Ces [maux] d'amour.

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C'était encore mardi, c'était notre dernière journée de cours avant le brevet. T'es mort en pleine période d'examens, alors ça a été encore plus difficiles pour certains de réussir à se concentrer sur leurs révisions. Moi je m'en fichais bien, des révisions. T'étais plus là, alors les examens étaient bien les dernières préoccupations. Mathilde est venue me voir pratiquement en courant, me tendant l'écran de son téléphone. Il y avait juste écrit que le soir même, une sorte de « réunion » en ton hommage était organisée. Et on m'avait demandé, à moi, de parler de toi. J'ai regardé Mathilde, j'ai pensé à toi, et j'ai dis non. J'avais pas la force, deux jours à peine après y'a disparition de faire un discours sur ton décès. J'y croyais pas encore, au fond de moi je pensais encore que, un beau jour, j'allais recevoir un message de toi du style « hey, ça va, ça fait longtemps ! » sauf que c'était trop tard pour ce genre de messages, et que ça n'allait plus arriver. Elle m'a supplié d'y aller, me disant que y'a mère serait là, et tous tes amis aussi. Mais pour moi, c'était ça, le pire. Voir y'a mère effondrée, Théo, Lucas, Thibault détruits, je pouvais pas y arriver. Pourtant après maintes négociations, j'ai fini par accepter, je suis rentrée chez moi, et j'au fondu en larmes. J'ai ouvert Instagram, j'ai vu que ta dernière connexion remontait à 48h, et j'ai relu nos derniers messages. J'ai pleuré encore plus, et je me suis dis qu'il fallait en parler à quelqu'un. Alors, c'est ce que j'ai fais, le soir même, debout sur la plage, devant une photo de toi, et face a presque une centaine de personnes.