Chapitre 1 : Le commencement

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Les rayons du soleil traversent légèrement ma fenêtre close. Je tend mon bras vers le réveil placé minutieusement sur ma table de nuit et appuie sur le bouton en remarquant qu'il est 5 heures et demi du matin. Je me lève de mon lit puis ouvre la porte de ma chambre donnant sur le couloir et marche vers le salon. L'ambiance matinale est agréable, assez pour ne pas être dérangé par des clients ou John qui, sans doute, dort encore en prenant en compte le silence apaisant dans la pièce. Les mains jointes, assis dans mon fauteuil noir, je commence à plonger dans mon palais mental.
Je m'ennuie... J'observe par la fenêtre, rien me viens à l'esprit qui puisse me divertir. Je tourne mon regard alors vers mon violon, attendant patiemment mon utilisation à côté de son archet posé sur le pupitre où repose tranquillement des feuilles couvertes de notes de musique. Je regarde l'heure, il est 6 heure. Mon téléphone vibre et affiche le numéro de l'expéditeur qui vient de m'envoyer un message :

-Molly a besoin d'aide on dirait, pensais-je.

Je prend dans mes mains mon téléphone et commence à écrire un message : J'arrive dans 15 minutes. SH
Aussitôt envoyé, je me lève de mon fauteuil en cuir et me dirige vers la salle de bain où je prend une douche rapide afin de bien me éveiller puis m'habille dans ma chambre après m'être séché avec une serviette de bain. Je pars aussitôt après avoir enfilé mes chaussures puis je descend les escaliers en tendant la main vers le porte manteau où est accroché mon par-dessus noir que j'enfile aussitôt quand j'entends une porte s'ouvrir derrière moi :

-Vous êtes très matinal Sherlock, dit une voix familière.

Je me retourne en identifiant mon interlocuteur puis découvre Madame Hudson, vêtue d'un tablier à fleur devant sa porte en me regardant. Elle attend sans doute une réponse de ma part :

-J'ai une enquête à résoudre, lui dis je avant de partir en fermant la porte derrière moi.

J'appelle alors un taxi, je suis dans les temps. Je dis au conducteur de me déposer à l'hôpital Saint Bartholomew, là où Molly m'attend. Après quelques minutes je vois la façade du bâtiment puis descend du véhicule. Je paie le conducteur puis entre dans le grand hall et me dirige vers la morgue où la jeune médecin légiste m'a donné rendez vous. J'ouvre la porte en voyant un cadavre d'une personne de sexe féminin, la quarantaine, sur la table aux côtés de Molly Hooper. Je m'approche du corps innanimé quand elle énonce les faits :

-Donna Aestey, 39 ans, retrouvée dans son appartement, morte par arme blanche, reçu 10 coups de couteau au niveau du ventre et de la poitrine.

J'enlève alors la couverture mortuaire en remarquant les faits. Elle était mariée en remarquant son alliance à sa main gauche, restait attention à son image en voyant ses ongles extrêmement soignés, les cheveux coiffés impeccablement, et le maquillage sur ses yeux ainsi que ses lèvres colorées. Je prend l'alliance dans mes doigt regardant l'intérieur par rapport à l'extérieur. Dommage, l'alliance est impeccable, je dirais qu'elle s'est marié l'année dernière en remarquant la date gravée à l'intérieur de l'anneau :

- C'est l'erreur de sa vie, dis je à voix basse.

-Pardon ? demande Molly.

Je ne répond rien, poursuivant mes inspections. Après quelques secondes, je lui fait part de mes déductions :

-Mariée l'année dernière à un homme d'affaire, faisait attention à son image et fais souvent les boutiques de cosmétiques et sans doute de vêtements. Blessée par un couteau de cuisine après s'être défendue contre son agresseur ce qui veut dire qu'elle ne le connaissait sans doute pas, peu être quelqu'un qui est entré par effraction dans son appartement.

Molly me regarde, impressionnée par mes déductions et me demande :

- Je peux te poser une question hors sujet à ce qu'on fait ?

-Non, on a du travail.

Le silence rompt la discussion refusée, ces derniers jours étais très mouvementés, même pour moi. Je sais ce qu'elle veux me demander mais je ne veux pas répondre à sa question :

-Est ce que tu le pensais quand tu me disais je t'aime ? me demande t'elle bravant mon interdiction de continuer.

Je ne répond rien.
Je sors de la salle en laissant Molly derrière moi dans la morgue puis je sors de l'hôpital en fouillant dans mon long manteau un paquet de cigarette caché dans la poche à l'intérieur. Je prend mon briquet et allume la cigarette en la portant à ma bouche malgré que cette addiction soit contrôlée avec mes patchs à la nicotine. Quelqu'un sort dehors et me rejoint et attend patiemment mon attention alors je tourne la tête quand Molly me lance :

-Pourquoi tu es un véritable connard avec tout le monde ?

Je ne répond rien, elle rajoute :

-Qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça ? Pourquoi tu fais ça ?

Toujours rien, je ne fais que inspirer en rendant l'extrémité de ma cigarette rouge vif puis expire quand Molly me la retire de mes mains puis la jette sur le béton du trottoir :

-Réponds moi ! commence t'elle à s'énerver.

Je prend une grande inspiration et lance à mon tour :

-Je n'est pas été assez clair au téléphone ? Pourquoi tu es si bête en ne faisant pas de déduction par toi même ??

À ces mots je m'enfonce dans la rue adjacente puis appelle un taxi afin de retourner à Baker Street, ne voulant pas continuer cette enquête.
Je rentre dans l'appartement énervé en claquant la porte derrière moi et en montant les escalier en tapant bruyamment des pieds. J'enlève mes chaussures et mon manteau en les laissant sur le sol en plein milieu du passage puis retourne dans ma chambre où je m'enferme à clef. J'entends des bruits de pas à l'étage puis l'escalier qui grince alors ne voulant pas discuter avec John, je met ma tête sous mon oreiller en étant allongé dans mon lit au dessus de la couverture. La porte s'ouvre sur le blogueur blond qui me demande :

-Ça ne va pas Sherlock ?

Je ne répond rien. Il rajoute alors :

-Tu t'es disputé avec Molly, c'est ça ?

Toujours rien.
Il s'assoit à côté de moi sur mon lit tandis que je ne bouge pas, toujours à tête sous l'oreiller. Je me rappelle des paroles de Molly :

-Pourquoi est ce que je suis un connard ? chuchotais je.

J'enlève mon oreiller qui cachait ma tête et regarde John, toujours en étant allongé et en train de répéter les mêmes paroles :

- Je n'en peux plus d'être comme ça John... Pourquoi est ce que je suis comme ça ? dis je.

Quelque chose de froid coule doucement sur ma joue, est-ce une larme ? Quelle étrange sensation, de pleurer. La dernière fois était quand j'ai sans cesse rechercher Barbe Rousse dans les moindre recoins, sans succès. Je me rappelle de ma promesse ce jour là : ne montre plus jamais tes sentiments, ils finiront par t'anéantir. Mais là c'est trop, beaucoup trop. Je ne peux plus continuer de cette manière, à être un véritable connard quoi qu'il en coûte. Je ne veux plus, pour mon bien et celui des autres :

- Je veux changer John.

À ces mots, John s'approche de plus en plus de moi et me prend dans ses bras en tentant d'arrêter mes pleurs inconsolables :

- Sherlock, calme toi, me dit il, je ne veux pas te voir pleurer.

Malgré ma tendance à repousser les contacts physiques, cette fois ci je me laisse faire, laissant John me réconforter avec ce geste amical d'une grande gentillesse.
Cela n'arrange pas vraiment la situation alors je me rallonge sur mon lit malgré le geste amical de John. La tête sous l'oreiller, j'entends la porte de ma chambre se refermer doucement afin de ne pas trop me déranger. Je prend des grandes respirations malgré qu'elles soient coupées par mes pleurs.
Je reste ainsi pendant plusieurs minutes, laissant John seul dans le salon avant qu'il revienne dans ma chambre pour voir si je vais mieux. Les pleurs ont cessés mais je suis encore triste en pensant au mal causé à mon entourage avec cette habitude de ne montrer quasi aucun signe d'affection. Je ne veux plus agir comme un enfoiré mais il faut que j'y travaille à cause de cette mauvaise habitude.

Sherlock partie 1 : Une nouvelle chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant