Tu finiras seule...avec des chats. (Thriller Erotico-Comique)

chapitre 25: Mangez-moi

Quelques heures plus tard...quelque part dans ma tête.

Ici...ici c'est « je ne sais où » car je ne vois rien, il fait sombre, presque noir. Une chose est sûre, je ne suis pas chez moi et j'ai très mal à la tête.

Qu'est-ce que je fais là ?

-il y a quelqu'un ?

Aïe...j'ai une migraine si forte que ma propre voix me fait souffrir. J'en ai même la nausée. Il ne vaut mieux pas que je parle.

Ici ça sent un parfum qui ne m'est pas inconnu...mais je ne sais pas chez qui je suis, vu que je ne vois rien.

Et si j'allumais la lumière ? En voilà une bonne idée ma fille. (NB : arrêter de parler comme ma mère)

Allumer la lumière serait effectivement une bonne idée mais je stresse à l'idée de découvrir le visage de la personne qui ronfle juste à côté de moi.

Oh mon Dieu...qu'est-ce que tu as encore fait Emy ? Qu'est-ce que tu as bu hier soir ?

NB : arrêter de me parler comme si j'étais ma mère en train de me faire la morale un dimanche matin au retour de boîte. (Je me souviens d'elle avec sa robe de chambre fleurie et ses cheveux dressés sur la tête, une tasse de café à la main)

Je n'ose pas bouger...l'idéal serait tout de même que j'arrive à m'éclipser sans que le ronfleur à côté de moi ne se réveille.

Doucement je commence à bouger...mais je ne peux pas. Mes mains sont ligotées...je suis menottée à la tête de lit. Mes jambes sont attachées aussi. Je suis totalement piégée ! Vite, il faut que je réfléchisse...

Qu'est-ce que je fais dans le noir, attachée à une tête de lit, avec un ronfleur à côté de moi ?

Il y a une idée qui me vient tout de suite à l'esprit...

Première hypothèse :

j'ai eu des pratiques sexuelles hier soir qui m'ont un peu sortie de ma zone de confort...jamais je ne me suis laissée ligoter...jamais ! C'est toujours moi qui attache. Visiblement, j'avais l'esprit sacrément ouvert...

Hypothèse numéro deux...j'ai bu et j'ai voulu tourner une sex tape avec quelqu'un...(QUI ? est une autre question) et il s'est endormi en oubliant de me détacher. Oui, ça doit être ça.

Le ronfleur se tourne, son parfum réveille en moi une drôle de sensation, un sentiment de d'apaisement. Je connais ces senteurs...arômes délicieusement épicés et sucrés...soudain quelques images me reviennent, et puis tout parait évident.

Je me vois encore hier soir en train de marcher dans la rue, je devais me rendre chez Gueguette lorsque j'ai entendu des pas derrière moi...j'ai marché plus vite pour fuir, j'avais peur que ce soit le tueur de femmes. J'ai tourné dans la petite ruelle pour le semer...les battements de mon cœur accéléraient à mesure que les pas approchaient. Je me suis mise à courir mais en talons ce n'était pas facile. Derrière moi, il courait aussi...j'ai compris que j'étais prise au piège. Il n'y avait personne à part lui et moi...c'est alors que sa main m'a attrapée par le bras.

De là...le noir total.

Troisième hypothèse, je suis ici contre mon gré.

Oh mon Dieu !!! j'ai été kidnappée par le tueur en série. Non !! Ce n'est pas possible, je vais mourir ! Oh non, pas moi !! j'ai pas assez vécu ! j'ai trop de choses à partager avec mes amies ! On a même pas commencé à regarder la dernière saison de « l'amour est dans la ferme ». Avec les filles, on passe des soirées entières à commenter le physique des agriculteurs ainsi que celui de leurs prétendantes. L'an dernier on a essayé d'envoyer Gigi au casting, mais ils ont refusé sa lettre de candidature sous prétexte qu'elle avait écrit à un jeune fermier de trente ans alors qui cherchait une femme entre vingt-cinq et trente-cinq ans. Elle a répondu à la production de l'émission que c'était de la discrimination...ils lui ont suggéré de parler avec l'agriculteur en question. Le beau Kevin lui a expliqué qu'il la trouvait très jolie et gentille mais qu'il souhaitait rencontrer une femme encore en âge d'avoir des enfants. Pauvre Gigi...elle a été assez déçue. Pour la venger nous sommes allées à la ferme de Kevin...et nous avons ouvert la porte de la bergerie pour laisser sortir tout le troupeau.