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Je n'avais finalement pas parlé de toi, à ta « fête d'adieu ». Johan, Théo et les autres s'en étaient chargés, et Johan avait même pleuré. Si, je t'assures. Tu dois beaucoup lui manquer, tu sais. Il nous a prit à part quelques minutes après, Eliza et moi, lorsque les gens commençaient à partir, et nous a promis qu'il allait te venger. Qu'il allait retrouver ce type, et qu'il allait le tuer de ses propres mains. Ses propos étaient démesurés, il parlait vite, semblait énervé et triste en même temps, faisait de grands gestes. Au fond, moi, je savais qu'il était perdu, un peu pommé sans toi, et moi j'étais pareille. Eliza l'a soudainement attrapé par le bras, et lui a rappelé que toi, t'aurais pas voulu qu'il fasse ça. Il s'est violemment dégagé de son étreinte et a hurlé qu'elle n'en savait rien. Et c'est vrai qu'il avait raison, on en savait rien de ce que tu pensais. Il a répété encore et encore qu'il allait le retrouver, et l'assassiner. Que ni Eliza, ni personne ne pourrait l'en empêcher. Moi, et les autres j'imagine, on avait pas besoin d'entendre ça, pour se remettre de la douleur que t'as causé en partant. Mais Johan, c'est ce qu'il voulait, et il avait raison, personne ne pouvait l'en empêcher. Alors j'ai ramassé mon sac, et je suis partie.
Ce soir la, j'ai eu peur. Peur de Johan, mais pas seulement. J'ai eu peur du futur. J'ai eu peur de ce que t'avais laissé derrière toi. J'ai eu peur qu'on craque tous, comme Johan lui, l'avait fait ce mardi soir la. Je me suis promis de pas craquer, et je me suis endormie, les rideaux ouverts, pour toujours garder un œil sur le ciel étoilé. Pour toi.

Ces [maux] d'amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant