Chapitre 4

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Je prends le même chemin qu’elle … Mais où est-ce-qu’elle va ? Je laisse quelques dizaines de mètres entre nous, elle ne doit pas savoir que je la suis, elle risque de mal le prendre ou de s’énerver. Après quelques minutes, nous arrivons devant un entrepôt CyberLife de couleur blanc et qui me semble beaucoup plus moderne qu’un entrepôt normal. Il n’y a pas de fenêtres. Elle semble vouloir s’y infiltrer et au bout de quelques minutes, escalade l’arrière du bâtiment grâce aux gouttières pour aller sur le toit. Je reste cacher derrière des poubelles tandis qu’elle semble soulever quelque chose d’assez lourd. Elle le repose doucement à la parallèle sur le toit. Une seconde plus tard, je la vois sauter par la trappe qu’elle vient d’ouvrir. Elle vient de disparaître, je m’empresse de monter à mon tour sur les gouttières. C’est aussi simple que ça ? Personne ne surveille rien ? Elle a l’air de bien connaître l’endroit. J’ai peur que les gouttières cèdent sous mon poids, finalement j’atteins le toit plat à mon tour. J’observe du toit, la ville qui se réveille. Elle n’a pas choisi le meilleur moment pour s’infiltrer dans CyberLife. Je vois une voiture arriver, elle est d’une modernité qui m’est encore inconnue. Je m’empresse de sauter par la trappe ouverte.

Quelle mauvaise idée d’avoir sauté sans regarder ce qui se trouvait dans la pièce. Des caméras s’allument à mon arrivée, bloqué. Je pirate les caméras en une seconde, mais c’est déjà trop tard, une alarme vient signaler mon intrusion. Je me dis que je dois partir mais il reste Amy … Je ne réfléchis pas plus et cours pour sortir de la pièce et retrouver la déviante. La pièce dont je m’échappe est étrange, elle est blanche et il n’y a absolument rien dedans. Seul, quatre caméras et une porte noire en plastique dur y sont. Une fois sorti, je regarde autour de moi, que des escaliers dans tous les sens. Des tonnes de portes ne demandant qu’à être ouvertes par un code et une empreinte digitale. Soudain, je vois une porte s’ouvrir, je ne perds pas une seconde et me cache derrière une armoire qui est devant un des escaliers. Malheureusement la personne m’a vu.

-          Sors de là ! Tu es un état d’arrestation. Je te conseille tout de suite de te lever.

Il fait le contour des escaliers et pointe son arme sur moi en me voyant, c’est un militaire. Je suis coincé, si je me bats contre lui, je vais attirer d’autres militaires plus rapidement et bloquer Amy. Je me lève lentement, les mains en l’air. A travers son masque je peux apercevoir un air perdu, c’est vrai je suis censé être de leur côté et ne pas rentrer illégalement ici. Il n’ose rien dire, je vois déjà à travers les caméras extérieures, que des troupes entières arrivent. Soudain, mon assaillant s’écroule et laisse apparaître Amy avec une arme. Elle semble énervée.

-          Mais qu’est-ce que tu fous ici ? Je t’avais dit de me laisser ! Tu peux y laisser ta vie, toi ! (elle ne me laisse pas le temps de répondre et poursuit) Bon, vient. On ne va pas rester crever ici.

Elle me prend par le poignet et m’entraîne dans une salle différente dans laquelle nous sommes venus. Elle avait l’air presque heureuse de me voir malgré sa colère. Elle me pousse dans une drôle de machine ressemblante à une cheminée en métal noir. Elle me regarde et rentre à son tour. Je ne dis rien et elle me fait signe de ne pas bouger. A peine une seconde plus tard, le « toit » de la machine bondit. Le peu de place fait que nous sommes presque collés, elle me demande de lui faire la courte échelle. Je soulève son pied une fois qu’il est installé dans mes mains. Elle atteint un bord et se soulève au maximum pour s’extirper de la drôle de cachette. Je vois sa tête réapparaître et une main se tendre vers moi. J’entends déjà les policiers arriver vers la porte, j’agrippe fermement sa main et me laisse soulever jusqu’à la sortie. Les militaires arrivent tandis qu’Amy et moi, nous enfuyons par le toit. Je n’ai pas vraiment compris ce qui vient de se passer, c’est arrivé tellement vite. Nous descendons du toit et nous partons en courant, escaladons les barrières, échappons aux chiens. Une fois en sécurité, à environ 10 minutes de l’entrepôt dans un parc pour enfant abandonné, elle ouvre son sac. Elle en sort une gourde, l’ouvre et boit un liquide bleu. Elle s’est blessée ? Elle relève la tête vers moi après avoir pris quelques pièces et les avoir glissées dans ses poches de sa veste.

FANFICTION DETROIT BECOME HUMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant