🌸 vii.

479 32 16
                                    

Le week-end précédant la rentrée passa avec une lenteur abominable. Malgré que le Shabbat ne continue pas le dimanche, Peter ne vit pas Peony de la journée. Le père de cette dernière, à peine rentré de chez sa sœur, avait ordonné qu'elle reste chez elle pour préparer sa rentrée et aider un peu dans la fleuristerie. Ned était parti la veille et Peter se sentait horriblement seul.

La jeune fille fit tout son possible pour discuter à travers des messages simples qu'elle envoya à Peter au cours de la journée, jusqu'au soir. Elle alla se coucher tôt, alors Peter fit de même.

Le lendemain, il se réveilla difficilement. 7 heures, alors qu'il se réveillait toujours après 10 heures la semaine précédente, c'était dur à appréhender.

Il réussit tout de même à se préparer dans les temps et arriva à l'heure à sa station de métro.

Peter attendait sur le quai depuis quelques minutes, sa musique dans ses écouteurs lorsqu'une main tapota son épaule. Il sursauta et se retourna vivement. Le grand sourire de Peony lui faisait face. Elle avait un casque audio autour du cou, une veste en jean, un pantalon noir et des chaussures à semelle compensée. Elle rattrapait presque Peter, avec. Ses cheveux avaient leurs boucles naturelles. Elle avait mit de l'huile dessus et l'odeur enbaumait les alentours.

— Hey ! s'exclama Peony en s'avançant pour faire la bise à Peter.

— Hey, uh, ça va ?

— Super ! Je me sens en pleine forme.

— Euh... Tu es sûre ?

— Évidemment !

Peter la fixa. Elle avait l'air étrange. Peony se tourna vers lui, le sourire incertain puis soupira légèrement.

— Bon, j'imagine que je peux te le dire à toi... Je meurs de trouille. J'angoisse, j'ai un énorme poids dans l'estomac. Je n'ai rien pu avaler ce matin. Ça ne m'a jamais fait ça, je suis stressée à un point inimaginable... Je me suis dit : c'est qu'une journée, ça va passer tchik tchak et on pourra aller quelque part après pour se détendre... Mais en fait, j'ai mamash peur.

Peter s'était habitué aux expressions en hébreu et ne releva pas.

— Pourquoi tu as peur ? Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?

— Tout pourrait mal se passer... C'est la première fois que je change d'école, que je change mes habitudes, que tout change.

— Dans tous les cas, Peony, tu n'es pas seule. Je... Je suis là. Je suis avec toi. Et je ne te lâche pas. On avait dit qu'on se rattachait l'un à l'autre, j'espère que tu n'as pas oublié...

Il avait dit ça d'une voix mal assurée, ses joues virant au rouge.

Peony sourit, les traits toujours crispés.

— Tu as raison. Je suis avec toi. On est tous les deux. Il n'y a aucun moyen que cela se passe mal.

Peony essayait de se rassurer comme elle pouvait mais sa voix tremblait.

— Hey... fit Peter en posant une main sur son épaule. Je te le promets.

Peony lui sourit, sincèrement cette fois.

— Merci, Peter.

Le métro arriva à peine quelques minutes plus tard, alors que la conversation des deux adolescents avait dévié sur Star Wars. Ils montèrent dans la rame bondée de monde.

— En réalité, je ne sais pas du tout pourquoi je ne les ai jamais regardé avant, dit Peony. Ça ne me semblait pas important, avant. Mais c'est tellement attractif ! J'ai besoin de voir les autres ! Évidemment, je ne le ferais pas sans toi, assura-t-elle en pointant un doigt vers Peter. J'ai besoin de ta culture.

pink flowers | Peter Parker x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant