le réveiller, il voulait savoir. Le plus jeune s'avança vers le foyer de vie et s'installa à coté du blond, dans la même position.

« - Lucius, tu as une minute pour me dire ce qui ne vas pas ! exigea le brun sous le sursaut du blond qui ne s'y attendait pas.

- Harry ! Qu'est ce qui te fait dire que je ne vais pas bien ? Je suis juste en train de me détendre ! Soupira le blond tout en refermant les yeux, souhaitant de tout son cœur que la réponse allait suffire.

- Ne me prends pas pour un idiot, je vois bien que tu es plus distrait. Tu n'écoute pas vraiment et je n'ai jamais vu un Malfoy demander de répéter autant de fois ! Il y a trois mois tu aurais pu me mentir facilement mais maintenant, je te connais ! Alors je te le redemande, qu'est ce qui ne va pas ?

- Tu te fais des idées. Vraiment.

La réponse brève ne laissait aucune place à la discussion et Harry l'avait bien compris. Mais foi de Potter, il trouverait ! Un grand soupire déçu sortie de ses lèvres. N'ayant plus rien à faire ici, Harry décida de sortir dehors. Il avait sympathisé avec son voisin qui détenait un élevage de chien de traineau. Il lui avait proposé de l'aider pour les promener, et c'était exactement ce dont il avait besoin dans l'immédiat. Cela l'aiderait peut-être à réfléchir à un plan pour faire plier Lucius.

Lucius soupira pour la millième fois en quinze minutes. Déjà que gérer son cœur et ses gestes pour ne pas étreindre Harry toutes les cinq minutes était difficile. Mais si celui-ci commençait à se poser des questions, cela allait vite devenir infernale pour lui. Il avait encore le contrôle sur lui, comme il avait toujours eu, mais le petit brun brisait petit à petit tous ses principes. Il voulait changer mais il ne voulait pas devenir un agresseur sexuel à chaque fois que le brun se baissait, montrant son joli petit cul bien rebondi, où qu'il lui souriait. Il voyait déjà les titres de la gazette des sorciers : « Un Mangemort, un manipulateur et un violeur ! Mais qui est véritablement Lucius Malfoy ! ». Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il était vraiment dans le caca d'hippogriffe ! Mais avec Harry donc cela allait.

Harry avait enfin trouvé un plan ! Qu'il était ingénieux, il s'en félicitait. Il le commencerait dès la porte de la maison franchit. Il avait voulu donner un nom à son plan mais c'était toujours Ron qui les trouvait alors comme il était nul, il avait abandonné. Tout sourire, il se dirigea vers la porte de leur chalet. Lucius n'était vraiment pas prêt pour ce qu'il allait suivre.